Léonie Cambours : « L’hiver, important pour les repères »

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En stage à la Réunion, Léonie Cambours prépare la saison hivernale 2023 avec l’Equipe de France. Journal de bord avec la combinarde de la Team SPORTMAG.

Léonie, merci d’avoir trouvé du temps pour notre interview pendant ce stage à la Réunion. Comment ça se passe là-bas ? La météo doit être meilleure qu’en métropole…

Ah oui, tout le monde me le dit ! Ça change du climat normand, c’est sûr. Ici, on a vraiment de très bonnes conditions pour s’entraîner, avec le stade à disposition. Pendant ce stage, l’objectif est d’achever la préparation physique, et d’approcher l’aspect technique de chaque épreuve. La saison hivernale et le retour aux compétitions approchent, alors on entre dans le travail spécifique. C’est la transition entre la quantité et la qualité. L’idée, c’est de vraiment se donner le temps pour se concentrer sur des ajustements.

« Même si l’essentiel est l’été, la saison en salle est un vrai objectif »

Pour vous, qui avez l’habitude de vous entraîner seule, c’est un changement d’ambiance !

C’est vrai que c’est très différent. C’est très sympa de retrouver le reste de l’Equipe de France. La cohésion, c’est important, surtout pour la suite de la saison. Alors c’est très cool d’être avec le groupe, même si je suis la seule fille des épreuves combinées. Ce qui ne m’empêche pas de faire des petits challenges avec les garçons pour m’amuser ! Chacun des athlètes est là avec ses coachs, et on se retrouve pour des séances collectives. Ce qui est bien aussi, c’est qu’il y a d’autres disciplines, avec la perche, le javelot, les sauts en longueurs… Ça me permet d’aller travailler avec les spécialistes sur certaines épreuves.

Quand la préparation de la saison hivernale bat son plein, est-ce que vous travaillez autant les épreuves qui ne figurent que dans l’heptathlon de l’été ?

Oui complètement. L’hiver et la salle sont très importants pour les repères, mais ça ne reste qu’un passage pour l’été. Quoi qu’il arrive, je continue de travailler le 200m et le javelot. D’autant que pour cette épreuve, je ne peux pas me permettre d’arrêter de la travailler ! La saison en salle est un vrai objectif, il y a de belles choses à faire. Cependant, l’objectif principal reste l’été et l’heptathlon. Les Jeux, ce sera l’été ! Ce n’est pas la peine d’être fort l’hiver et moins bien l’été. L’idéal, évidemment, c’est d’être fort pendant les deux.

« Se relâcher et faire le plein d’énergie »

Comment va se passer la suite pour vous, ces prochaines semaines ?

Pour terminer le stage, on participe au Meeting de la Réunion. Ce sera comme une dernière séance d’entraînement, grandeur nature. A notre retour, j’aurai une période de « semi-repos » pendant la semaine de Noël. C’est-à-dire seulement trois ou quatre entraînements dans la semaine, histoire de ne pas perdre le rythme. On ne peut jamais vraiment couper, mais il faut savoir ne pas se griller et se modérer, surtout dans ce genre de période. Je dois avouer que quand on prend du repos, en tant qu’athlète, ça fait du bien de penser à autre chose que l’entraînement, de se relâcher et faire le plein d’énergie.

Mon premier pentathlon sera le 29 janvier, aux X-Athletics, à Clermont-Ferrand. En ligne, de mire, il y a évidemment les championnats de France, à la mi-février. Avant ça, je vais reprendre la compétition aux Régionaux, à Val-de-Reuil. Mais je ne serai pas sur un penta complet, juste certaines épreuves pour me régler. Surtout histoire de retrouver le contexte de compétition, avant d’entrer dans le vif du sujet.