Margot Chevrier : « Tout est prêt pour performer à Istanbul »

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Dans la foulée de son titre de championne de France, la perchiste de la Team SPORTMAG arrive en forme aux championnats d’Europe en salle, en Turquie.

Félicitations pour ce nouveau titre de championne de France ! Le 4e de suite chez les seniors, que ressentez-vous ?

Merci ! C’est beaucoup de fierté, on est satisfait de voir que cette étape importante de notre saison est réussie. Pourtant, en arrivant, je n’étais pas si sereine que ça. Je pense qu’il y avait plus de risque par rapport à la concurrence que les années précédentes. MJ [Marie-Julie Bonnin] peut faire des performances intéressantes, Ninon [Chapelle] est toujours présente… Mon échauffement n’était pas idéal : je me sentais bien, mais on hésitait encore sur la perche à choisir au moment de lancer le concours. La première, à 4m40, j’y vais surtout au mental, et ça passe du premier coup ! En voyant comment j’avais envoyé, avec une perche trop souple, j’étais certaine que ça allait le faire.

« Quand je vois comment j’ai franchi 4m61, je suis en confiance pour la suite »

Dès la barre à 4m50, vous étiez déjà assurée de la victoire. Dans quel état d’esprit étiez-vous à ce moment-là ?

Le même qu’à Miramas l’année dernière [record personnel explosé de 11cm] : tout était calé, j’étais prête à aller encore plus haut ! J’ai dit à mon coach, Sébastien Reisdorffer, de tout faire pour qu’on reste à fond dans le concours. Je n’étais pas venue pour faire 4m50. Quand c’était sûr que je sois championne, on s’est checké avec Seb. Pas plus, pas de vraie célébration. On était directement concentré sur la prochaine perche, les conseils, pour rester conditionnée en vue du prochain saut.

Ensuite, vous passez 4m61 avec aisance. C’est bien de voir que la forme est là à ce stade de la saison ?

Exactement. Pour 4m61, ça passe net et sans bavure. C’est la première fois que je commence la saison si tard. Avec les championnats de France qui arrivaient tôt, je n’ai eu que quatre concours pour me régler. Alors je suis content que tout se soit bien agencé. Pour la tentative 4m71, on a encore testé d’autres perches, différentes à chaque saut. Et à cette hauteur-là, ça coûte cher. D’autant qu’il y avait de l’influx nerveux, puisqu’on est sur un championnat où l’enjeu est élevé. J’aurais aimé passer 4m71, et être directement qualifiée pour les championnats d’Europe. Mais quand je vois comment j’ai franchi 4m61, je suis en confiance pour la suite. Toute ma préparation est faite pour être totalement prête à Istanbul, et la forme est au rendez-vous.

« Rien n’est joué, il faudra déjà aller chercher la qualif’ en finale »

La sélection est tout juste tombée ce mercredi, vous serez aux championnats d’Europe indoor. Avec quels objectifs arriverez-vous à Istanbul ?

J’arrive avec la cinquième performance européenne cette saison. La première est à 4m82, les suivantes sont à 4m72 et 4m71, et je ne suis pas loin derrière. On est toutes assez proches, et tout est jouable sur le papier. Dans ces conditions, viser un podium n’est pas aberrant. Dans tous les cas, quand je vais sur une compétition, c’est pour gagner. Là, il y a une vraie possibilité, si fonctionne parfaitement pour moi, d’aller chercher une médaille. Ça s’annonce comme un concours difficile. Les qualifications commencent à 9h, ce qui est très tôt pour notre échauffement en amont. On est 18 engagées, et il n’y a que 8 filles en finale. Alors rien n’est joué, il faudra aller chercher la finale, qui sera dès le lendemain soir. Il faudra être très vigilant. Avec les sélections de l’année dernière, on arrive plus expérimentés. J’ai commandé deux nouvelles perches, toutes les deux plus dures que celles que j’ai déjà. Avec celles-ci, j’aurais tout ce qu’il faut pour le prochain meeting à Clermont et les Europe.