Marie-Sophie Obama : « C’est le point de départ »

Diawara Djene of Lyon and Chartereau Alexia of Bourges during the Women's League, Semi Final Second Leg match between Lyon Asvel Feminin and Tango Bourges on May 8, 2018 in Lyon, France. (Photo by Romain Biard/Icon Sport)

Au lendemain de l’élimination de son équipe en demi-finale du championnat face à Bourges, la présidente de Lyon ASVEL féminin a accepté de se livrer. En commençant par s’excuser pour la fluidité du débit de sa voix. Car, malgré la défaite, les Lyonnaises ont fêté leur folle saison.

 

Vous vous êtes donc couchée tard ?

Oui, très tard. La saison a été tellement belle. On se devait de la célébrer tous ensemble et le plus longtemps possible ! (rires) Il y avait beaucoup de fatigue autant pour les joueuses qui ont tout donné, que pour nous qui avons préparé tous ces matches et ces déplacements. On était fatigués mais heureux. Et aujourd’hui, je ressens un sentiment de reconnaissance envers tout le monde.

Vous avez fait la fête malgré l’élimination…

Quand on en arrive là, éliminé Bourges, alors qu’un an plus tôt nous luttions pour le maintien et que nous avions vécu une saison pas évidente avec de nombreuses blessées, une identité à créer, il n’y a rien de déshonorant, au contraire. Bourges était déjà une référence et le match a été le reflet de l’histoire des deux clubs : nous, on a encore du travail à faire.

Comment avez-vous vécu ce match ?

On y a cru, on était tout proches mais à chaque fois qu’on luttait pour recoller elles nous assommaient par un tir ou un rebond. On a fini avec Tony (Parker) en tribunes par être resignés au 4ème quart-temps. La défaite est logique mais pas frustrante : on a tout livré, les filles ont été exemplaires.

C’est plutôt un encouragement pour la suite ?

Exactement. La défaite est logique pour cette saison, ok, mais l’année prochaine ce ne sera pas du tout la même chose, on ne montrera pas le même visage. C’est le point de départ pour les années à venir, c’est notre base et on repart de là.

Comment envisagez vous la saison prochaine, celle de la confirmation ?

On vient de vivre une année de transition, on a appris à marcher et, dans cette situation, on n’est pas toujours très stable. La saison prochaine, on va apprendre à courir. Le projet va continuer de se développer, on gravit les marches petit à petit. Quand on arrive tout en haut, c’est compliqué d’y rester, on l’a vu cette saison avec Villeneuve-d’Ascq et Montpellier, finalistes l’an dernier et éliminés cette saison en quart.

Quels seront les changements ?

Nous souhaitons jouer au Palais des sports de Gerland à plein temps. On a besoin de disposer d’un outil pour développer des produits et des partenariats, comme l’OL, le LOU et l’ASVEL ont leur propre outil. On y travaille avec Yann Cucherat (l’adjoint aux sports de la ville de Lyon) de manière intelligente et concertée. À part cela, peu de choses vont changer, on va continuer dans cette voie. L’identité de groupe, les valeurs, on les a trouvées, il faut être soi-même et authentique et c’est comme ça que l’on sera fiable.

N’oubliez pas que vous allez jouer la Coupe d’Europe !

Oui, c’est vrai. Cela faisait partie des objectifs désormais, on veut vraiment bien figurer dans cette compétition. On aura un effectif costaud que l’on va annoncer bientôt. On va viser une demi-finale de l’Eurocup, une coupe qui va nous permettre de grandir et passer une étape. Et en championnat, pourquoi pas retrouver Bourges en finale !

Propos recueillis par Sylvain Lartaud