Natation – Marie Wattel : « Parfois, nager avec le cœur ça paie »

Avec son premier titre individuel remporté lors du Championnat d’Europe de natation à Budapest, les prochaines semaines de Marie Wattel, nageuse de l’équipe de France, s’annoncent très prometteuses.

Titrée aux championnats d’Europe de Glasgow en 2018 sur l’épreuve du relais 4x100m et du relais mixte 4x100m, Marie Wattel a mis à jour son palmarès cette semaine. En ouverture, l’équipe de relais mixte 4x100m termine à la troisième place du podium et médaillée de bronze. En individuel, ce fût la consécration pour la jeune nageuse de 23 ans. Formée à Annecy et exilée en Grande-Bretagne depuis 2016, Marie Wattel est enfin sacrée individuelle du 100m papillon et se retrouve à la tête du podium, ex-aequo avec la grecque Anna Ntountounaki à 57’’35. « Sans mentir, je m’attendais à une meilleure course et un meilleur temps que ça. Dans les 15 derniers mètres, j’ai nagé avec le cœur, j’étais celle qui en avait le plus envie. » Depuis les dernières années, Marie Watte a bien évolué et a franchi des étapes : « il y a 5 ans, je finis 15ème aux Championnats d’Europe. Je me rappelle comment j’avais mal au cœur. » En 2017, elle termine 2ème du papillon aux Euros petit bassin de Copenhague. Lors des Mondiaux de Gwangju en 2019, elle termine 5ème au 50m papillon et 8ème au 100m.
 

 
Cette année, elle était donc en finale de l’Euro de natation et elle s’exprime avec maturité quant à son ressenti : « Derrière le plot, je ne pensais qu’à gagner. Je n’avais pas peur de finir à la quatrième place, j’avais juste envie de gagner. C’est un gros cap, ça veut bien dire que je commence à être vraiment une compétitrice. » Valeur montante de la natation et une des 5 tricolores à avoir valider son billet pour Tokyo 2021, Marie Wattel consolide donc un esprit conquérant. Lors du meeting de Marseille en mars dernier, elle se qualifie dès la première phase sur l’épreuve du 100m avec un temps de 53’’32. Du haut de son mètre 80, la native de Lille a une belle carte à jouer pour Tokyo 2021.

Lorraine Biava