Nadia Butterfly, plongée au-delà des bassins

Un drame sportif, une immersion dans les bassins et derrière le revers de la médaille du monde olympique. L’histoire d’une jeune sportive, campée par la vraie nageuse présente aux JO Katerine Savard, qui décide d’arrêter la natation et de passer la barrière de la vie hors des bassins.

Nadia, 23 ans, décide de prendre sa retraite sportive. Pour sa dernière course à Tokyo, elle découvre le monde olympique et se heurte à la réalité de la vie hors des bassins. Dans la vraie vie, l’actrice Katerine Savard est médaillée de bronze aux JO de Rio en 2016. Au Japon pour ses derniers Jeux, elle était engagée sur le 4x100m quatre nages (13e) et sur le 100m papillon (son parcours s’est arrêté en demi-finales. Beaucoup de similitudes indénialbes entre elle et son personnage, jusqu’à sa nage de prédilection (le papillon, butterfly en anglais). Pourtant ce n’est pas un biopic : « c’est sûr qu’il y a beaucoup de ressemblances, mais je ne suis pas Nadia » assure Katerine Savard en zone mixte après sa course individuelle. «J’essaie de ne pas trop y penser ici, mais les autres nageurs ne m’aident pas, il m’en parle beaucoup ! ».

Une athlète enfermée dans les bassins

Il faut dire que le film a eu sa résonnance dans le milieu du sport de haut niveau. Présent dans la sélection officielle de Cannes en 2020, il est une véritable immersion dans la vie intime d’un athlète. Mais surtout dans sa tête, et dans ses appréhensions d’entrée dans la vie « réelle ». Par exemple, la protagoniste se rend compte qu’elle a parcouru le monde et est allée dans de nombreuses villes, mais jamais au-delà des piscines. Un regard sur la « bulle » qu’est le sport de haut niveau d’autant plus aiguisé que le réalisateur et scénariste Pascal Plante est lui-même un ancien nageur. Avec un côté documentaire et un tournage à Tokyo même, la mise en scène fait la part belle à la course aux moments de vie, dans un portrait au ton authentique d’une nageuse en quête d’identité hors de l’eau chlorée. A retrouver en salles depuis le 4 août.