Le haut du panier pour la Ligue féminine de basket

Akysha Clark of Lyon and Sami Whitecomb of Montpellier during the French Women's Final Basket-Ball match between Montpellier Lattes and Lyon ASVEL on May 14, 2019 in Montpellier, France. (Photo by Alexandre Dimou/Icon Sport)

La Ligue féminine de basket, qui a fêté ses vingt ans en 2018, gère l’élite du basket féminin français. Une élite de plus en plus compétitive, avec un championnat en constante progression et des clubs en bonne santé.

 
Un championnat, douze équipes, huit mois de compétition. La saison 2019-2020 de la LFB a débuté le 5 octobre. Une nouvelle cuvée très attendue, tant ce championnat « progresse d’année en année », confie Philippe Legname, président de la Ligue féminine de basket. « Cette nouvelle saison va incontestablement être très intéressante, comme celle de l’an passé. Plusieurs clubs se détachent et visent le titre de champion de France. » Des clubs comme Lyon ASVEL, tenant du titre, Lattes-Montpellier, Bourges ou encore Charleville-Mézières. « Chacun de ces clubs a opéré un recrutement qualitatif. Tous les quatre ont les moyens de prétendre au titre, mais aussi de briller sur la scène européenne. Avoir un championnat de plus en plus compétitif permet de créer une émulation qui offre à la France la possibilité de briller sur la scène européenne des clubs. Je suis donc persuadé que cette saison peut être une grande cuvée pour le basket professionnel féminin français. » La LFB bénéficie donc de locomotives, condition sine qua non pour hisser le niveau de jeu vers le haut. Un niveau de jeu que Philippe Legname juge « meilleur au fil des années. Sur le plan technique, chaque saison est supérieure à la précédente. À l’aube de la saison, il est impossible de dire qui va être champion et qui va descendre. La lutte est serrée à tous les étages et c’est ce haut niveau global qui fait la force du championnat. »

Un championnat extrêmement compétitif

Un championnat compétitif qui peut compter sur des têtes d’affiche. Des filles comme Isabelle Yacoubou à Bourges, Endy Miyem à Lattes-Montpellier, Helena Ciak et Marine Johannès à Lyon ASVEL et bien sûr Céline Dumerc du côté de Basket Landes. « Aujourd’hui, sur les douze joueuses de l’équipe de France, neuf évoluent au sein du championnat français », se réjouit Philippe Legname. « Nous avons aussi plusieurs joueuses américaines qui ont évolué au plus haut niveau aux États-Unis. Elles viennent en France apporter leur expérience et leur science du jeu, c’est forcément un plus. Il y a aussi pas mal d’internationales russes, tchèques, italiennes, espagnoles… toutes ces joueuses étrangères participent à la bonne émulation du championnat. » Un championnat constitué à un tiers de joueuses étrangères, ce qui n’empêche pas la jeune génération tricolore d’émerger. « Les clubs français de première, mais aussi de deuxième division effectuent un travail de formation assez remarquable. Le travail du Centre fédéral de basket-ball (club regroupant les jeunes joueurs et joueuses appartenant à l’INSEP, NDLR) est également à souligner. Le Centre fédéral est un réservoir important de notre championnat, mais aussi de l’équipe de France. » Des Bleus qui bénéficient pleinement du bon travail effectué par les clubs français. « L’équipe de France a besoin de clubs français performants, et notre championnat a besoin d’une équipe de France performante pour rayonner. Aujourd’hui, entre les clubs et la sélection, le travail se fait en bonne intelligence. » Sur le plan sportif, ce travail en synergie annonce donc un avenir radieux pour le basket féminin français.

Une diffusion TV en hausse

Cette bonne dynamique participe à l’essor du basket féminin français. Aujourd’hui, les salles sont remplies en moyenne à 80 % de leur capacité lors des matches de LFB. Des affluences en hausse qui permettent notamment aux clubs de se développer progressivement. « Financièrement, les clubs se portent de mieux en mieux », confirme le président de la LFB. « Le budget moyen actuel d’un club de LFB est de 1,8 M€. C’est un chiffre en augmentation. Le budget le plus important se situe à 3,5 M€ et le moins important à environ 1 M€. Au niveau financier, il n’y a donc aucun problème, les clubs sont en bonne santé. » Des clubs qui bénéficient de plus en plus d’exposition, eux dont tous les matches sont diffusés gratuitement sur LFB TV. « LFB TV est un véritable succès. C’est un dispositif que nous avons mis en place il y a plusieurs saisons et qui recueille de plus en plus de succès. Le nombre de visiteurs augmente d’année en année », assure Philippe Legname. « Nous avons aussi RMC Sport qui a diffusé les demi-finales, finales et plusieurs autres matches du championnat la saison passée. La chaîne a diffusé le Match des champions et une rencontre du MAIF Open LFB en ce début de saison (les quatre autres matches étaient diffusés sur LFB TV, NDLR). Nous avons adressé une demande forte à RMC concernant la retransmission du basket féminin. Même si nous aimerions forcément en avoir plus, nous bénéficions d’une couverture télévisuelle non négligeable. »
 

 

Des partenaires solides auprès des clubs

Le basket féminin plaît, lui qui a entamé il y a de cela plusieurs années une véritable révolution. « Auparavant, les clubs étaient à majorité financés par les subventions des collectivités locales. Désormais, le partenariat a pris le pas sur ces subventions. Ce sont désormais les recettes émanant des partenariats qui sont plus élevées que celles des collectivités au sein des clubs. C’est évidemment une nouvelle très positive. Dans le contexte actuel, on sait que les subventions ne vont pas repartir à la hausse. Il était donc essentiel pour ces clubs de trouver des partenaires et donc de trouver un modèle économique viable. Le virage qui a été pris est le bon. » Un virage qui permet aujourd’hui à la LFB de bénéficier de partenaires importants, à l’image de la MAIF, partenaire titre du MAIF Open LFB. « La MAIF nous a rejoints l’année dernière, c’est un partenaire très important. Nous sommes très heureux de pouvoir compter sur elle à nos côtés », confirme Philippe Legname. « Nous sommes régulièrement contactés par des partenaires qui souhaitent miser sur le sport féminin et plus spécifiquement sur le basket. Mais, la majorité du temps, c’est à nous de faire un travail de recherche de partenaires. Nous sommes d’ailleurs en train de restructurer la ligue afin de développer le marketing et les partenariats. » C’est là le but principal de la LFB : continuer de grandir pour viser le haut du panier. Toute l’actualité de la LFB est à retrouver sur www.basketlfb.com.

La LFB en chiffres :

 

Les équipes pour la saison 2019/2020 :
Par Olivier Navarranne