Margot Chevrier : « Aux Mondiaux, l’objectif est clair : aller en finale »

Icon Sport

Juste avant les championnats du monde d’athlétisme à Eugene (Etats-Unis), Margot Chevrier nous partage son approche de la compétition. L’athlète de la Team SPORTMAG vise une finale internationale.

Margot, vous êtes aux Etats-Unis en prévision des Mondiaux à Eugene. L’adaptation à l’heure américaine s’est bien passée ?

Oui, tout se passe bien ! Je suis arrivée aux Etats-Unis depuis plus d’une semaine, et je me suis bien acclimatée. Dans ce sens-là, le décalage horaire est plus simple à gérer, ça signifie juste une grosse journée à rester réveillée. J’ai fait une bonne nuit en arrivant, et ensuite j’étais calée ! Les médecins nous ont prévenu que le décalage des repas pouvait être difficile à gérer. Mais comme j’ai tout le temps faim et que je mange toutes les deux heures, ça ne m’a pas posé problème ! Entre les séances d’entraînements à l’Université de Linfield, on a même pu visiter un peu. Il fait très chaud, alors on reste plutôt à l’intérieur. On a visité un musée de l’aviation et de l’espace, et on a aussi fait un peu de shopping !

Avec Ninon Chapelle, aussi engagée avec l’équipe de France, vous avez passé les derniers jours à vous préparer à Linfield. L’idée de ces séances était de se mettre en jambes ?

Les infrastructures de l’université où nous sommes sont exceptionnelles. D’autant que c’est de la troisième division universitaire ! On a vraiment été impressionnées par le cadre d’entraînement. Après un tel voyage, c’est certain qu’on n’allait pas commencer par une séance de sprint. On a commencé par un peu de musculation et mise en condition, avant de prendre les perches après trois jours. Les séances étaient très cool, on voulait juste faire du jus et prendre des repères. Le gros travail a été fait toute la saison, ce n’est pas là qu’on travaille le fond. On peaufine plutôt quelques ajustements et petits réglages.

« Les pires championnats de France de ma vie ! »

Pour vous, il y avait aussi les conséquences du covid à surveiller…

C’est quelque chose auquel on a beaucoup prêté attention ces derniers jours. Avant les championnats de France, j’ai passé quatre jours à 40°C de fièvre. En arrivant sur la compétition, je n’étais clairement pas au mieux. Par le mental et la technique, j’ai réussi à surmonter le déficit physique, et ça l’a fait pour gagner ! J’étais cependant loin de mes standards, et je le sentais. C’étaient les pires championnats de France de ma vie ! En arrivant aux Etats-Unis, on restait vigilants. Les médecins de la fédération anticipaient deux ou trois semaines pour retrouver notre meilleur niveau. J’ai été un peu dans le gaz les jours suivants, et la forme est revenue. Cette semaine, j’ai enchaîné de grosses séances de perche, tant en quantité qu’en qualité, alors je me sens remise. Pas d’inquiétude là-dessus.

A Eugene, quel est l’objectif sur le concours ?

C’est un championnat, alors tout peut se passer. L’objectif est clair, c’est d’aller en finale. Actuellement, j’ai la 3e performance de la saison parmi les engagées. Cependant, on est beaucoup de prétendantes à la finale à être autour de 4m60, 4m65, 4m70… Les places seront chères, et le podium est ouvert. Dans tous les cas, il faudra que je saute au meilleur de ce que je sais faire pour aller loin. Cela dépend beaucoup des conditions et du concours, des essais… Je suis très motivée pour donner le maximum et sauter très haut.

« J’ai tellement hâte de revivre cette ambiance de grands championnats »

Est-ce que vous sentez que l’expérience des Mondiaux en salle à Belgrade, l’hiver dernier, peut vous être utile pour aborder la compétition ?

Tout d’abord, c’est très différent d’arriver sur un championnat en ayant fait les minima. A Belgrade, j’avais été invitée sans minima, et j’avais presque… un sentiment d’imposteur, même si c’est exagéré. J’avais cette sensation d’être repêchée. Cette fois, c’est différent, j’ai vraiment le sentiment de mériter ma place. C’est vrai que, finalement, mon premier objectif est peut-être avant tout d’être à l’aise et de profiter autant qu’à Belgrade. Aux Mondiaux indoor, j’avais adoré l’ambiance, le public, l’enjeu… J’ai tellement hâte de revivre cette ambiance de grands championnats, avec le maillot de l’équipe de France, et de sauter devant des milliers de personnes. Je n’ai qu’une envie, c’est que ça démarre et que je m’éclate !

Retrouvez Margot dès les qualifications, dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 juillet (2h20 heure française). La finale aura lieu dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 juillet (2h25 heure française).