Mattéo Baud : « Cette saison, un grand pas en avant »

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Régulier en Coupe du Monde et aux portes du top 10 au général, le spécialiste du combiné nordique fait le bilan. Avant d’attaquer la préparation estivale…

La saison est terminée depuis quelques semaines désormais. Une petite coupure et ça repart ?

Oui, exactement. Une fois la saison de Coupe du Monde derrière nous, on a généralement le mois d’avril plus tranquille pour couper. La préparation estivale commence vraiment à partir de mai, et les stages en équipe de France suivront. Cependant, on n’arrête jamais vraiment ! J’ai repris avec un peu de vélo, mais les entraînements plus programmés et encadrés arrivent. En parallèle, j’ai repris les cours. Fin juin, j’aurai mes derniers examens, et ensuite j’aurai mon DUT. Et après ? Je n’ai pas encore décidé si je continue les études ou si j’arrête, j’ai encore un peu de temps pour prendre ma décision. Cet été, j’ai aussi pour projet d’aller en Norvège, j’aimerais bien mettre ça en place.

« Très cool de bousculer la hiérarchie et batailler avec les cadors »

La saison de Coupe du Monde s’est très bien terminée pour vous à Oslo. Comment avez-vous vécu cette dernière manche ?

C’était la meilleure façon de boucler la saison. Avec Laurent Mühlethaler, on est allé chercher ce podium par équipes. C’était très cool de bousculer la hiérarchie et de s’immiscer parmi ces trois équipes (Allemagne, Autriche, Norvège, NDLR) qui jouent toujours devant. Ça prouve qu’on est aussi capable de batailler avec les cadors. D’un point de vue individuel, c’était aussi très solide. Je fais 12e et 8e, très régulier pour finir, à l’image de la saison.

A l’arrivée, vous prenez la 13e place du général, dans un groupe proche du top 10…

Ce sont quelques points qui me séparent de ce top 10 qui n’est vraiment pas loin. Sans la disqualification à Schonach, je serais probablement dedans, mais cela reste une grande satisfaction. Comparé à l’année dernière, où j’avais terminé 41e au général, je fais un sacré bond ! Cette saison, j’ai fait un grand pas en avant. Surtout, j’étais très souvent dans les 10 premiers, et c’est ce qui m’amène à ce classement.

« Sauter sur le tremplin de vol à ski de Planica, un rêve d’enfant »

Avec 213.5m, vous avez désormais un nouveau record au saut à ski. Racontez-nous ce moment à Planica…

C’était une expérience inoubliable. Avec Laurent, on a eu l’opportunité de faire deux sauts sur le tremplin de vol à ski de Planica. Clairement, c’était un rêve d’enfant d’être sur ce tremplin géant. On était là en tant qu’ouvreurs, avant la compétition des sauteurs. C’était deux vols de dingue ! On a fait plus de 200m, ce qui est assez rare pour les spécialistes du combiné nordique comme nous. C’est une journée dont on se rappellera toute notre vie. Pour finir la saison, on a terminé très fort.