Milan Prat : « Moi, je suis toujours confiant ! »

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À moins d’un mois de son combat face à Rodrigo Coria, Milan Prat se confie sur sa préparation, son combat et la place de la boxe en France. Le 22 février, le combattant sera sur le ring au Zénith de Paris.

À un mois du combat, où en êtes-vous dans votre préparation ?

On est encore en pleine préparation. J’ai décidé de quitter la région parisienne pour aller m’entrainer à Lyon, aux côtés de Michel Soro (nldr : 11ème au classement mondial dans la catégorie super welterweight). On a aussi organisé un combat pour peaufiner ma préparation !

Qui boxera face à vous ?

Je remonte ce 28 janvier à Paris pour un combat contre Suleiman Jafaru. On a vraiment calé le combat pour qu’il colle à ma préparation. Après ça, je redescendrai directement à Lyon pour terminer mon entrainement.

Une fois la préparation terminée, on vous retrouvera sur le ring au Zénith de Paris. Un mot sur la salle ?

La salle sera bien remplie. Donc j’espère qu’il y aura de l’ambiance (rires) !

Est-ce que c’est une chose qui compte pour vous ?

J’aime beaucoup l’ambiance dans les combats. Mais pour être honnête, je suis vraiment concentré et dans ma bulle durant les combats. J’en sors rapidement entre les rounds mais c’est tout. Sinon, j’entends vaguement les encouragements du public.

Vous êtes originaires de Drancy, on peut dire que vous combattrez à domicile. Vos proches viendront vous voir combattre ?

Évidemment ! Je suis chez moi, je pense qu’il y aura du public qui me soutiendra. Pour ce qui est de mes proches, en général, ils viennent me voir à tous mes combats. Normalement, ils ne devraient pas avoir trop de trajet pour venir (rires) !

Vous affronterez Rodrigo Coria. L’argentin est sur un bilan de 13 victoires pour 0 défaite. A quoi vous attendez-vous sur le ring ?

C’est un excellent adversaire ! Il a de la bouteille ! Il est argentin et combat en WBO Latino (ndlr : World Boxing Organisation, une des quatre organisations mondiales de boxe anglaise), donc ça boxe très bien. Il a l’habitude des gros combats. Mais moi je suis toujours confiant, je me prépare comme il faut et on verra bien ce qu’il adviendra !

Après le combat, quels sont les objectifs et les projets de la saison ?

Mon projet est toujours le même depuis plusieurs mois : partir aux Etats-Unis. Avant tout, je veux ma revanche contre Slawa Spomer, un allemand contre qui j’ai perdu en octobre. Et on va gravir les échelons jusqu’à la ceinture mondiale.

Vous avez beaucoup voyagé dans votre carrière. Vous avez pu voir la place qu’occupait votre sport dans les pays où vous êtes allés. Que pourriez-vous dire de la place de la boxe en France ?

Pour être allé aux États-Unis et au Royaume-Uni notamment, je trouve qu’on a un vrai potentiel en France ! On a beaucoup de qualité, de bons boxeurs mais le problème est que nous n’avons pas de cadre…

Comment expliquez-vous cela ?

On a eu beaucoup d’engouement après les Jeux Olympiques de Rio en 2016 ! Des diffuseurs sont venus. Mais je pense qu’avec l’incompétence de certains promoteurs (ndlr : les organisations qui proposent les plateaux et les combats), la porte s’est vite fermée. C’était à eux de promouvoir le sport auprès des diffuseurs. J’ai l’impression que la France dégringole vis-à-vis de ce qu’on a pu connaitre au niveau de la popularité et de la médiatisation… Et c’est malheureux parce que ce sont les boxeurs qui en payent le prix !