L’USEP s’inquiète pour l’avenir du sport scolaire

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Ce mercredi, la Loi Sport devrait être adoptée après une dernière lecture à l’Assemblée Nationale. Du côté de l’USEP, la place réservée au sport scolaire inquiète.

Après des mois de débats, d’échanges et de modifications, la Loi Sport est prête à être adoptée. Cette proposition de loi visant à démocratiser le sport, à améliorer la gouvernance des fédérations sportives et à sécuriser les conditions d’exercice du sport professionnel devrait être adoptée ce au terme d’une dernière lecture à l’Assemblée Nationale. Porté par le Gouvernement, ce texte fait cependant grincer quelques dents. « Concernant le développement du sport scolaire dans le 1er degré, un amendement réclamant la généralisation des associations sportives scolaires dans chaque école primaire a été écarté », s’inquiète l’USEP dans un communiqué. « Un autre amendement qui a été privilégié offre à l’État et aux collectivités territoriales la possibilité d’organiser des projets sportifs dans le cadre d’« alliances éducatives » en créant une association qui ne serait pas une association affiliée à une fédération de sport scolaire. Adopté jeudi 3 février en commission, cet amendement conduit non seulement à renoncer au développement des associatives sportives scolaires, comme l’avaient proposé par un vote à l’unanimité les sénateurs, mais privilégie des alliances éducatives n’offrant aucune garantie en termes de qualité, de sécurité et d’engagement des communautés éducatives pour des activités qui touchent pourtant à des apprentissages corporels décisifs pour les enfants. »

Quelle place pour l’USEP avec cette loi ?

L’Union sportive de l’enseignement du premier degré (USEP) fédère aujourd’hui plus de 10 000 associations sportives scolaires partout en France. Une organisation qui met en place, avec les communautés éducatives, des rencontres sportives et associatives sur le temps scolaire, périscolaire et/ou extrascolaire. Présente dans une école publique sur quatre, dans tous les départements métropolitains et ultramarins, l’USEP accompagne chaque année 700 000 élèves. « Alors que se multiplient les études sur les effets délétères de la sédentarité chez les enfants et les jeunes, et que le Gouvernement a engagé une politique volontariste de développement des activités physiques et sportives dans la dynamique de Paris 2024, l’USEP, composante sportive scolaire de la Ligue de l’enseignement, fait part de son incompréhension et alerte sur les risques de ce qu’elle considère comme une forme de renoncement à un levier de la réussite éducative et du climat scolaire dans les écoles publiques », poursuit l’USEP. Pas encore adoptée, la Loi Sport est donc déjà contestée.