Le triathlon, c’est de l’or !

Avec une hausse constante des licenciés et des résultats probants, le triathlon est l’une des activités en plein développement au sein de l’UNSS et de la FFSU. Deux fédérations qui peuvent compter sur de jeunes champions pleins de talent.

Natation, cyclisme, course à pied. Trois disciplines pour un sport : le triathlon. Ce dernier, discipline olympique, fait partie des nombreuses pratiques sportives proposées au sein de l’UNSS et de la FFSU. Fédération disposant de plus d’un million de licenciés, l’UNSS peut s’appuyer sur une dynamique forte de l’activité triathlon, avec un nombre de licenciés en constante progression. Aujourd’hui, ils sont plus de 5000 élèves à pratiquer cette activité combinée avec d’autres disciplines comme le duathlon et le run & bike. L’UNSS et la Fédération Française de Triathlon sont d’ailleurs partenaires par convention depuis plus de vingt ans. Les deux entités proposent des pratiques complémentaires qui séduisent les jeunes, à l’image de Juliette Mahé, élève de terminale au Lycée Michelet de Vanves (Académie de Versailles). « À l’UNSS, on pratique en équipe, alors que, durant les compétitions fédérales, on est tout seul. Il y a plus de partage, d’émotion et de dépassement de soi », explique la jeune femme. « J’ai commencé le triathlon en 4ème, donc assez tard. Mais aujourd’hui, c’est devenu une pratique essentielle pour moi, ça me permet de me dépenser. Sans le triathlon, je ne pourrais pas tenir en place ! C’est une activité qui m’a accompagnée durant toutes mes années lycée et, sans elle, je ne serais pas la personne que je suis maintenant. Je me suis affirmée et j’ai pris confiance en moi grâce à cette pratique sportive ». Celle qui assure arriver à concilier le lycée et des entraînements de quinze heures par semaine brille par ses résultats. En 2015, elle a ainsi participé aux championnats du monde scolaires ISF de triathlon chez elle, à Versailles. Alors que les équipes de France UNSS avaient fait carton plein en remportant 17 médailles, Juliette Mahé a permis à l’équipe de son lycée de décrocher l’argent dans la catégorie établissements scolaires. « C’était l’une des plus belles expériences de ma vie », se souvient avec émotion cette élève de terminale. « Nous avons rencontré des gens super, avec qui nous avons pu partager notre expérience et notre amour du triathlon. Je retiens la course où nous terminons deuxièmes par équipe, mais aussi et surtout les relations humaines que nous avons créées durant une semaine ». Émue par la fin prochaine de son aventure avec l’UNSS, Juliette Mahé a tout de même un dernier objectif en tête : briller lors des prochains mondiaux scolaires ISF qui se dérouleront du 7 au 12 juin à Aracaju (Brésil). « Ça se passe une semaine avant les épreuves du bac, et mon défi est de réussir les deux, les mondiaux et le bac ! Ce serait une bonne manière de finir mes années UNSS en beauté ».

« Usant et chronophage, au niveau des entraînements »

Si Juliette Mahé souhaite poursuivre son activité une fois son baccalauréat en poche, la FFSU est tout indiquée. En effet, la Fédération Française du Sport Universitaire dispose également d’une activité triathlon dynamique, avec une hausse des licenciés et plusieurs centaines de pratiquants chaque année. Là aussi, le run & bike est une pratique combinée au triathlon. Main dans la main, la FFSU et la Fédération Française de Triathlon travaillent depuis plusieurs années au développement de la pratique dans le milieu universitaire. C’est d’ailleurs la parfaite entente entre les deux fédérations qui a permis à la FFSU de présenter une équipe compétitive lors des championnats universitaires qui se sont déroulés l’an dernier à Nyon (Suisse). Une participation couronnée de succès avec quatre médailles obtenues : l’or par équipe féminine, l’argent par équipe masculine et le bronze individuel pour Sandra Dodet (École Polytechnique Montpellier) et Léo Bergère (UJF Grenoble). « C’était une bonne course, et une belle médaille obtenue durant ma période de progression », se souvient Léo Bergère. « C’était aussi un moyen de représenter l’université qui fait beaucoup d’efforts pour nous, les sportifs, afin de nous permettre de concilier sport et études. Quand on peut mettre l’UJF Grenoble en valeur, on le fait sans hésiter ». En effet, pratiquer le triathlon quand on est étudiant est particulièrement complexe. « Le triathlon, ce sont trois disciplines, c’est donc un sport usant et chronophage au niveau des entraînements. Cela ne laisse pas beaucoup de temps libre pour se consacrer aux études. L’UJF Grenoble met en place des sessions en cours particuliers pour permettre de faire le point avec les professeurs qui proposent des condensés de cours », confie Léo Bergère. « Je suis actuellement dans ma deuxième année de licence STAPS. C’est compliqué, car nous avons eu plusieurs stages importants à l’étranger, sans oublier les compétitions qui ont débuté. Je bouge pas mal et j’essaye progressivement de m’y remettre comme il faut, avec l’aide de ma tutrice qui m’organise bien les choses. Je vais étaler mon cursus, garder un pied dans les études pour faire fonctionner les trois neurones qui me restent (rires) ». Un double projet exigeant pour Léo Bergère qui a en ligne de mire les championnats du monde espoirs de la discipline, qui se dérouleront en fin d’année à Rotterdam (Pays-Bas).

Le triathlon en chiffres :

– 1 sport, 3 disciplines : natation, cyclisme, course à pied
– 1 sport, 3 pratiques : triathlon, duathlon, run & bike
– 17 médailles pour l’UNSS aux Mondiaux ISF 2015
– 4 médailles pour la FFSU aux Mondiaux universitaires 2016

Par Olivier Navarranne