Les élections de Ligues s’adaptent au temps du Covid-19

En Bourgogne-Franche-Comté, la Ligue régionale de handball et la Ligue régionale de tennis de table ont organisé leur assemblée générale élective en visio, avec des fortunes différentes.

 
Les comités, les ligues et les fédérations de sport se renouvellent en France en ce début d’olympiade 2020-2024. Cependant, la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 complique l’organisation des assemblées générales électives. Exemple en Bourgogne-Franche-Comté. Le modèle visioconférence a été adopté par la Ligue régionale de handball pour organiser les élections du 24 octobre. « On n’avait pas le choix ! », insiste Marie-Albert Duffait, réélu pour son deuxième mandat depuis la fusion de la Bourgogne et de la Franche-Comté. Dans un premier temps, l’assemblée générale élective était prévue en présentiel, mais « nous n’allions pas faire déplacer des gens dans ces conditions sanitaires », souligne le président de la Ligue de handball de Bourgogne-Franche-Comté. « Habituellement, l’assemblée générale élection est la fête des associations, on organise un forum, mais dans cette situation, cela revenait à demander aux représentants des clubs de faire des heures de route pour appuyer sur cinq boutons. » La Ligue de tennis de table de Bourgogne-Franche-Comté a dû également mener son assemblée générale élective en distanciel via le logiciel Zoom le 21 novembre face à l’impossibilité d’attendre une amélioration de la situation sanitaire. « Nous sommes tenus de faire nos élections quinze jours avant celles de la Fédération qui auront lieu le 6 décembre », explique Rémi Monneret, ancien président de la Ligue régionale de tennis de table, battu le 21 novembre.
 

Quand la technologie lâche

Les deux ligues de Bourgogne-Franche-Comté ont opté pour le logiciel Quizzbox qui permet de voter depuis son téléphone portable. « Nous avions organisé une démonstration dix jours avant et fait des mini-formations où ça se passait bien », raconte Rémi Monneret. Et pourtant, le jour de l’assemblée générale élective, « c’était le fiasco. L’assemblée devait débuter à 14h et nous avions prévu qu’elle dure 1h30. Nous avons commencé à 15h30 ». Le problème est venu de la technologie. « Je pense qu’il y a eu une surcharge », avance l’ancien président de la Ligue régionale de tennis de table. « Déjà Zoom a bloqué à 100 connexions alors que nous comptons 150 clubs. Nous avons dû joindre la société pour augmenter le nombre de connexions, mais entre temps, nous avions perdu des participants. » Au final, 139 clubs se sont exprimés. Pour la Ligue de handball de Bourgogne-Franche-Comté, l’assemblée s’est mieux passée. « Ça ne s’est pas préparé à la dernière minute », précise Marie-Albert Duffait. « Nous avons pris de l’avance en envoyant les dossiers trois semaines avant l’assemblée. Des mails comportant le lien pour Quizzbox ont été envoyés la semaine qui a précédé pour leur rappeler de voter. » Quatre personnes, dont la secrétaire de la ligue et un responsable de la fédération, étaient mobilisés le jour même pour fournir une assistance pour les clubs qui rencontreraient des problèmes pour exprimer leur voix. « Il y a eu peu de problèmes. C’était une organisation particulière, mais l’élection s’est bien passée. Nous avons atteint le quorum, même plus facilement qu’en présentiel. Nous avons aussi reçu pas mal de remerciements de la part des clubs. Je suis très heureux d’avoir pu compter sur une équipe de salariés qui a fait du bon travail afin que cette assemblée se déroule dans bonnes conditions », se réjouit le président de la Ligue de Bourgogne-Franche-Comté de handball.
 

Vers l’avenir

« Maintenant c’est fait », relativise Rémi Monneret. Après un mandat de président dans le cadre de la nouvelle grande région qui réunit la Bourgogne et la Franche-Comté, il reste membre de la Ligue régionale de tennis de table. Marie-Albert Duffait a quant à lui été réélu avec une équipe en partie renouvelée : « Le handball est une vraie école de la vie et il est important de le faire perdurer sur les territoires. Nous allons prendre le temps de se poser les bonnes questions pour avancer dans ce contexte. »

Leslie Mucret