Laurent Nicollin : « Pour grandir, il faut savoir partir »

Laurent Nicollin, President of Montpellier during the Ligue 1 match between Nantes and Montpellier Herault SC at Stade de la Beaujoire on May 6, 2018 in Nantes, . (Photo by Eddy Lemaistre/Icon Sport)

Un an après sa prise de pouvoir au MHSC, Laurent Nicollin reprend les reines du projet de son père, le nouveau stade. À moins d’un an du début des travaux, le président est prêt à quitter la Mosson, malgré un pincement au cœur…

 

Laurent, quel sentiment ressentez vous avec le lancement de ce projet ?

C’est plaisant d’en être arrivé là, après, on est pas encore au bout. On a fait validé le dossier de façon juridique, maintenant il faut qu’on rencontre les investisseurs et les banques. Cet accord est très important pour permettre aux montpelliérains d’avoir le stade qu’ils méritent. Si on veut grandir et pérenniser le club en Ligue 1, il fallait faire ce nouveau stade.

Vous voulez faire grandir le club, et cela a un prix … (il coupe)

Ah bah oui, c’est sur que l’a on est parti pour quelques nuits blanches. Il va falloir se voir et sortir les sous. Le groupe Nicollin va investir, le MHSC aussi. On sera actionnaire majoritaire, donc cela va être à nous de sortir les sous. Je vais en sortir de ma poche et cela permettra à ceux qui font de la politique et qui parle pour rien de se taire (sic).

C’est important pour vous de travailler en collaboration avec la municipalité ?

Oui bien sur, à la base c’était un projet que le maire avait en commun avec mon père. Il a décidé de continuer ça avec mon frère et moi, et je lui en suis très reconnaissant. Il tient à ce projet autant que nous et c’est tout à fait normal qu’on s’associe ensemble. En travaillant main dans la main, il n’y a pas de raison que cela ne marche pas. J’espère que les supporteurs seront heureux de venir au stade de la Mosson (il se rattrape..) au stade Louis Nicollin, pardon. (rires)

Justement vous parlez du stade de la Mosson, il n’y aura pas un pincement au cœur au moment de partir ?

Je dirai presque que non. C’est vrai que c’est notre culture, c’est l’histoire de ce club. Cela fait quarante ans que l’on joue la-bas mais, des fois, il faut savoir grandir. Pour ça, il faut prendre d’autres chemins. Il ne faut pas oublier que notre stade de la Mosson est en zone inondable, qu’il est difficile d’accès en voiture, donc il fallait partir sur autre chose. Il y aura forcément un pincement au cœur le jour du grand départ, mais pour grandir il faut savoir partir.

Comment appréhendez vous la réaction des supporteurs du club ?

Pour en avoir déjà parler avec eux, il y en a qui sont impatients, d’autres réticents et certains qui attendent de voir. Après, la majorité des supporteurs savent qu’il faut avoir un nouveau stade pour pérenniser le club et prétendre à d’autres ambitions.

Justin Teste