Le dispositif ALLVIS lutte contre les violences dans le sport

CDOS 40

Le 7 septembre, 500 personnes étaient rassemblées à Mont-de-Marsan pour une première soirée d’échanges autour du dispositif ALLVIS, un accompagnement local pour la lutte contre les violences et les incivilités dans le sport.

Ce sont des accompagnements d’une extrême importance. En particulier dans un monde dans lequel les violences physiques et morales et les incivilités sont de plus en plus mis en lumière dans le monde du sport. Dans les Landes, un rassemblement a été organisé le 7 septembre dernier, à Mont-de-Marsan, pour présenter le dispositif ALLVIS (Accompagnement Landais pour la Lutte contre les Violences et Incivilités dans le Sport). Une création évidente, née d’un partenariat entre l’État (SJDES 40), le Comité départemental olympique et sportif (CDOS 40) et la Profession sport et loisirs Landes (PSLL). “Avant de former des sportifs, nous formons des citoyens, des hommes et des femmes”, s’est exprimé le président du Stade montois Omnisports, Lionel Gaüzère. 

“Tolérance zéro”

Les mots d’ordre de ces échanges sont clairs. “Tolérance zéro en la matière”, a souligné fermement Françoise Tahéri, préfète des Landes. Cette première réunion d’information n’est que le lancement d’un dispositif nécessaire, axé sur trois thèmes : la sensibilisation, la formation et le travail d’écoute. “Notre but, c’est de faire parler les gens et de désinhiber tout le monde. Il y aura beaucoup d’étapes”, a déclaré Philippe Crosnier, président du CDOS 40. 

La PSLL pilotera le volet formation avec une mission en particulier. “Notre priorité à l’horizon 2023 sera de proposer des formations aux éducateurs professionnels et bénévoles ainsi qu’aux dirigeants des clubs. Nous allons constituer un collectif de personnes et de structures ressources”, a présenté Christian Boutoille, président de la PSLL. L’association créée par Sébastien Boueilh, Colosse aux pieds d’argile, pourra être, par exemple, sollicitée puisque la collectivité la soutient financièrement. La Profession s’appuiera également sur la thèse menée par Julien Pellet, doctorant de l’Université de Bourgogne Franche-Comté, pour élaborer une boîte à outils permettant aux acteurs du sport ainsi qu’aux parents et sportifs eux-mêmes, d’appréhender ces phénomènes (violences sexuelles, racisme, harcèlement moral, bizutage contraint, homophobie…)

Une plateforme va également être créée pour venir en aide aux victimes. “Nous allons créer un emploi pour mettre en place un centre de ressources qui orientera les comités et les clubs en fonction de leurs besoins, a informé Philippe Crosnier. Le but de cette plateforme est de simplifier les démarches pour les personnes victimes ou témoins, et de vite leur trouver l’interlocuteur adéquat”. La prochaine réunion d’information est prévue à Capbreton le 18 octobre.