Michel Plateau : « Pas de révolution à envisager »

Présent à Hyuga lors des trois derniers jours des Mondiaux, Michel Plateau, le DTN, a dressé le bilan de cette édition 2017, marquée par un recul de la France dans la hiérarchie mondiale.

 

Michel Plateau, cette cinquième place mondiale marque-t-elle un recul du surf français ?

C’est un recul par rapport aux années précédentes. On aurait pu être troisième ou sixième, c’était une compétition très relevée. Jamais il n’y avait eu un tel niveau et une concentration d’aussi bonnes équipes sur des Mondiaux juniors. La France a disputé cette compétition avec une nouvelle génération. Je rappelle que 50% de l’équipe a été renouvelée et que nous avions deux minimes chez les filles. Nous le savions en arrivant au Japon. Au final, nous plaçons trois surfeurs dans le Top 6 mondial individuel. Leur place en finale se joue à un rien. Comme pour leurs coéquipiers, ça se joue à de petites fautes qui font basculer le résultat dans le mauvais sens pour nous.

Que faut-il faire pour revenir sur le podium ?

On fera le bilan détaillé au retour en France. On va analyser le positif et le négatif. Nous savons d’ores et déjà qu’il va nous falloir améliorer encore le système de traçabilité des jeunes. Et nous projeter sur 2018 en identifiant les collectifs et en travaillant dès à présent sur une préparation conséquente. Le premier rendez-vous sera le stage d’hiver, en février. Le projet de performance fédéral va être déposé dans les jours à venir, on va essayer d’améliorer le programme d’accès au haut niveau, avec la coordination de la filière jeunes et des structures qui la composent comme les sections sportives et les pôles. La France a un surf qualitatif mais pas encore suffisamment quantitatif. On doit développer une base plus large de jeunes talents.  Après ces Mondiaux, je dirais qu’il n’y a pas de révolution à envisager. On est dans une nouvelle génération. Il faut vivre des Mondiaux comme cela pour être prêt pour l’échéance suivante. J’ai confiance en l’avenir. Nos cadets présents à Hyuga montent en juniors, et on a quelques pépites qui vont arriver en Équipe de France.

> Le résumé de ces Mondiaux