Les CREPS comme terrains de « sportculture »

Les CREPS (Centre de ressources, d’expertise et de performances sportives) qui permettent de transformer les passions sportives en métiers sont fréquemment positionnés au cœur d’espaces de grandes qualités arborés, ludiques et supports de créativité.

 
Dans le cadre de la démarche « JO-Expo 24-25 » et donc en vue des Jeux de 2024, la pétition lancée par « Sportculture 2020 » affirme la nécessité d’organiser et d’animer, dans les villes qui le souhaitent, un espace permettant d’accueillir les sportifs du monde entier pratiquant une même discipline sportive – olympique ou non. Un espace qui doit, également et nécessairement, accueillir et faciliter « l’expression de l’ensemble des cultures locales, celles de la ville considérée et de sa région ». Un espace où « au-delà d’une valorisation du sport par la culture et de la culture par le sport, ce sont bien les cultures locales et la discipline sportive accueillie qui s’enrichissent d’une complémentarité construite et affichée ».
Dans cet esprit, les CREPS peuvent jouer un rôle moteur dans le développement d’espaces où cette complémentarité devient un formidable outil, y compris de valorisation internationale pour la ville qui les abrite. Quelques centres ont déjà esquissé cette approche en termes de formations avec des cours de type : « Connaissances du corps humain (anatomie et physiologie) dans l’analyse fonctionnelle du mouvement » qui sont susceptibles d’enrichir les enseignements de disciplines à la fois sportives et culturelles. Dans cette dynamique, le CREPS de Montpellier a intégré dans ses formations la préparation au diplôme d’État de « Professeur de danse » sur les options jazz, classique et contemporaines.
Avec l’objectif d’afficher internationalement dès 2020 l’alliance, au sein d’une même ville, d’une discipline sportive et de manifestations culturelles, il est nécessaire d’amorcer rapidement cette alliance au sein d’espaces spécifiques. Aujourd’hui la préparation des athlètes aux jeux de Tokyo, qui se dérouleront dans moins de trois ans, peut parfaitement esquisser cette approche. C’est en tout cas la démarche qui est en court de préparation au CREPS de Montpellier autour des arts, des valeurs et de la culture japonaise, pour lesquels les déclinaisons possibles sont multiples, y compris en termes de spectacles et de mise en valeur d’œuvres artistiques et d’échanges.
Dès aujourd’hui, les villes qui ont la chance de disposer d’un CREPS peuvent enclencher une dynamique de facilitation et de valorisation de partenariats tels que ceux qui peuvent être montés entre les lieux ressources, d’expertise et de performance que sont les CREPS et les lieux ressources, d’expertise et de performance que sont également les Centres d’Art.
En 2020, lors du départ de l’olympiade qui nous amènera aux jeux de 2024, l’aura et la renommée des collectivités qui auront construit une réelle mise en synergie du sport et de la culture s’exportera internationalement.

Jean-pierre Faye