Lutte – Marwane Yezza : « Vivre mon rêve »

Cinquième des derniers championnats d’Europe en lutte libre, Marwane Yezza a brillé à seulement 20 ans. Le lutteur de l’AS Sarreguemines, qui s’entraîne à l’INSEP, rêve désormais en grand des Jeux olympiques de Tokyo.

 
Une cinquième place pour vos premiers championnats d’Europe, est-ce un bon résultat à vos yeux ?
C’était une compétition avec du bon et du moins bien. Je fais une finale pour le bronze, mais je la perds. Il y a donc de la frustration, car je me sentais capable d’aller chercher cette médaille. Mais pour une première compétition internationale chez les seniors, c’est tout de même un résultat satisfaisant.
 
Était-ce une surprise pour vous de participer à ces championnats d’Europe ?
Tout s’est joué au mois de janvier lors du Grand Prix de France. J’avais effectué une bonne préparation et cela m’a permis d’aller chercher une cinquième place. Ce résultat m’a propulsé vers les championnats d’Europe. J’avais plutôt les championnats d’Europe U23 en ligne de mire, c’était mon objectif cette saison. Aller à Rome a donc été une très belle surprise.
 

 
Sur quoi avez-vous progressé depuis votre passage chez les seniors ?
Avant, j’étais un peu foufou. Avec l’INSEP je travaille beaucoup sur ma technique et sur la défense, ce sont deux aspects sur lesquels je pense avoir pas mal progressé depuis plusieurs mois. La gestion des matches et d’une compétition est aussi quelque chose sur lequel je travaille beaucoup.
 
La qualification olympique est-elle plus que jamais d’actualité pour vous ?
Je pense oui. Tout va se jouer en fin de semaine lors des championnats de France. Après ma cinquième place aux championnats d’Europe, je serai l’homme à battre. Si je parviens à l’emporter, je gagner ma place pour le prochain tournoi de qualification olympique. Mais ce ne sera pas simple, je serai plus attendu et la catégorie des -65kg est très fournie.
 

 
Tokyo serait une préparation idéale à quatre ans des JO de Paris…
Lorsque je suis rentré à l’INSEP, on m’a demandé quel était mon objectif. J’ai répondu participer à Paris 2024. Si je peux faire Tokyo cette année, à seulement 20 ans, c’est forcément bénéfique. En tout cas, j’ai pu voir sur les championnats d’Europe qu’il y a un coup à jouer. Je vois que c’est possible et que je ne suis pas loin des meilleurs. J’ai envie de continuer à vivre mon rêve.

Olivier Navarranne