Le CNOSF mobilisé pour la santé mentale des athlètes

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Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), le Comité paralympique et sportif français (CPSF), l’Agence nationale du Sport (ANS) et l’INSEP ont lancé, en lien avec le ministère des Sports, un plan d’actions conjoint pluriannuel pour la santé mentale des athlètes.

La santé mentale des athlètes. Non seulement ce sujet ne doit plus être tabou, mais il est un sujet clé, qui doit être reconnu et assumé comme tel dans l’accompagnement des athlètes. Un sujet sur lequel les acteurs disposent désormais de données d’enquête étayées, qui continueront à s’enrichir, et passent aujourd’hui à l’action de manière concrète et coordonnée.

Ce travail a bénéficié de l’appui et de la contribution de la Commission des athlètes de haut niveau (CAHN) du CNOSF qui a mis en place un groupe de travail dédié à la santé mentale1 et a permis de faire remonter de manière fine les besoins des athlètes, à la fois pendant et après leur carrière.

Il s’appuie également sur la dynamique du premier séminaire consacré à la santé mentale dans le sport organisé conjointement par le CNOSF, le CPSF et le comité du Fair Play, le 21 mai 2025, clarifiant les notions, mettant en exergue les besoins et valorisant les actions existantes dans l’écosystème. Côté Paralympique, ce travail sera renforcé en fin d’année par les enquêtes conduites auprès des athlètes et staff des Jeux Paralympiques de Paris 2024 et les contributions de sa commission des athlètes nouvellement réélue.

Amélie Oudéa-Castéra : « Pendant trop longtemps, « être fort » a signifié « serrer les dents et se taire »

Ce plan d’actions conjoint s’appuie sur des données chiffrées et sur un diagnostic : le retour d’expérience des Jeux Olympiques 2024 du CNOSF a mis en exergue que, si 95% des athlètes estiment important ou indispensable le travail psychologique et/ou mental, ils ne sont que 37% aujourd’hui à bénéficier d’un accompagnement sur ce sujet. 21% s’estimaient d’ailleurs en difficulté ou grande difficulté psychologique après les JO.

Ces chiffres corroborent une étude menée juste avant les Jeux par Harris Interactive pour la Fondation FondaMental, en partenariat avec le ministère des Sports et l’INSEP : sur 1885 jeunes sportifs de haut-niveau interrogés, 1 sur 5 exprimait ressentir un mal-être et 24% présentaient des troubles anxieux généralisés.

« Pendant trop longtemps, « être fort » a signifié « serrer les dents et se taire ». Ce modèle doit céder la place à un autre : celui où demander de l’aide est un acte de lucidité et de courage, qui ne diminue pas un athlète mais lui permet au contraire de durer, de se reconstruire et de mieux performer. Celui où la victoire ne se construit pas au prix de la santé, mais avec elle », souligne Amélie Oudéa-Castéra, présidente du CNOSF.

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