Margaux Billy : « Etre sur la mer, c’est magique »

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Vice-championne du monde jeunes en Nacra 17, Margaux Billy est une espoir de cette discipline olympique. Avec son coéquipier Léo Maurin, leur entente sur le bateau est une des clés de leur réussite.

Comment avez-vous découvert la voile, et qu’est-ce qui vous a fait rester ?

J’ai commencé assez jeune, alors que j’habitais encore en Bretagne. Mes deux parents sont professeurs de sport, alors ils nous faisaient tester beaucoup de disciplines. J’ai vraiment accroché avec la voile au lycée, et je me suis lancée dedans à fond. J’ai tout de suite adoré être dehors, sur la mer, je trouve ça magique. L’idée de se surpasser, de voyager tous les week-ends, tout ça m’a fait rester.

« Notre force sur le bateau, un lien d’amitié fort »

Et pourquoi avoir choisi le Nacra 17 ?

Au début, j’ai commencé en Optimist, puis en 420, un dériveur double féminin. Puis, au moment d’aller vers le support olympique, je ne trouvais pas de fille assez grande avec qui faire équipe. Le Nacra a retenu mon attention puisque c’est un bateau à foil. Le fait de voir le bateau voler, ça m’attirait. Et j’ai alors commencé le Nacra avec Léo, qui est toujours avec moi sur le bateau. Nous sommes descendus de Brest tous les deux pour aller au Pôle Espoirs de la Grande-Motte. On s’est proposé pour former un duo, ce qui a été accepté.

Qu’est-ce qui fait que votre duo fonctionne ? Vous avez tous les deux un rôle différent sur le bateau ?

On a souvent des points de vue différents, alors on arrive à se compléter et à trouver un meilleur compromis. Je pense que ce qui fait notre force, c’est qu’on a un lien d’amitié assez fort, ça nous aide beaucoup pour communiquer et avancer ensemble. Je ne pense pas que bien s’entendre dans la vie avec son coéquipier soit obligatoire, mais pour nous ça nous aide beaucoup. Sur le bateau, je suis barreuse, c’est-à-dire que je suis à l’arrière du bateau et que je gère plutôt l’aspect stratégique. Léo est l’équipier. Posté à l’avant, c’est lui qui est en charge de la vitesse du bateau, en jouant avec les voiles.

« Cette année 2022 sera cruciale »

Désormais, votre objectif cette saison est de confirmer au plus haut niveau, en vue des Jeux olympiques…

C’est ça. Cela fait maintenant deux ans que nous sommes en Nacra 17, sur le support olympique, et qu’on court avec les seniors. Toutefois, en 2020, avec les confinements, on a eu peu d’occasions de régater avec eux. C’était encore le cas en 2021, lorsqu’on va chercher la médaille d’argent aux championnats du monde jeunes. Alors cette année 2022 est cruciale pour batailler dans la cour des grands, et aller chercher la qualification. Les manches de World Cup sont pour nous des échéances à ne pas manquer.

Dans cet objectif olympique, qu’est-ce que représente ce soutien de la Banque Populaire du Sud pour vous ?

C’est vraiment important. Dans notre sport, on a assez peu de sponsors, alors chacun est précieux. Faire partie de cette Team d’athlètes est vraiment une chance et un plaisir. C’est un soutien qui n’est pas seulement important en vue de Paris 2024, mais aussi pour notre carrière en général et notre progression.