L’Île-de-France, terre de sports

Il est tout à fait possible de sortir de la capitale pour trouver des espaces verdoyants, tout en restant en Île-de-France. Profiter des sentiers forestiers pour courir ou suivre les belles routes de campagne à vélo, les activités de plein air sont nombreuses.

 
L’avis de… Arnaud Grandjean
Membre de l’équipe de France de Paratriathlon
Longer la Seine à Fontainebleau (Seine-et-Marne)
A seulement une heure de Paris, la ville de Fontainebleau attire, aux beaux jours, promeneurs et randonneurs grâce à son imposant château et sa grande forêt, classée au patrimoine de l’Unesco. Les cyclistes aussi, peuvent y trouver leur bonheur. « Avant, j’habitais à Melun, et du côté de Fontainebleau, c’est très sympa pour faire de belles sorties à vélo. Les bords de la Seine, c’est vraiment génial. C’est une campagne que je qualifierais de très ouverte. Les villages sont assez espacés les uns des autres, ce n’est pas une campagne urbanisée comme en vallée de Chevreuse. Mais on peut aussi sortir vers Rambouillet. Il y a de belles routes, un peu de relief. Tu passes de très beaux villages avec de vieilles maisons, à tel point que tu te demandes si tu es encore en Île-de-France. C’est assez chouette pour s’entraîner, et même pour se balader. Cela reste tout de même assez urbain. Mes parents habitent en Picardie, et un kilomètre après être sorti de chez eux, on est en pleine campagne, dans les champs. Je considère qu’on découvre mieux sa région à vélo. On ne le fait jamais en voiture, et à pied le périmètre est beaucoup plus limité. »
 
Retrouver calme et sérénité à Verrières-le-Buisson (Essonne)
Arnaud Grandjean est dans une période très importante de sa carrière de paratriathlète, puisqu’il prépare les Jeux Paralympiques de Tokyo, en espérant être de la partie. « Je suis à fond dans les entraînements. On va enfin pouvoir faire de la compétition. Nous avons trois courses lors des trois premiers week-ends de juin, à Leeds, Besançon et La Corogne. Ce sont trois épreuves de Coupe du monde. A l’issue de ces trois courses, on aura une bonne tendance pour savoir qui ira aux Jeux parmi les Français. Il y a trois prétendants pour deux places. A Leeds, les trois Français seront là, ce sera donc une confrontation directe très importante. » Pour s’entraîner en course à pied, l’international tricolore à quelques bons plans : « J’habite Massy, donc la forêt de Verrières-le-Buisson est juste au-dessus de chez moi, j’y suis en 10 minutes. Ce qui est bien, c’est qu’il y a des chemins, du plat, de la bosse. Et surtout, il n’y a pas de voitures. C’est ce que je recherche en hiver, et même en ce moment : des endroits où je ne vais pas être gêné quand je cours. Pouvoir faire de longs fractionnés sans être sur la piste, c’est agréable. L’autre option, c’est le plateau de Saclay, que j’aime bien. Il y a des rigoles domaniales le long de la Bièvre ou le long des petites rivières qui sont entretenues, des chemins piétonniers où on a de l’espace. C’est idéal pour courir. »
 
L’avis de… Kristina Nenadovic
Membre de l’équipe cycliste St-Michel-Auber 93
Pédaler en vallée de Chevreuse (Yvelines)
La vallée de Chevreuse est l’écrin idéal pour les amateurs de cyclisme. Son parc naturel régional permet de suivre de nombreux itinéraires, que ce soit sur route ou à VTT. Une aubaine pour tous ceux qui souhaitent allier sport, nature et découverte. Car il est possible d’emprunter les chemins historiques foulés par Jean Racine, et de suivre les traces d’Aragon et Elsa Triolet. Si vous n’avez pas votre matériel, des locations de vélos sont proposées sur place. « Je m’entraîne principalement en vallée de Chevreuse, c’est mon endroit préféré pour rouler. Je viens du 93, le paysage est vraiment différent là-bas. Quand on s’entraîne en vallée de Chevreuse, on est sûr de tomber sur des cyclistes, on n’est jamais seul, c’est aussi ce qui fait son charme. Les paysages sont vraiment beaux, et les parcours variés. On peut trouver des côtes, des descentes, du plat, c’est assez avantageux. On dit souvent que l’Île-de-France, c’est plat, mais pas du tout. En vallée de Chevreuse, ça monte ! »
 
A la recherche de la verdure (Val-d’Oise)
« Rouler dans le Nord du Val-d’Oise, c’est plus vers chez moi. J’y vais surtout le week-end, avec mes amis. On se rejoint et on roule sur un circuit d’une vingtaine de minutes, où il n’y a pas beaucoup de voitures. C’est assez agréable. On peut vraiment faire des exercices, s’entraîner correctement. C’est un circuit assez vallonné. Beaucoup de cyclistes connaissent également cet endroit, on en croise généralement là-bas. J’aime bien rouler en Île-de-France. On n’a pas autant de soleil que dans le Sud, mais il y a beaucoup d’endroits sympas à découvrir. » Les sorties dans le Nord de l’Île-de-France sont autant d’occasions de retrouver des amis pour Kristina Nenadovic, qui court sous les couleurs de St-Michel-Auber 93. La Française, qui vient de fêter ses 19 ans, est l’un des grands espoirs du cyclisme tricolore. Médaillée de bronze lors de l’épreuve en ligne Juniors Femmes des championnats d’Europe 2019, elle a également été, la même année, championne de France Juniors de poursuite, au Vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines. Je me suis fait une fracture déplacée du radius en stage. J’en ai pour un mois avant de retourner sur la route. Actuellement, Kristina Nenadovic se remet d’une grosse chute survenue lors d’un stage : « Je me suis fait une fracture déplacée du radius. Il faut un mois d’immobilisation avant de retourner sur la route. »
 

Randonnée cycliste en terres briardes (Seine-et-Marne)
La Seine-et-Marne souhaite mettre le vélo au cœur de son développement en organisant tout au long de l’année plusieurs événements sur le territoire. Rendez-vous sportifs (avec notamment les Championnats de France de cyclisme sur route Avenir 2021 organisés du 28 juillet au 1er août), salon du vélo, tout est fait pour donner envie aux habitants du département et aux autres de venir donner quelques coups de pédales sur les routes seine-et-marnaises. Si le sud de la Seine-et-Marne est particulièrement prisé pour ses espaces verts, il est tout à fait possible de partir découvrir le nord du département sur deux roues. Un circuit de trois étapes est possible : la Ferté-sous-Jouarre – Coulommiers, Coulommiers – Crécy-la-Chapelle et Crécy-la-Chapelle – la Ferté-sous-Jouarre. En Brie, ce parcours permet de découvrir le pays des deux Morins, la ville de Jouarre et son magnifique patrimoine, le calme de la Butte de Doue, la capitale des fromages de la Brie (Coulommiers), la Venise briarde et ses canaux (Crécy-la-Chapelle), les rives verdoyantes de l’Aubetin, des chemins agricoles, et même quelques puits de pétrole aux portes de l’Île-de-France. Un parcours qui ravira les curieux.
 
Passer d’arbre en arbre à Meudon (Hauts-de-Seine)
Pour ceux qui veulent prendre de la hauteur, AccroCamp propose des parcours d’accrobranche en forêt de Meudon. Quatre niveaux de difficultés existent : les parcours violets (réservés aux personnes d’au moins 1m), les parcours verts (réservés aux personnes de plus d’1,10m), les parcours bleus (réservés aux personnes de plus d’1,25m) et les parcours rouges (réservés aux personnes de plus d’1,40m), avec en bonus le Quick Jump, un grand saut de 15 mètres de haut ! Au programme pour les aventuriers : sauts de puce, étriers, ponts de corde, murs d’escalade, tyroliennes ou encore ligne de tarzan. L’Office national des forêts (ONF) a supervisé la mise en place de cet accrobranche, afin que l’activité soit respectueuse de l’environnement.
 

Simon Bardet