Les sports de nature à la loupe

Le CROS Grand Est et ses partenaires ont créé l’Observatoire régional des sports de nature afin de mieux encadrer la pratique et accompagner les sportifs, tout comme les organisateurs dans une région où les sites sont nombreux.

Grâce à ses nombreux espaces naturels, la région Grand Est incite les sportifs à pratiquer en plein air. Un tiers de ses habitants, soit environ 1,75 million de personnes, sont des pratiquants informels. Un tel chiffre et ces nombreuses ressources ont poussé le CROS a organisé les premières assises régionales des sports de nature en juin dernier à Tomblaine (Meurthe-et-Moselle), avec la Direction régionale et départementale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRDJSCS) et la Région, afin de réunir tous les acteurs concernés et de signer le protocole d’accord nécessaire au lancement de l’Observatoire régional des sports de nature en Grand Est. « Après la fusion de l’ensemble des structures régionales, nous nous sommes rendu compte que nous avions besoin d’informations sur les sports de nature », explique Marie Ringeisen, chargée de développement sports de nature. « L’objectif aujourd’hui est de développer, favoriser la coordination de la filière, créer des synergies autour du tourisme, de l’environnement ainsi que de l’économie et améliorer l’organisation et le suivi de l’offre. »

Cerner les enjeux

Il y a dix ans, le CROS Alsace avait créé un centre de ressources des sports de nature et mis en place un plan d’action. « Avec la fusion en 2018, le territoire a été multiplié par trois et notre base de données n’était plus complète », souligne Marie Ringeisen. Cet Observatoire régional des sports de nature va permettre de mieux cerner les enjeux dans toute la région, notamment grâce à l’une de ses premières actions, un diagnostic territorial approfondi. D’autres projets sont déjà en route : « Créer un site internet à double entrée pour que les pratiquants puissent trouver des informations et pour que les organisateurs annoncent leurs manifestations sur leur territoire », avance la chargée de développement. Créer des échanges autour des bonnes pratiques et établir un cahier des charges pour une stratégie autour du tourisme et de la nature font partis des projets à développer. Mettre en place une veille est indispensable : « Les sports de nature évoluent vite avec des activités émergentes et dans l’usage du matériel. »

Créer une offre

Le CROS se donne deux ans pour mener un plan de développement et créer une offre pour aider les collectivités à se lancer dans un pôle de pleine nature via des formations de référents qui seront des relais sur le terrain, un accompagnement pour créer des événements comme des villages sport de nature et un suivi des usages des espaces naturels une fois par an grâce à des conférences et des ateliers actualisés. La prochaine journée de travail du CROS et de ses partenaires autour de l’Observatoire régional des sports de nature aura lieu le 8 octobre.

Leslie Mucret