Laurent Hottiaux : « Je souhaite que l’esprit du TOP 92 puisse perdurer »

Préfecture des Hauts-de-Seine

À l’occasion de la fin du Tour Olympique et Paralympique des Hauts-de-Seine, le préfet du département, Laurent Hottiaux, est revenu sur les bienfaits de cet évènement et sur l’engouement des Altoséquanais à l’approche des Jeux de Paris.

Comment le Tour Olympique et Paralympique des Hauts-de-Seine a-t-il été mis en place ?

L’idée a été initiée par l’État avec le soutien du ministère des Sports. C’est une volonté partagée avec les acteurs du monde de l’Éducation nationale et au premier rang desquels figurent les enseignants, les acteurs du monde sportif et parasportifs, ainsi que les élus des Hauts-de-Seine, en particulier les maires qui se sont fortement impliqués autour à la fois des Jeux Olympiques et Paralympiques et de leur héritage. L’idée, elle était simple : les Jeux de Paris 2024 ont commencé. Ils sont déjà présents dans notre département. Nous souhaitions que cette dynamique et cette énergie puissent être engagées le plus tôt possible avec les uns et les autres. C’est pour cela que nous avons pris cette initiative qui a recueilli assez rapidement un consensus, un enthousiasme, un engagement, un engouement. Cela nous a permis de lancer le TOP 92 au mois d’octobre à Colombes. Par conséquent, il a permis d’organiser des événements dans toutes les communes des Hauts-de-Seine jusqu’à sa clôture à Nanterre.

Concernant les 36 communes qui ont pris part à l’événement, étaient-ils possibles d’élargir le nombre de communes, notamment celles de départements limitrophes ?

L’ensemble des communes du département ont participé. Nous avons 36 communes dans les Hauts-de-Seine, qui est un département présentant un nombre limité de communes, mais ces communes sont souvent très peuplées puisque c’est un département qui comporte des communes qui ont pour beaucoup la taille de chef lieux de départements avec au total 1 650 000 habitants.

Quels étaient les partenaires qui ont permis l’élaboration du TOP 92 ?

C’est d’abord autour de l’État et de ses services, je pense à la DASEN, et notamment au service Départemental Jeunesse, Engagement et Sport qui a fait un très gros travail. Également aux communes avec lesquelles nous avons travaillé, à notre comité départemental olympique et sportif très engagé. Il y a aussi des échanges avec le Département des Hauts-de-Seine. Nous avons également nos comités départementaux handisport et du sport adapté, l’UNSS et l’Association des Maires du 92 qui nous ont accompagné. Je voulais aussi mentionner un élément très important : la manufacture de Sèvres pour la fabrication du vase Mayodon 47 et son exposition ouverte lors de la passation de vase entre les villes de Meudon et de Sèvres le 22 octobre dernier. Outre la manufacture, je voudrais également saluer le lycée professionnel de Prony d’Asnières-sur-Seine pour la conception du trophée héritage qui a été confectionné par des apprentis du lycée. Enfin, notre ambassadrice du TOP 92, Diane de Navacelle de Coubertin, nous a beaucoup aidé puisqu’elle était présente sur la plupart des évènements au cours des six derniers mois.

Selon vous, ce TOP 92 a-t-il été une réussite ?

Assurément, c’est une grande réussite puisque tout au long du TOP 92, depuis le mois d’octobre jusqu’à maintenant, il y a une très forte mobilisation. On a vu notamment une participation sur chaque événement de plusieurs centaines de personnes dans chacune des communes, avec une mobilisation des acteurs locaux qui ont fait preuve à la fois d’innovation, d’idées originales pour faire vivre l’événement sur le territoire. C’est une réussite également parce que ça a été l’occasion de nous réunir autour de valeurs communes, de vivre un avant-goût des Jeux, qui seront une grande fête et que les Altoséquanais pourront partager ensemble. Nous avons pu signer des conventions et des chartes pour le développement du parasport, au total 14, à cette occasion. Il y a eu également des échanges entre les comités handisport et sport adapté et avec toutes les villes. Par conséquent, une forte dynamique s’est installée. Cet évènement nous a permis aussi d’inaugurer de nouveaux équipements sportifs, de mettre en valeur le travail qui a été fait sur les pistes cyclables, puisque les Hauts-de-Seine possèdent le 2e réseau de pistes cyclables d’Île-de-France. Ainsi, il y a beaucoup de choses très concrètes qui vont au-delà des événements qui ont été organisées, notamment avec les scolaires.

Est-ce que le TOP 92 vous a permis de vous rendre compte de l’engouement altoséquanais pour les Jeux de Paris qui approchent à grands pas ?

Incontestablement. Contrairement à ce qu’on peut entendre ici ou là, l’engouement est tangible et croissant. Dans le département des Hauts-de-Seine, il a toujours été fort. D’abord parce que les Hauts-de-Seine sont un département olympique. Je rappelle qu’en 1924, l’épicentre des Jeux Olympiques de Paris, c’était Colombes. Il y a eu un certain nombre d’innovations qui ont eu lieu aussi à cette occasion, notamment les cérémonies d’ouverture et de clôture qui ont été formalisées. C’est pourquoi il y a un ADN olympique ici, nous avons également de nombreux champions dans le département, à la fois issus des Hauts-de-Seine, soit qui s’entraînent ici.

Nous allons recevoir les épreuves de natation, de para-natation et de waterpolo à Nanterre, ensuite à Colombes il y aura le hockey sur gazon lors des Jeux. Mais aussi, avec Paris et les Yvelines, le marathon pour tous et le marathon olympique qui vont traverser le département, nous allons aussi recevoir avoir le cyclisme sur route. Nous aurons également des sites d’entraînements, notamment à Rueil-Malmaison pour les arbitres de la FIFA, à Gennevilliers pour le football, à Colombes pour la natation artistique.

L’élément sur lequel je voudrais particulièrement insister : les centres de préparation des Jeux. En effet, sur les 119 d’Île-de-France, il y en a 46 dans les Hauts-de-Seine. C’est-à-dire, qu’il y a 46 initiatives qui ont été prises par le CREPS à Châtenay-Malabry, par l’université de Nanterre, par les communes elles-mêmes pour proposer les infrastructures sportives. Je voudrais aussi citer les Haras de Jardy. Au moment où je vous parle, nous allons accueillir d’ores-et-déjà 25 délégations olympiques et paralympiques. Enfin, 19 communes seront traversées par le relais de la Flamme olympique. Nous aurons aussi deux zones de célébration, plus exactement à Nanterre au Nord et à Sceaux au Sud. Nous aurons par ailleurs, deux autres clubs 2024 à Colombes et à Vanves, Pour finir, je salue notamment l’engagement de nos élus, l’engagement sur nos plans sportifs qui est particulièrement dynamique dans notre département.

À vos yeux, quelle est la trace que va laisser le TOP 92 auprès des communes ?

Je souhaite d’abord que l’esprit du Tour Olympique et Paralympique 92 puisse perdurer, parce que cette initiative a été l’occasion de faire naître des projets, évidemment dans les communes, mais également entre les communes. Nous sommes persuadés que ce TOP 92 va laisser pour héritage cette idée de travailler ensemble autour des projets communs, notamment avec les établissements scolaires, autour d’événements qui sont à la fois inclusifs, solidaires, durables.