Madelon Catteau : « Souvent dans un état d’épuisement assez conséquent »

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Partiels en poche, Madelon Catteau a le sourire. L’athlète de la Team SPORTMAG va prochainement participer à ses premières compétitions.

Madelon, le mois de janvier a été chargé avec la reprise de l’entraînement et vos partiels. Depuis, comment ça va ?

Ça va beaucoup mieux ! J’ai passé mes partiels, donc j’ai pu souffler un peu depuis. J’ai vaillamment validé mon semestre (rires). Ça fait plaisir et ça m’enlève un poids. J’ai pris un peu d’avance pour le deuxième semestre et c’est une bonne chose, car je sais que je n’aurai pas le temps de mettre autant d’énergie dans les cours. Sportivement, je m’accroche comme je peux. C’est vraiment une période très dure. Je rentre souvent dans un état d’épuisement assez conséquent. Mais je m’accroche car je sais pour quelle raison je fais tout ça.

Le déroulement de vos études a-t-il un impact sur vos performances sportives ?

Je pense en effet que ça a un impact, mais surtout sur l’aspect mental. Quand je sors de l’entraînement et que j’ai que j’ai encore du travail à faire, c’est dur, d’autant que je n’ai envie que d’une chose, c’est de dormir. Mais les études sont aussi une source d’équilibre, elles me permettent de m’évader des bassins et de continuer à faire fonctionner mes neurones.

« L’autre jour je suis rentrée en pleurant, j’étais à bout… »

Vous travaillez avec une préparatrice mentale, est-ce à votre initiative ?

Chacun est libre de son choix, mais je pense que chaque athlète devrait pouvoir se faire accompagner là-dessus. Le sport de haut niveau est tellement exigeant au quotidien qu’il est nécessaire d’être accompagné. Personnellement, j’en ressens vraiment les bénéfices. Parfois, juste vider mon sac me fait du bien.

Vous parliez des entraînements, en quoi consistent-ils ?

L’autre jour je suis rentrée en pleurant, j’étais à bout… on avait une grosse séance le matin, après laquelle je n’arrivais plus à lever les bras. Et Philippe (Lucas) nous remet une grosse séance l’après-midi ! Il a fallu se réengager, c’était très dur. J’étais vraiment à bout. C’est du Philippe Lucas, donc il n’y a pas de surprise, on est sur une intensité très élevée et des entraînements très longs. Mais c’est aussi pour ça que je suis venu avec lui, c’est pour travailler dur, même si ce n’est pas toujours facile.

Pensiez-vous que ce serait aussi dur ?

J’ai eu un stage avec Philippe l’année dernière, pendant trois semaines. J’ai donc pu me rendre compte de comment ça se passait, ce qu’il proposait à l’entraînement. Bon, là, j’y suis pendant deux ans (rires). Ce n’est donc pas le même état d’esprit, mais je me doutais bien que ce serait très difficile.