Laurent Muhlethaler : « On ne laisse pas de place au doute »

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Souvent à l’avant sur les premières Coupe du Monde de combiné nordique, le Jurassien Laurent Muhlethaler revient sur son beau début de saison.

Félicitations pour cette superbe entame de saison ! Qu’est-ce que ça fait de réussir aussi bien ce début d’hiver en Coupe du Monde ?

Laurent Muhlethaler : On est vraiment très contents de ce début de saison, que ce soit l’Equipe de France ou moi personnellement. Jouer devant d’entrée, c’est le top ! On a pu s’exprimer à Ruka et Lillehammer, qui sont des sites qu’on aime bien. Ça nous tenait à cœur de bien démarrer. L’entame de l’hiver est toujours spéciale : on a envie de se comparer, voir où on en est… Ce n’est jamais trop évident d’anticiper ce qu’on donne face à la concurrence, mais ça s’est très bien passé et on est satisfait.

« Avec Mattéo, on essaye de jouer notre carte à deux »

Lors de notre dernière interview Team SPORTMAG, Mattéo Baud nous disait que c’est encore plus gratifiant d’avoir confirmé les résultats de la première étape, avec une nouvelle performance solide le week-end suivant. Vous êtes d’accord avec ça ?

L.M : Complètement. On a prouvé que ce n’était pas un coup de chance. En plus, on a eu petit et grand tremplin, et on a été vraiment dans le coup sur les deux. On ne laisse pas de place au doute, on répond présent à chaque fois. C’est ça qui est bien, le fait d’être régulier.

Ce qui est intéressant, c’est aussi que vous êtes souvent deux Français à l’avant, avec Mattéo…

L.M : Pour la stratégie, c’est avantageux. On essaye de jouer notre carte à deux, jouer le coup pour les Français. A deux, on s’insère plus facilement, on peut un peu plus se laisser passer dans les groupes, et on a plus de poids en tête de course. C’est très intéressant d’être en duo à l’avant, c’est clair.

« Chaux-Neuve, j’en garde un super souvenir »

Depuis cet été, il y a eu du changement dans l’encadrement et le staff de l’Equipe de France. Qu’est-ce que cela a apporté ?

L.M : Les choses ont mis un peu de temps à se mettre en place au début, mais désormais tout est très structuré. C’est vraiment du bon boulot. A partir des Grand Prix d’été surtout, c’était le top. Les choses étaient installées, sur la fin de la préparation en octobre-novembre, et on en ressent les effets. On a fait des bons stages avec du travail de qualité. Tout le monde s’est bien intégré dans le groupe, que ce soit les nouveaux coachs ou le groupe B qui était là pour nous pousser.

Désormais, vous avez en ligne de mire l’étape de Coupe du Monde à Chaux-Neuve (21-22 janvier). En tant que Jurassien, qu’est-ce que cela représente pour vous ?

L.M : J’y ai déjà participé trois fois, et j’en garde un super souvenir. Il y a toujours beaucoup de public, et c’est très bien organisé. J’habite à 30 minutes du site, c’est mon terrain d’entraînement. Être avec la famille, les amis, c’est toujours un plus. J’ai comme souvenir d’avoir bien sauté, mais aussi de n’avoir pas été incroyable sur la piste. J’aimerais bien pouvoir jouer devant, d’autant que désormais, je suis bien plus armé pour être au rendez-vous dans le finish. J’espère qu’il y aura beaucoup de monde pour nous soutenir !