Le Beach Wrestling s’installe à Saint-Laurent-du-Var

UWW Beach Wrestling

Les 16 et 17 juillet, Saint-Laurent-du-Var accueille la première étape de l’édition 2021 des Beach Wrestling World Series. Une organisation ambitieuse autour d’une discipline en plein développement.

Les restrictions sanitaires allégées, la lutte a repris sa marche en avant en ce début d’été. Dans les salles, mais aussi… sur le sable. Chaque été, la Fédération Française de Lutte organise le Beach Wrestling Tour, afin de mettre en avant la pratique de la lutte sur sable. En cet été 2021, la discipline va connaître un essor encore plus important avec l’organisation de la première étape des Beach Wrestling World Series du côté de Saint-Laurent-du-Var, les 16 et 17 juillet. « On voulait organiser une compétition de Beach Wrestling. Ce devait être un événement beaucoup plus confidentiel. Pour l’organiser, il nous fallait l’accord de Pedro Silva, membre du bureau de la Fédération Internationale de Lutte et responsable du développement du Beach Wrestling », se souvient Jean-Noël Bahaderian, président du club Stade Laurentin Lutte. « Nous étions en concurrence avec la Seyne-sur-Mer, et quand il est venu à Saint-Laurent du Var, qu’il a vu le site, il a soumis l’idée d’organiser une étape des Beach Wrestling World Series. La Ville de Saint-Laurent-du-Var était immédiatement partante. Pour l’image de la ville, ce type d’événement est forcément un plus. L’idée a donc continué de faire son chemin, et il y a deux mois, nous avons eu la confirmation que nous allions pouvoir organiser cet événement à Saint-Laurent-du-Var. » Les 16 et 17 juillet, les lutteurs engagés dans la compétition auront donc rendez-vous sur la plage Landsberg, « un lieu qui résonnait comme une évidence à nos yeux. C’est l’endroit idéal pour la pratique du Beach Wrestling sur Saint-Laurent-du-Var », confie Jean-Noël Bahaderian.

22 pays invités

Préparer l’organisation d’un tel événement en pleine période de crise sanitaire, forcément un défi pour le Stade Laurentin Lutte. « Nous nous sommes en effet forcément posé la question de l’organisation et des restrictions sanitaires. Lorsque nous avons reçu le feu vert, il ne nous restait que dix semaines pour organiser la compétition », révèle Jean-Noël Bahaderian. « Nous avons posé tous les éléments sur la table et nous nous sommes dit que c’était jouable. C’est une immense aventure et une grande première pour notre club. Cet événement va d’ailleurs participer à la relance de la lutte sur la région après la période de crise sanitaire. » Concernant la compétition en elle-même, un total de huit catégories seront représentées, quatre chez les hommes (70kg, 80kg, 90kg et +90kg) et quatre chez les femmes (50kg, 60kg, 70kg et +70kg). Quant à l’identité exacte des différents participants, elle demeure, pour le moment, encore un peu floue. « Il y a relativement peu d’équipes étrangères inscrites, ce qui est plutôt normal en période de crise sanitaire. Ce qui est sûr, c’est que 22 pays sont invités et que des lutteurs de haut niveau seront présents », confirme le président du Stade Laurent Lutte. « Ce sera notamment le cas de notre lutteur local Quentin Sticker. Il a participé aux championnats d’Europe et se prépare actuellement pour les championnats du monde de lutte. En 2019, il a d’ailleurs remporté l’épreuve de Beach Wrestling lors des Jeux Méditerranéens, en Grèce. Il est Laurentin et sera présent lors de ce tournoi comme d’autres membres de l’équipe de France. Il n’y a aucun qualifié masculin français pour les Jeux olympiques de Tokyo, il est donc possible que plusieurs viennent nous rendre visite à l’occasion de cet événement. »
 

Une discipline bientôt aux JO ?

Le Beach Wrestling, une discipline devenue passion pour plusieurs lutteurs français, à l’image donc de Quentin Sticker. « Je m’entraîne à l’INSEP, mais étant originaire de Saint-Laurent-du-Var, je m’entraîne aussi sur la plage de Nice depuis plusieurs années. J’ai donc de bonnes bases de lutte sur la plage. Je me suis donc lancé dans cette discipline qui désormais me tient à cœur », explique le lutteur de l’équipe de France. « J’ai vraiment été séduit par cette discipline. Les bases sont les mêmes que pour la lutte classique, mis à part que l’on ne peut pas poser les genoux au sol. Le Beach Wrestling apporte du rythme et de la technique. De plus en plus de lutteurs se mettent à le pratiquer, ce n’est pas pour rien, c’est vraiment un moyen de progresser. Et puis on ne sait jamais, c’est une discipline qui pourrait se retrouver un jour aux Jeux olympiques. » En effet, le Beach Wrestling pourrait prochainement surfer sur une dynamique olympique. « L’objectif de la Fédération internationale est clairement de placer la discipline aux Jeux olympiques », assure Jean-Noël Bahaderian. « Cela aurait pu être le cas à l’occasion des JO 2024 à Paris, mais le breaking a finalement eu le dernier mot. Le Beach Wrestling pourrait donc être de la partie lors de l’édition suivante, à Los Angeles en 2028. C’est une activité populaire aux Etats-Unis et en plein développement en Europe. C’est le cas en France, chaque été, le Beach Wrestling Tour organisé par la Fédération Française de Lutte visible l’ensemble des régions côtières et attire de plus en plus de curieux. »

Saint-Laurent-du-Var s’investit dans la discipline

En attendant de savoir si le Beach Wrestling aura sa place à Los Angeles dans sept ans, c’est bien du côté de Saint-Laurent-du-Var que la discipline entend rencontrer un franc succès. « Nous avons toujours un peu de difficulté à faire venir un public qui n’a pas l’œil averti. Le public de la lutte n’est pas le grand public, c’est toujours un public qu’il apprécie et connaît la discipline », confie Jean-Noël Bahaderian. « En revanche, le Beach Wrestling a cette dimension ludique qui peut permettre d’attirer des spectateurs curieux de découvrir ce nouveau type de pratique. De plus, nous allons mettre en place des actions pour dynamiser l’attractivité de l’événement. » Parmi ces actions, un partenariat avec Century 21. « Nous allons pouvoir organiser des combats entre les commerciaux de l’entreprise et quelques champions, de façon très ludique », confirme le président du Stade Laurentin Lutte. « L’entreprise dispose d’un gros réseau de communication, nous espérons donc faire le buzz avec ce type d’action. » Pour le club laurentin, cette étape des Beach Wrestling World Series est donc également l’occasion de tester des choses en vue de futures échéances. « Nous sommes lutteur, nous avons donc une vraie résilience, on ne lâche jamais. C’est le cas pour l’organisation de cet événement, mais aussi pour les rendez-vous futurs », révèle Jean-Noël Bahaderian. « J’ai la chance d’avoir à mes côtés une Ville qui est parti prenante et qui, dès qu’on lui annonce un projet, est tout à fait à l’écoute et au rendez-vous. Je suis épaté de voir le travail que nous avons réalisé grâce à eux. Désormais, il est évident qu’il y a une volonté de renouveler ce type d’événement, de leur donner une récurrence. Je pense que la Ville ne serait pas opposée à l’idée d’avoir un événement Beach Wrestling chaque année à Saint-Laurent-du-Var. » La commune laurentine pourrait ainsi s’affirmer comme la capitale tricolore du Beach Wrestling.

Olivier Navarranne