Natation : le développement au cœur du travail de la DTN

400m 4 Swim Women - BONNET Charlotte during the French Elite 25m Winter Championships on December 15, 2019 in Angers, France. (Photo by Eddy Lemaistre/Icon Sport)

La Direction Technique Nationale de la Fédération Française de Natation œuvre sur des thématiques comme le haut niveau, la formation ou encore le développement de la pratique de masse. Autant de sujets sur lesquels la FFN met en place de nombreuses actions.

 
Directeur technique national depuis septembre 2017, Julien Issoulié a vite pris ses marques. « Je suis issu du water-polo, il a donc fallu rapidement que je mette les gens autour de la table, afin de connaître tout le monde, d’échanger sur les différentes problématiques et de constituer une équipe. Faire travailler les gens ensemble, c’était ça le premier axe de travail. » En effet, la Direction Technique Nationale de la Fédération Française de Natation rassemble des disciplines diverses comme la natation de course, l’eau libre, la natation artistique, le plongeon ou encore le water-polo. « Non seulement les disciplines sont variées, mais les thématiques traitées également », assure Julien Issoulié. « La DTN œuvre notamment sur le haut niveau, la formation des cadres, le suivi médical ou encore le développement de la pratique de masse. » Cette dernière thématique fait partie des axes de travail majeurs de Julien Issoulié depuis son arrivée en 2017. « Le but est d’attirer le public vers la natation. Nous avons un souci de turnover des pratiquants : beaucoup de gens, y compris les tout petits, viennent apprendre à nager. Une fois que c’est fait, ils se détournent de la natation. Nous devons montrer que la natation est un sport qui se pratique à tout âge et qui peut donc apporter beaucoup à chacun. » Depuis plusieurs années, la FFN met ainsi en place de nombreuses actions destinées au grand public.
 

 

Le succès de l’EDF Aqua Challenge

 
« L’EDF Aqua Challenge fait partie des actions mises en place qui sont de belles réussites. Durant la période estivale, plusieurs étapes sont programmées au cœur des plus grandes villes de France et dans des sites naturels exceptionnels. Le but est de permettre au public de nager en plein air, dans un cadre unique, et ainsi de donner à ce public le goût de la natation », explique le DTN. Cette année, l’EDF Aqua Challenge prendra place dans treize villes différentes, de mai à septembre. « Nous avons également lancé une application destinée au grand public et baptisée Swimming Heroes », révèle Julien Issoulié. « Qu’elles soient licenciées FFN ou non, les personnes intéressées peuvent profiter de cette appli pour nager et être récompensées par des cadeaux. Le but est clairement de donner envie de nager. » Une action qui concerne tous les publics, mais la Direction Technique Nationale n’oublie pas pour autant la base, à savoir les plus jeunes. « Je pense au développement du plan « J’apprends à nager » qui permet aux enfants d’acquérir les compétences nécessaires pour évoluer dans l’eau en toute sécurité. Les clubs et collectivités entrent dans cette dynamique, nous travaillons aussi en collaboration avec l’Union nationale du sport scolaire afin de permettre à un maximum du jeune public d’apprendre à nager. C’est un axe extrêmement fort développé par la fédération depuis plusieurs années. »
 

 

Le plan Aisance Aquatique dédié à l’apprentissage

 
Afin de continuer à développer la natation sur l’ensemble du territoire, la Direction Technique Nationale œuvre également sur la formation des cadres. « C’est un enjeu fort, des entraîneurs formés permettent d’avoir des liens plus forts avec les pratiquants et donc de procéder à un meilleur suivi. Le cursus de formation des entraîneurs est d’ailleurs inscrit dans le projet de performance fédéral de la Fédération Française de Natation », confie Julien Issoulié. Plus de cadres formés, plus de pratiquants… et plus de créneaux de pratique ? « Notre volonté est évidemment d’optimiser les créneaux. Mais il faut savoir que nous ne sommes pas propriétaires des équipements sportifs, nous avons donc simplement un rôle de conseil sur les équipements et la façon de les exploiter. Sur l’ensemble du territoire, c’est avant tout aux clubs d’entretenir de bonnes relations avec les collectivités propriétaires des équipements, de montrer ce que la natation peut apporter aux pratiquants. C’est par ce biais-là que nous pouvons bénéficier de plus de créneaux dédiés à la pratique de nos disciplines. » Le DTN se montre d’ailleurs enthousiaste, conscient que « nous avons mis en place de nombreuses actions depuis un peu plus de deux ans. Elles ne peuvent pas toutes marcher tout de suite, c’est un travail sur le long terme. Mais ça prend progressivement. » Autant d’actions qui vont se poursuivre cette année, au côté du plan Aisance Aquatique. Ce dernier est centré sur l’apprentissage, dont l’objectif est de familiariser les enfants avec l’eau dès la maternelle afin qu’ils acquièrent les bons réflexes dès le plus jeune âge. Un plan lancé par Roxana Maracineanu, ministre des Sports, pour lequel la Fédération Française de Natation est un acteur majeur.
 

Par Olivier Navarranne