Nicolas Mahut : « Le succès du tournoi se fait dans les tribunes »

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Présent sur le circuit ATP depuis 2000, Nicolas Mahut n’est pas que tennisman. Il est aussi le directeur de l’Open P2i Arena Loire. Il se projette sur la deuxième édition, qui aura lieu du 5 au 11 décembre 2022.

Nicolas, l’Open P2i Arena Loire s’apprête à vivre sa deuxième édition. Le tournoi est placé en toute fin de saison, est-ce plutôt un avantage à vos yeux ?

Les filles sont soit en toute fin de saison, soit en préparation de la saison prochaine. On a dépassé la date limite pour l’inscription en vue de l’Open d’Australie. À l’avenir, on pourra peut-être avancer le tournoi d’une semaine afin d’entrer dans les limites pour l’Open d’Australie. On voit en tout cas que le tournoi est d’ores et déjà attractif pour de nombreuses joueuses. Même si ce n’est que la deuxième édition, on sent que le tournoi est installé dans le calendrier et que des filles ont envie de le jouer. Le gros avantage de notre tournoi, c’est que l’on se suit avec Limoges. Les joueuses apprécient le fait d’avoir l’occasion de disputer deux tournois de suite et qui sont proches géographiquement.

Comment vivez-vous cette expérience de directeur de tournoi ?

J’ai la chance d’être très bien entouré par toute l’équipe de Rivacom, qui a beaucoup d’expérience dans l’organisation de tournois de tennis. Sans ce soutien-là, il n’aurait pas été possible de m’engager dans l’aventure. J’ai donc beaucoup de chance de bénéficier d’un fort soutien humain et logistique lorsque j’aborde la préparation de ce tournoi.

Quel bilan avez-vous fait de la première édition organisée l’année passée ?

Après coup, on se rend compte de choses qui auraient pu mieux fonctionner. Mais pour une première édition, on se devait d’être clément. Tous les retours ont été positifs, c’est aussi pour cela que nous n’avons pas envie de décevoir cette année et de mettre la barre encore plus haut. Les joueuses ont été emballées, tout comme la WTA. Sur la journée de dimanche, nous avions fait salle comble, ce qui était assez exceptionnel pour une première édition.

« Il ne faut pas grandir trop vite »

Que serait une deuxième édition réussie à vos yeux ?

Pour moi, le succès principal se fait dans les tribunes. Si les tribunes sont pleines et si les Angevins sont contents, c’est le principal. Il est bien sûr important que le tournoi soit une réussite sur le court, mais nous voulons aussi qu’il puisse être un lieu de rencontres pour les partenaires et les entreprises. Les gens vont pouvoir venir faire la fête, nous aurons cette année plus d’animations par rapport à la première édition. Je pense tout particulièrement au Match des Légendes qui aura lieu le samedi 10 décembre. J’aimerais que notre tournoi devienne un événement que l’on puisse noter dans le calendrier en se disant qu’on ne vient pas juste voir du tennis, mais aussi partager dans une belle ambiance.

Le tournoi est aujourd’hui classé WTA 125, est-il capable de grandir et de changer de catégorie dans les prochaines années ?

Ce qui est sûr, c’est que grandir passera par une deuxième édition réussie. Il ne faut cependant pas grandir trop vite. Il faut d’abord que l’on devienne une référence sur le circuit dans cette catégorie de tournois là. Après, il est évident que l’on aura envie d’évoluer et de grandir en organisant un grand et beau tournoi. Mais il faut y aller étape par étape, y compris dans notre façon d’appréhender le tournoi. L’année dernière, j’avais peur d’avoir des tribunes vides. Cette année, je serai peut-être moins stressé (rires).