Le CROS Occitanie intermédiaire pour les services civiques

Depuis l’été dernier, le CROS Occitanie a développé un dispositif d’intermédiation de service civique pour permettre à des clubs d’accueillir des volontaires dans de bonnes conditions. Clémence Coudert, chargée de projets, donne plus de précisions.

 
À quoi sert le dispositif d’intermédiation de service civique du CROS Occitanie ?
Il existe trois façons pour qu’une structure sportive, c’est-à-dire un comité, une ligue ou un club, accueille un jeune en service civique : lorsque cette dernière a un agrément direct avec la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS) ou la Direction départementale de cohésion sociale (DDCS), via sa fédération qui a l’agrément collectif ou, la dernière solution, de passer par l’agrément d’intermédiation du CROS. Ce dispositif nous permet de faire le lien avec l’État et l’organisme afin d’offrir un accompagnement de proximité aux structures qui n’ont pas les ressources humaines nécessaires pour chercher des volontaires. Nous simplifions les démarches administratives, nous nous occupons des formations du tuteur et du jeune ainsi que du suivi des volontaires.
 
Quelles sont les structures qui peuvent bénéficier de cette intermédiation ?
Dans le cas du CROS Occitanie, cela s’adresse aux comités à l’échelon régional, mais nous pouvons inclure des demandes de comités départementaux si le CDOS ne fait pas l’intermédiation. Lors de cette première année, nous n’acceptons que des clubs locaux limitrophes de Toulouse pour la proximité.
 

 
Depuis quand proposez-vous ce dispositif ?
Le CROS a fait une demande auprès de la DRJSCS l’été dernier et a reçu l’agrément pour dix missions de service civique à faire bénéficier aux structures sportives avant le 31 décembre. Nous avons fait de la communication sur nos réseaux sociaux et auprès de nos adhérents. Nous avons été contactés par sept organismes pour huit missions. Avec eux, nous avons étudié, réfléchi et réorienté les missions pour qu’elles correspondent au cadre du service civique. Il faut aussi qu’elles entrent dans les thématiques validées par la DRJSCS : le sport santé, la citoyenneté, la promotion des valeurs, le sport pour tous et le développement en club.
 
Quelles sont les missions actuellement accomplies par les volontaires dans la région ?
Ce sont principalement des missions de 8 mois sur le développement de la pratique en club, c’est-à-dire trouver de nouveaux adhérents et organiser des stages pour se faire connaître, et de sport pour tous pour favoriser l’insertion et la pratique des publics éloignés du sport. L’idée du CROS autour du service civique est d’inciter le jeune à être au maximum au contact de la population. C’est une plus-value pour le volontaire qui développera des compétences qui pourront servir dans ses projets professionnels et citoyens ainsi qu’améliorer sa confiance en soi.
 
De quelles autres manières accompagnez-vous les volontaires ?
Le CROS propose un co-tutorat. Le jeune est suivi dans sa structure d’accueil, mais aussi par nous sur ses projets d’avenir et ses formations. Le CROS réunit tous les volontaires lors d’une formation civique et citoyenneté en janvier pour qu’ils se rencontrent et puissent échanger.
 

 
Quel est le rôle de la structure sportive d’accueil dans ce dispositif ?
Elle va rédiger la mission, les revoir avec le CROS, pour qu’elle soit en phase avec la philosophie de l’agence de service civique. Nous sommes présents lors des entretiens de recrutement, mais c’est l’organisme qui a le dernier mot. Les comités ou clubs ont l’obligation de mettre un tuteur qui suivra le jeune durant toute sa mission. Ils nous relatent mensuellement l’engagement du volontaire pour que nous ayons un suivi. Nous nous rencontrons lors de la signature du contrat, en amont lors de l’élaboration de la mission et pour un bilan intermédiaire.
 
Allez-vous renouveler le dispositif pour l’année prochaine ?
Le CROS a fait la demande pour 15 agréments à la DRJSCS pour 2020, sachant qu’après une première année nous avons conforté notre démarche et améliorer nos outils. Nous avons aussi fait remonter le souhait de plusieurs structures dont la fédération a un agrément collectif que le CROS serve d’intermédiaire la première année pour un besoin de proximité. Nous avons également développé une journée d’échanges entre les jeunes autour du sport, de l’olympisme et des JOP de 2024 à Paris, qui pourra être référencée dans le catalogue de la DRJSCS et donc ouverte à tous les jeunes en mission de service civique. Ce sera un gage de qualité que le CROS peut offrir.

Propos recueillis par Leslie Mucret