Moto : Loïc Millet prêt pour les 24 Heures du Mans

À 18 ans, Loïc Millet fait des merveilles au volant de sa moto. Ce week-end, le Pontissalien est le plus jeune pilote titulaire aligné aux 24 Heures du Mans. L’occasion pour lui de nous parler de son parcours et de ses ambitions.

 

Comment avez-vous découvert la moto ?

C’est une histoire de famille à la base. Mon père tient une concession de moto depuis plus de 25 ans et mon frère a fait de la compétition à haut niveau pendant 10 ans (Championnat de France Super-Bike et Championnat du monde d’endurance). Depuis tout petit, j’étais un habitué des circuits, et ma passion pour la moto est venue de là. J’ai effectué mes tous premiers tours de roues à l’âge de 9 ans, avant de démarrer en compétition un an plus tard. J’ai commencé en Championnat de Suisse en Minibike Trophy, avec des petites Honda, puis j’ai participé à la Coupe Yamaha 125, puis 300, sur lesquelles j’ai rencontré Théo (Eisen) et Hugo (Robert), avec qui je vais rouler cette semaine au Mans. Je suis ensuite passé sur des motos plus puissantes (en 600 cc), et après deux ans en 600 cc, je suis monté sur une Yamaha R1. C’est de là que tout est parti.

Comment avez-vous grimpé les échelons pour arriver là où vous en êtes aujourd’hui ?

J’ai rencontré Théo Eisen et Hugo Robert à l’époque de la 125, au tout début. Nous avons roulé ensemble, nous avons progressé, et nous avons monté les échelons tous les trois. Nous sommes une bande de copains, qui roule et qui veut progresser ensemble. C’est une mentalité qui n’a pas trop mal fonctionné puisque nous nous retrouvons tous les trois aux 24 Heures du Mans… Il y a à peine cinq ans, nous étions en 125 et aujourd’hui nous nous retrouvons sur cette course mythique. Je suis fier de cette évolution !

Comment gérez-vous la pression qui est mise sur vos épaules ?

Je ne ressens pas plus de pression que mes coéquipiers. Ce qui me fait le plus peur, ce sont les 24 Heures. C’est une course d’endurance, où nous passons huit heures sur la moto chacun. Je n’ai jamais fait cela… C’est plus la course que j’appréhende plutôt que la pression extérieure.

Comment abordez-vous cette course ?

Aujourd’hui je suis plutôt serein. Nous avons bien travaillé sur la moto et nous sommes un équipage qui s’entend à merveille. Les quatre pilotes ont les mêmes ressentis sur la moto, et nous arrivons bien à transmettre nos sensations aux mécaniciens. Tout avance dans le bon sens.

Quelles sont vos ambitions pour cette édition des 24 Heures du Mans ?

Je suis le plus jeune pilote titulaire engagé sur la course. L’objectif est clair pour cette première participation : terminer la course. En revanche, je pense qu’il est possible de faire quelque chose de bien. Nous sommes réguliers au niveau chronos et nous sommes prêts physiquement. Nous verrons le résultat après avoir passé la ligne d’arrivée.

Propos recueillis par Mattéo Rolet