Mathilde Gros : « Tout sera remis à zéro aux Mondiaux »

Sirotti/Icon Sport

Retenue pour les Mondiaux UCI sur piste à Glasgow (3-13 août), Mathilde Gros s’est confiée en ce milieu de semaine au Vélodrome National de Saint-Quentin-en-Yvelines sur sa préparation, ses objectifs et la défense de son titre sur la vitesse.

Quels sont vos objectifs sur les Mondiaux ?

Tout d’abord, de prendre du plaisir comme j’ai pu en prendre en courant à la maison à Paris (Saint-Quentin-en-Yvelines lors des Mondiaux en octobre 2022, ndlr) et engranger davantage d’expérience. Les Mondiaux seront sur sept jours. C’est un petit format olympique. Cette compétition sert à gérer tous les imprévus qui pourraient se passer aux Jeux. Je prends vraiment ça comme une grosse préparation pour l’année prochaine avec la pression médiatique et la longueur des jours de course. J’espère aller le plus loin possible dans tous les tournois.

Sur quoi avez-vous axé votre préparation ?

J’ai surtout axé ma préparation sur l’aspect mental étant donné l’étalement de la compétition et la pression médiatique que cela incombe en raison des qualifications pour les Jeux qui seront distribués aux Mondiaux. Le but est de se détacher de tout ça pour que je puisse pleinement vivre les championnats du monde à Glasgow et faire le plein de repères pour les Jeux de Paris 2024.

« Chaque année est un renouvellement »

Les épreuves de keirin et de vitesse auront lieu sur trois jours au lieu de deux. Qu’est-ce que cela change ? 

C’est différent. Trois jours, c’est beaucoup plus long mentalement. Si on atteint le dernier carré, il y a deux nuits entre les deux épreuves. Cela favorise la récupération. Quand les épreuves étaient sur deux jours, la première journée était longue. Du 200 mètres jusqu’au quart, il y avait quand même pas mal de matchs qui s’enchaînaient. La récupération n’était pas la même. Outre le fait que ce soit sur trois jours, il doit y avoir 20 minutes entre deux matchs. Je pense que cela va être dur nerveusement et mentalement.

Est-ce pour cette raison que vous vous êtes concentrée sur la préparation mentale ?

Complètement. Le temps va être long comme aux Jeux de Tokyo en 2021. Le but est de conserver cette énergie, d’autant plus que le tournoi de vitesse arrive à la fin des championnats. A l’origine, on a la vitesse par équipes puis on enchaîne sur la vitesse en individuel. Là, on a la vitesse par équipes. Il y a 500 mètres donc pour moi, c’est un jour de repos. Comment gérer ce jour de repos ? A la vitesse et au 500 m se rajoutent le keirin sur deux jours également. Le temps et la vitesse, ce sera super pour gérer ça.

Défendre votre titre en vitesse individuelle rajoute-t-il une pression supplémentaire ?

Je ne le vois pas comme un titre à défendre. Des filles qui n’étaient pas forcément présentes à Paris seront sûrement présentes à Glasgow. Ce titre, je l’aurai toute ma vie. J’estime que chaque année est un renouvellement. Dans une semaine, tout sera remis à zéro.