Ligue des Nations 2018 : Les Bleus enchaînent

Comme vendredi en ouverture face à l’Iran, l’équipe de France a eu besoin de quatre sets samedi pour dominer le Japon (25-16, 20-25, 25-20, 25-22) dans cette Ligue des Nations 2018. Elle va tenter de clore cette première poule par un sans faute aujourd’hui face à l’Australie.

 
A l’issue de la première victoire tricolore vendredi contre l’Iran, Laurent Tillie expliquait que son équipe, au sortir d’une grosse semaine d’entraînement, avait logiquement alterné le bon et le moins bon, encore en manque de rythme. On en a eu la confirmation ce samedi, avec un deuxième match face au Japon qui aura vu les Bleus parfois brillants, parfois plus en difficulté, mais finalement gagnants, là encore en quatre sets. Le mérite en revient aussi aux Nippons qui ont offert une bonne opposition, compensant leur net déficit de taille par leur habituelle agilité défensive et leur vivacité en attaque. « On les avait déjà joués à Caen, ils avaient fait beaucoup plus de fautes qu’aujourd’hui et on avait gagné 3-2. Là, ce qui était étonnant, c’était leur jeu au centre, ils tenaient la réception et passaient systématiquement par le centre, et nous, on n’arrivait pas à les ralentir, donc ça compensait leur manque de hauteur aux ailes », a commenté après la rencontre le sélectionneur Laurent Tillie, contraint de hausser le ton à plusieurs reprises pendant le match pour remobiliser ses joueurs lorsqu’ils les sentaient s’énerver.

L’Australie pour un sans-faute

Car après un premier set « parfait » aux dires de leur entraîneur (25-16), les Français ont connu une nette baisse de régime au deuxième face à des Nippons parvenus à mieux contrer le pointu tricolore et à les agresser en attaque. Résultat un deuxième set perdu (20-25). Les Bleus ont réagi dans les deux sets suivants (25-20, 25-22), portés par Kevin Tillie, meilleur marqueur du match (17 points), Jonas Aguenier (13 points, à 10/11 en attaque et 3 blocs), les entrées de Thibault Rossard et Barthélémy Chinenyeze ayant également été décisives. A l’arrivée, comme face à l’Iran vendredi, la France a bien rempli sa mission, gagner et maintenir ainsi une dynamique de victoire importante. Reste à bien finir le travail ajourd’hui face à une équipe d’Australie battue lors de ses deux premiers matchs contre le Japon (3-1) et l’Iran (3-0).

Laurent Tillie – Entraîneur de l’équipe de France :

« L’enseignement, c’est qu’il faut apprendre à gagner dans la difficulté pour progresser. Nous avons joué à la perfection au premier set, mais au volley, c’est presque systématique : un set gagné trop facilement entraîne un set perdu très facilement. On a été vite dans la frustration, et c’est toujours pareil : la gestion de la frustration au volley-ball est essentielle, on se frustre, on raidit le bras, on s’énerve et on commence à faire des fautes qui font qu’à la fin, elles coûtent cher et on perd le set alors qu’on doit être beaucoup plus tueurs. C’est un état d’esprit qu’on développe en s’entraînant. Heureusement, avec les belles rentrées de Thibault Rossard et Barthélémy Chinenyeze qui nous ont apporté un peu de dynamisme, on a réussi à gagner quand même ».

Jonas Aguenier – Central de l’équipe de France :

« C’était difficile, nous sommes passés par toutes les émotions, nous avons fait un gros premier set, comme au match amical, après, ils sont bien revenus, on n’arrivait plus à faire tomber un ballon, au bloc, on se faisait « péter » les mains, ils tapaient haut, on était un peu frustrés. Laurent nous a alors dit de jouer tranquilles, on a un peu plus défendu, on a mieux servi, c’était un bon match ».

Stephen Boyer – Pointu de l’équipe de France :

« Je retiens avant tout la victoire. C’est un premier match pour moi, il faut se remettre dedans, réapprendre à jouer ensemble et se redécouvrir, c’est toujours difficile, mais il faut passer par là et ça va aller de mieux en mieux au fur et à mesure des matchs, l’objectif étant d’arrêter au top pour le Final Six à Lille. C’est bien de reprendre le rythme, qui est complètement différent au niveau international, ce genre de match est parfait pour bien bosser, c’est mieux qu’un entraînement ».

La rédaction