L’édito du mois : La vague

Découvrez l’édito de notre magazine de novembre 2020.

L’assassinat de Samuel Paty, professeur d’histoire – géographie du collège du Bois d’Aulne, le vendredi 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine, a bouleversé notre pays. La République française a été frappée au cœur par le terrorisme. La haine en ligne et le fanatisme religieux ont amené des personnes vivant sur notre territoire à cet acte barbare en exécutant un professeur qui avait fait son travail d’enseignant. Après la liberté de la presse satirique, c’est la liberté d’enseigner la laïcité que le terrorisme islamiste tente de réprimer dans notre pays.
 
Ce fléau est devenu une menace permanente dans notre société depuis une bonne dizaine d’années et notre démocratie en pâtit à tous les échelons. Le sport aurait pu être également frappé, car il n’est pas épargné par le radicalisme islamiste, de nombreux clubs et associations sportives étant victimes de cette propagande. Sont-ils toujours entendus, aidés, soutenus ? Car le « ne pas faire de vagues » est bien souvent l’écho de ces appels d’alerte ou de désespoir. Le sport amateur est bien trop seul et désarmé face à ce fléau, pour éradiquer cette vermine qui ronge le monde associatif. La violence dans le sport est le reflet de ce que nous connaissons dans la société. Cela passe par le respect des règles de jeu, du vivre ensemble et de l’éducation que l’on transmet à notre jeunesse. Car l’Éducation nationale est un lieu d’apprentissage des savoirs, de sociabilité, d’échanges, et le domaine familial a aussi son rôle à tenir.
 
Nous sommes tous responsables, car chacun de nous a été témoin, victime, coupable d’actes qui allaient à l’encontre des valeurs de la République française. Et, par lâcheté, confort, intérêt, faiblesse, tout un chacun peut laisser passer le respect de nos lois qui ont toujours protégé notre patrie. Nos élus politiques retrouveront la confiance de leurs concitoyens en faisant appliquer les lois, en instaurant la justice et la sécurité.
 
« La liberté c’est le respect des droits de chacun ; l’ordre c’est le respect des droits de tous » De Marbeau
 

Par Pascal Rioche