Nicolas Maurice-Belay : « Pas le temps de cogiter »

Nicolas Maurice Belay of Toulouse during Press conference and training session of Toulouse on July 4, 2017 in Toulouse, France. (Photo by Manuel Blondeau/Icon Sport)

Nicolas Maurice-Belay fait partie de la (longue) liste de footballeurs sans contrat, alors que le mercato estival a fermé ses portes. Entretien avec le milieu de terrain de 32 ans.

 

Nicolas Maurice-Belay, pourquoi Bordeaux ne vous a pas conservé à l’issue de la saison dernière ?

J’ai été indisponible durant un moment. Quand je suis revenu, il restait 6 mois de compétition. Durant ce temps là, de jeunes joueurs ont émergé comme Adam Ounas ou le Brésilien Malcom. J’ai senti que le club avait fait un choix. Au niveau du comportement des dirigeants, tu le sens. Quand tu joues moins, on te montre moins d’attention, ça fait partie de la vie d’un footballeur. J’ai joué avec la CFA pendant 4 mois, avant de réintégrer le groupe professionnel. Toutefois, je n’ai pas été aligné, et même si je l’avais été, cela n’aurait rien changé. Depuis le mois d’août 2016, je sentais que le vent avait tourné…

Vous a-t-on proposé des opportunités intéressantes durant l’été ?

Nancy s’est manifesté. Des clubs « exotiques » aussi, et il y en a encore à l’heure actuelle. Sinon, j’ai fait un essai à Toulouse, lors duquel j’étais à court de forme physiquement. De plus, mon avenir au Téfécé dépendait des éventuels départs. Au final, cela ne s’est pas avéré concluant.

Désormais libre de tout contrat, comment vous maintenez-vous en forme ?

Je travaille avec un préparateur physique pour être prêt si je trouve un nouveau club. Je m’entraîne avec des joueurs dans une situation similaire à la mienne, nous essayons de ressembler à une structure professionnelle.

Sur le plan psychologique, cela n’est-il pas trop compliqué de se retrouver « seul » quasiment du jour au lendemain ?

Au début, ce n’est pas facile à gérer. Mais le fait de s’entraîner tous les jours permet de penser à autre chose. Par exemple, cet après-midi, j’ai un entraînement. Ce soir, je vais dormir directement. Je n’aurai pas le temps de cogiter. Pourtant, c’est la première fois de ma carrière que je me retrouve dans cette situation.

Quel challenge cherchez-vous à relever aujourd’hui ?

Ça dépend de ce qui va m’être proposé. J’ai envie de relever un challenge en Ligue 1 ou Ligue 2. Il faut que je sente que les clubs qui me démarchent aient vraiment envie de me recruter. Je joue à un poste très demandé et suis quelqu’un de positif dans un groupe. Quand tu sors d’une saison comme la mienne, tu veux retrouver le plaisir de jouer avant tout. Le choix que je vais faire sera déterminant pour la suite de ma carrière.

Arnaud Lapointe