Le financement du nouveau stade Roland-Garros sécurisé

General view of Court Suzanne Lenglen during Day 9 of the French Open 2018 on June 3, 2018 in Paris, France. (Photo by Dave Winter/Icon Sport)

La Fédération Française de Tennis a annoncé avoir sécurisé le financement du chantier de modernisation du Stade Roland-Garros, qui hébergera les épreuves de tennis et de boxe des Jeux Olympiques 2024.

 
D’un montant de 360 millions d’euros, la modernisation du site a été initiée avec des financements sur fonds propres de la FFT. La recherche de financements extérieurs est intervenue dans un deuxième temps, une fois levées plusieurs incertitudes, notamment celles relatives à l’obtention du permis de construire pour l’extension du site et l’attribution des Jeux Olympiques à Paris. A l’issue d’une phase d’analyse des besoins de financement et des cash-flows de la FFT, la direction financière, conseillée sur cette opération par le cabinet Redbridge et pour les aspects juridiques par la cabinet Herbert Smith Freehills, a opté pour un emprunt « corporate » à taux fixe à seize ans, d’un montant de 200 millions d’euros. La structure, calée sur les capacités de remboursement de la Fédération, répond aux exigences de flexibilité liées à la phase de construction. Enfin, l’opération prolonge la relation privilégiée de la Fédération avec son banquier historique, BNP Paribas, tout en élargissant le pool de prêteurs à de nouveaux établissements.

Olivier Neumann – Directeur Financier de la FFT :

« Roland-Garros est un moteur pour le tennis hexagonal. Ses bénéfices viennent d’une part financer des investissements dans les équipements du stade, et sont d’autre part redistribués aux structures régionales et départementales de la Fédération, à hauteur de 30 millions d’euros environ par an. Dans ce contexte, il était impératif de moderniser les installations du tournoi, ne répondant plus aux standards internationaux pour ce type d’ouvrage ».

Didier Philouze – Managing Director Debt Advisory de Redbridge :

« La décision de positionner le financement des travaux de modernisation comme un risque corporate et non comme un risque projet a permis à la Fédération de bénéficier de conditions financières et juridiques très compétitives et extrêmement flexibles ».

Louis de Longeaux – Avocat associé chez Herbert Smith Freehills :

« La FFT a pu obtenir une structure du financement beaucoup plus simple que ce que l’on trouve habituellement pour les projets de ce type, ce qui a grandement facilité sa mise en place et rendra également plus aisée son suivi par l’emprunteur ».

La rédaction