Natation – Denis Auguin : « Nous avons une belle densité »

Les Championnats de France de natation, organisés du 10 au 13 décembre à Saint-Raphaël, marqueront le retour à la compétition des nageurs français depuis le premier confinement. Le Cercle d’Antibes se tient prêt. Interview de son président, Denis Auguin.

 
Les sportifs du Cercle des nageurs d’Antibes peuvent-ils actuellement s’entraîner dans de bonnes conditions ?
Nous n’avons pas trop été embêtés par la pandémie de Covid-19, sauf pendant la période entre mars et mai quand tout le monde était arrêté. Les nageurs sont revenus dans les bassins en juin jusqu’en juillet. Après une coupure de quinze jours, ils ont repris et il n’y a plus eu d’interruption. Des règles sanitaires ont été mises en place, mais il n’y a pas eu de gros changements. Le souci vient du manque de compétitions intermédiaires avant les Championnats de France. Les nageurs n’ont pas eu l’occasion de se tester pour faire leurs derniers réglages et souffrent d’un petit manque de repères.
 
Quelle importance ces championnats de France prennent-ils ?
Nous allons engager 24 nageurs. Nous avons une belle densité. C’est la première compétition organisée en France depuis le début de la pandémie. Nos nageurs n’ont pas connu la confrontation depuis le meeting de Nice en février dernier. La situation est différente des autres années. Avant, la qualification aux Jeux olympiques se jouait sur une courte période, mais cette fois ces Championnats de France de natation ouvrent le premier cycle de qualification pour Tokyo 2021, ainsi que pour les Championnats d’Europe de Budapest en mai. Cet allongement dans le temps permet de réaliser des préparations différentes pour les nageurs en cohérence avec leur niveau.
 

 
Quels sont les nageurs susceptibles de briller durant cette période ?
Fantine Lesaffre (photo), championne d’Europe du 400 m quatre nages en 2018, a toutes ses chances. Elle a déjà réalisé le chrono de qualification pour les Jeux olympiques dans sa carrière. Les autres nageurs du CN Antibes vont devoir faire des progrès dans leurs temps et faire partie des deux meilleurs français pour accéder aux JO. Dans cette longue période de qualification, ils ont les moyens de réaliser quelque chose et d’intégrer des relais. Le CN Antibes a toujours eu au moins un représentant aux JO depuis ceux de Montréal en 1976. On veut perpétuer la tradition.
 
L’arrivée de Fantine Lesaffre en septembre dernier représente-t-elle un plus pour votre club ?
Elle nageait chez nous avec son entraîneur Franck Esposito depuis déjà trois ans, mais elle n’a pris sa licence au CN Antibes qu’en septembre dernier. Nous lui avons proposé un projet ambitieux dans notre stade nautique, qui a été rénové, pour arriver à son meilleur niveau pour les Jeux de Paris en 2024. Sa venue officielle donne une belle image au club.
 

 
Avez-vous déjà débuté votre projet pour les Jeux olympiques de Paris ?
2024, c’est à la fois demain et très loin. Nous avons pas mal de garçons et de filles d’une vingtaine d’années qui n’ont pas encore atteint 100% de leurs capacités. Nous allons mettre des moyens individuels pour les accompagner dans leur progression.

Propos recueillis par Leslie Mucret