Les formations, enjeu capital pour l’ANESTAPS

ANESTAPS

Depuis de nombreuses années, l’Association Nationale des Etudiants en STAPS (ANESTAPS) œuvre pour la reconnaissance, la création de passerelles et une meilleure articulation des formations liées au champ du sport. Une priorité aux yeux de Timothée Brun, président de l’ANESTAPS.

« Ce que l’on souhaite à l’ANESTAPS, c’est que chaque jeune puisse avoir un parcours adapté à ses besoins et au métier qu’il souhaite faire. Actuellement, il y a plus de 1000 certifications dans le champ du sport. Du côté de l’ANESTAPS, on fait le constat qu’il est très difficile de s’y retrouver entre toutes les formations proposées, que ce soit pour un jeune qui veut s’orienter ou pour un employeur qui souhaite recruter. Depuis vingt ans, on œuvre donc afin de mieux articuler ces formations et de développer des passerelles entre les différentes formations.

Aujourd’hui, ces passerelles, il en existe très peu. La Ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques a annoncé la tenue d’un Grenelle des formations et des métiers du sport pour début 2023. L’enjeu est de réussir à coordonner toutes ces formations, notamment par la réécriture du diplôme Jeunesse et Sports en bloc de compétences.

Au sein de l’ANESTAPS, nous souhaitons également développer tout ce qui concerne l’apprentissage et l’alternance. Cela permet d’avoir des profils qui correspondent aux besoins du monde professionnel. Aujourd’hui, de plus en plus d’écoles privées proposent le même type de formations que la filière STAPS, mais ces formations sont trop souvent moins qualitatives, coûtent cher et mènent à des diplômes non reconnus par l’Etat. On veut informer sur la filière STAPS afin de mettre en lumière le panel large et complet des métiers du sport auxquels elle forme.

Avec le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, on travaille beaucoup sur la reconnaissance des diplômes et des métiers de la filière STAPS. Je pense notamment au métier d’enseignant en activités physiques adaptées qui n’est aujourd’hui pas reconnu. Avec le Ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, on est plutôt sur un travail de création de passerelles et de parcours dans les formations du champ du sport.

Mieux articuler ces formations dans le champ du sport était un axe majeur de notre livre blanc à l’occasion des dernières élections présidentielles. Nous avions insisté là-dessus auprès de tous les candidats et leurs représentants. Amélie Oudéa-Castéra, qui était alors la conseillère sport d’Emmanuel Macron, avait intégré cet enjeu-là dans le programme. Entre 2017 et 2022, rien n’avait été fait en ce sens-là. L’ANESTAPS a donc réussi à remettre ce sujet sur la table et on voit aujourd’hui que ce travail porte ses fruits. »