Léonie Cambours : «  A Caen, je serai comme à la maison ! »

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Après son titre en indoor, Léonie Cambours est tournée vers les championnats de France à Caen (24-26 juin). La Normande de la Team SPORTMAG vient tout simplement chercher l’or.

Après votre reprise à Ratingen, vous avez continué votre entame de saison estivale aux Interclubs. Comment ça s’est passé ?

Très bien, puisqu’avec mon club, le SPN Vernon, on monte d’une division ! Fin mai, à Plessis-Robinson, on disputait les Interclubs de Nationale 1B, et on a été champions. C’est une fierté pour moi d’avoir participé à cette performance en équipes, et de voir mon club en Nationale 1A, soit le 3e échelon en France. Je n’ai pas fait d’heptathlon, mais j’étais engagée sur trois disciplines qui en font partie. D’abord sur le 110m haies, où ça s’est super bien passé puisque je bat mon record personnel, avec un temps de 13’’51. Sur le relais 4×400, on gagne largement et c’était un super moment. En revanche, sur la hauteur, j’ai eu une petite mésaventure… J’en étais à 1m66, lorsque j’ai dû partir faire la course de haies. Quand je suis revenue, la barre avait grimpé de 14 centimètres, c’était une trop grande impasse ! Alors j’étais loin de mes standards, mais c’est difficile de tout concilier sur ce genre de compétitions où tout s’enchaîne vite.

Qu’est-ce que représentent les Interclubs pour vous ?

C’est toujours un super moment dans la saison. Finalement, en tant qu’athlète, c’est un des seuls moments où on est vraiment en immersion avec notre propre club. Un moment unique où on peut rencontrer et échanger les autres athlètes qui ne sont pas dans les mêmes disciplines que nous. On peut les soutenir et vibrer avec eux, et eux-mêmes sont derrière nous ! C’est important de garder le lien avec nos coéquipiers et notre club. Les dirigeants tiennent d’ailleurs toujours à ce que les meilleurs éléments soient au rendez-vous pour défendre les couleurs du club, et ils ont raison. Cette année encore, il y avait une super bonne ambiance. Alors gagner le titre et cette montée, c’est encore mieux !

« Il est temps de ramener une petite médaille d’or ! »

Désormais, place aux championnats de France, à Caen, (du 24 au 26 juin). Quels sont vos objectifs ?

C’est un des grands rendez-vous de la saison pour moi, et un objectif prioritaire. Je suis de Rouen, ce qui n’est pas exactement à côté, mais je considère tout de même qu’en tant que Normande, je serai à Caen comme à la maison ! Par rapport à d’autres années, c’est sûr que le voyage sera bien moins long, ça m’enlève un problème à penser pour la récupération et la fraîcheur. Je connais bien la piste, et je serais sûrement bien soutenue là-bas. Le but, c’est clairement de gagner. J’ai déjà été championne de France, Elite et Espoir, mais c’était en indoor, donc sur le pentathlon. Cette fois, il est temps de ramener une petite médaille d’or ! L’objectif sera aussi d’aller chercher les minima pour les championnats d’Europe de Munich, fin août.

A quelles conditions de course vous attendez-vous à Caen ? Aussi bien en termes de pression que de météo ?

La pression, c’est vrai que j’en ai un peu plus qu’avant, car je suis attendue. Mais je le prends bien, c’est valorisant et flatteur, et je ne me prends pas la tête avec ça. J’ai remarqué, notamment aux Interclubs, que j’étais un peu plus suivie médiatiquement que les autres ! Je suis plus exposée, c’est vrai, mais ça ne change rien à mes objectifs et à ma concentration une fois sur la piste. Au sujet du climat, il faudra faire attention à une potentielle pluie, on connaît la météo normande ! Quand il pleut, il faut se réajuster. Ça peut nous gêner dans nos marques, nos repères, aussi bien en course qu’en saut, où chaque centimètre peut avoir son importance. Il faut aussi se méfier des rafales de vent, qui peuvent empêcher des sauts ou des lancers d’être comptabilisés. Le vent, la pluie, tout ça ne nous aide pas à performer, mais je me dis que les conditions sont les mêmes pour tout le monde. Toutefois, ça peut être embêtant quand on vient aussi chercher des minima.

Quelles sont les prochaines échéances pour l’été ?

Pour les championnats du monde, comme je m’y attendais, ce sera trop juste cette année. Pour l’heptathlon, je viserai les Mondiaux l’année prochaine. Aller à Belgrade en début d’année, en indoor, était une super expérience qui me servira pour 2023. Après les championnats de France, le grand objectif sera effectivement Munich, les Europe. C’est pour cela que je me prépare en priorité. D’ici là, il faudra réussir à bien gérer la préparation, pour vraiment progresser à l’entraînement et se tester sur quelques compétitions, mais sans trop se donner et se griller avant l’échéance. Après les championnats de France, je participerai au Meeting International de Sotteville-lès-Rouen, chez moi. Ensuite, je m’alignerai sur les championnats de France espoirs, les 9 et 10 juillet à Albi. Encore après, il y aura le meeting de Talence, les 17 et 18 septembre.