Le CROS Région Sud s’engage pour le développement durable

Depuis près d’un an, le CROS Région Sud développe des actions en lien avec la responsabilité sociétale des entreprises en interne. Alain Aria, secrétaire général adjoint, explique cette démarche.

 
Quel est le principe exact de la responsabilité sociétale des organisations (RSO) ?
La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) a été étendue aux organisations pour créer la RSO et impliquer également les associations dans une contribution active dans le développement durable. Le CNOSF est dans une démarche de promotion autour de six axes : une gouvernance responsable et durable, un management et épanouissement social et professionnel, le respect et l’implication des pratiquants, la protection de l’environnement, le respect des règles et des valeurs éthiques et le développement et l’attractivité des territoires. Le but est de répondre à trois objectifs principaux : améliorer la performance économique des organisations de manière responsable et innovante, répondre à des enjeux de sociétés notamment d’éducation, de santé et de développement personnel et protéger l’environnement en sensibilisant les participants.
 
Comment le CROS Région Sud s’est-il emparé de la RSO ?
Pour l’instant, nous avons opté pour une stratégie plutôt interne. Nous avons réalisé un diagnostic de nos pratiques et de notre fonctionnement grâce à une plateforme du CNOSF. Dans un deuxième temps, nous allons sensibiliser nos adhérents à la RSO. Enfin, le CROS accompagnera les ligues et les comités qui souhaitent s’impliquer dans ces pratiques.
 

 
Concrètement, qu’avez-vous fait en interne ?
Depuis un peu moins d’un an, nous changeons le comportement de consommation au sein du CROS avec des petites choses et d’autres. Nous avons installé des poubelles pour le tri sélectif pour les salariés et dans l’espace du centre de formation. L’éclairage a été entièrement changé en passant à des ampoules led. Nous avons aussi opté pour une machine à café en grains pour ne pas utiliser des capsules qui sont elles-mêmes emballées dans du plastique. Nous voulons aussi mettre une dimension RSO dans l’organisation de nos manifestations, nos assemblées générales et le séminaire des ligues et des comités, dans le choix du traiteur et en encourageant le covoiturage. Nous nous sommes rendu compte de la dimension très transversale de cette action. On peut mettre de la RSO partout.
 
Pourquoi avez-vous choisi une stratégie sur le long terme plutôt que d’inciter immédiatement toutes les associations sportives à appliquer la RSO ?
Nous voulions avant tout l’appliquer à nous-même. En étant passés par là, nous saurons exactement à quoi cela consiste et nous serons mieux placés pour accompagner nos ligues et nos comités. Par exemple, nous avons finalisé une convention avec l’association EVA pour donner accès à nos adhérents à des équipements reconditionnés de seconde vie à moindre coût. Nous pourrons ensuite donner ce contact aux comités et aux ligues. Nous sommes actuellement entre la phase 1 et 2 car nous avons commencé à communiquer. Si lors du prochain séminaire des Ligues et Comités Régionaux en décembre dix adhérents veulent être les premiers à se lancer ce sera déjà une bonne chose. Ce serait génial qu’à la fin du prochain mandat la majorité des structures aient adopté la RSO.
 

 
Que peuvent retirer les structures sportives en appliquant la RSO ?
Il s’agit avant tout d’une démarche philosophique des valeurs. Être dans une démarche RSO, c’est participer à l’effort de la société, changer les mentalités. Ce n’est pas une source de financement. La possibilité de faire des économies sur le long terme grâce des dépenses qu’on ne fera plus existe, mais c’est surtout la prise en considération de l’humain, la santé et l’éducation qui compte.

Propos recueillis par Leslie Mucret