L’ANESTAPS porte-parole de la jeunesse

Créée en 1999, l’Association Nationale des Étudiants en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (ANESTAPS) représente aujourd’hui l’ensemble des étudiants liés aux métiers du sport. Une organisation qui fourmille de projets, notamment en vue de la rentrée prochaine.

 
21 ans cette année, l’ANESTAPS a l’âge d’être étudiante. Ce n’est pas l’unique point commun avec beaucoup des jeunes qu’elle représente. L’ANESTAPS ne manque pas de projets pour son avenir, motivée par sa prérogative principale : « représenter et défendre les droits et intérêts des étudiants STAPS, mais aussi des jeunes étudiants dans le champ du sport », explique Loïc Rosetti, président de cette fédération regroupant près de cinquante associations et adhérente de la FAGE (Fédération des Associations Générales Étudiantes), première organisation de jeunesse en France. « Au total, nous représentons un peu plus de 100 000 élèves. Nous nous investissons sur la filière STAPS, mais aussi sur toutes les formations du ministère des Sports. Nous sommes vraiment au service de l’ensemble des jeunes qui souhaitent s’orienter vers les formations des métiers du sport. Nous œuvrons concernant leur insertion professionnelle et leur vie étudiante, à savoir tout ce que nous allons pouvoir leur proposer durant leur cursus en matière d’accompagnement. L’ANESTAPS a un objectif d’émancipation de la jeunesse concernant les jeunes souhaitant s’orienter dans les métiers du monde du sport. » L’ANESTAPS, une organisation qui a eu le temps de mûrir son modèle au fil des années afin de défendre au mieux les intérêts de ses étudiants. « Notre modèle est construit sur deux jambes », confie Loïc Rosetti. « La première concerne la représentation et la défense des droits des étudiants. La seconde est celle de l’innovation sociale. Quand nous n’arrivons pas à faire bouger les choses en termes de représentation de par nos propositions et nos idées, nous modélisons des projets qui vont aider à faire bouger les choses sur certaines thématiques. »
 

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Un nombre croissant de projets

 
Des projets, l’ANESTAPS en développe un nombre important sur l’ensemble du territoire. La Journée Nationale du Sport et du Handicap, créée en 2013, a pour objectif de développer l’image du sport adapté, permettant ainsi d’ouvrir et d’intégrer les personnes en situation de handicap au sport. La septième édition, organisée en 2019, a permis de rassembler plus de 15 000 participants sur un total de 27 villes. Autre innovation « made in ANESTAPS », la création de l’EducTour en 2018. « Ici, l’objectif est de réunir 100 jeunes autour d’une table de manière à formuler des propositions pour l’avenir du sport en France. Réussir à apporter notre contribution à ce monde-là fait partie de nos objectifs », assure Loïc Rosetti. « Nous travaillons également énormément sur la question de l’inclusion et de la lutte contre les discriminations par le sport. Ce dernier est vecteur de cohésion et peut devenir un porte-parole majeur de cette lutte contre les discriminations. La solidarité fait également partie de nos thématiques fortes, notamment avec un partenariat important noué avec le Secours Populaire. C’est un projet qui se décline sur l’ensemble du territoire et qui est destiné aux étudiants et aux personnes qui en ont besoin. » Une thématique solidaire que l’ANESTAPS développe également à l’internationale. En collaboration avec l’ONG française PLAY International, plusieurs étudiants se sont rendus au Kosovo l’été dernier, durant trois semaines. Le but : animer de nombreuses séances pour des jeunes et des enfants, mais également animer des formations pour les bénévoles associatifs kosovars qui seront amenés à mettre en place des activités similaires. Avec ce type de projet, le sport devient vecteur de rassemblement et de sensibilisation à de nombreuses thématiques.
 

Succès au rendez-vous pour la filière STAPS

 
Des combats, l’ANESTAPS n’en manque pas. « Nous avons notamment la volonté que le système éducatif soit plus inclusif et accessible à tous. La filière STAPS est quelque part victime de son succès. Malgré des progrès, nous estimons qu’il n’y a pas encore assez de places disponibles pour accueillir tous les étudiants souhaitant s’orienter en STAPS », révèle Loïc Rosetti. Aujourd’hui, l’ANESTAPS représente la totalité des étudiants de cette filière, soit environ 70 000 jeunes. « En STAPS, nous avons la chance d’avoir une très forte insertion professionnelle. Un grand nombre d’étudiants arrive par la suite à trouver le métier de son choix. La filière STAPS est pluridisciplinaire, permettant ainsi de travailler dans n’importe quelle profession du champ du sport. La filière attire, car les jeunes savent très bien que le monde du sport est un énorme marché rempli d’opportunités professionnelles. Le sport représente une part économique extrêmement importante de notre société et la filière STAPS permet justement d’explorer tous les métiers liés au monde du sport. » Un monde du sport que l’ANESTAPS entend sensibiliser aux envies de la jeunesse. « L’ANESTAPS n’a que vingt ans, mais elle a déjà tout pour devenir un acteur majeur du sport. Nous avons la chance de pouvoir travailler avec tous les grands décisionnaires du sport français et ainsi d’être pleinement intégrés dans ce monde du sport. Je pense que notre place sera, au fil du temps, de plus en plus importante avec ce que notre organisation est capable d’apporter. »
 

 

La pratique sportive au cœur de la rentrée 2020

 
L’organisation prévoit d’ailleurs d’être particulièrement active en cette période de crise, marquée par la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19. « En raison de la situation de ces derniers mois, les jeunes n’ont pas eu l’occasion de bénéficier pleinement du face à face pédagogique et de la pratique sportive. C’est une crise qui nous pousse à nous adapter. En vue du mois de septembre, nous travaillons sur un modèle hybride mêlant présentiel et distanciel afin de respecter les normes sanitaires. La question reste de savoir comment adapter ce mode de fonctionnement à la filière STAPS. Il y a un véritable enjeu autour de la pratique sportive, nous souhaitons que les étudiants puissent continuer de pratiquer », souligne Loïc Rosetti. « Cela fait d’ailleurs deux ans que l’ANESTAPS travaille autour de la thématique du sport santé. On ne se pose plus la question de savoir si cette thématique est bonne ou pas, elle est pleinement entrée dans le quotidien des Français et notamment des jeunes. Nous devons désormais savoir comment modéliser et mettre en place ce sport santé afin qu’il soit accessible à tous. Ce sont nous, les jeunes, qui sommes les prochains utilisateurs du sport, il est donc essentiel de construire tout cela avec nous. » L’ANESTAPS prévoit de réaliser une grande enquête sur la place du sport à l’université. « Le but est d’avoir des chiffres pour appuyer nos propos. Défendre la place de la pratique sportive à l’université va être l’un des grands objectifs de la prochaine rentrée. » Dans les prochains mois, plus de 100 000 étudiants pourront ainsi continuer de compter sur l’ANESTAPS et sa volonté de fer.
 

SPORTMAG au côté de l’ANESTAPS

« Nous proposons nos propres formations à nos associations et à des étudiants afin de leur permettre de monter en compétence sur de nombreux sujets et développer leurs actions. Nous comptons un peu plus de 100 formateurs sur l’ensemble du territoire et un total de 800 bénévoles chaque année », explique Loïc Rosetti. Mais le président de l’ANESTAPS regrette le manque de médiatisation des actions développées depuis plusieurs années. « Dès la rentrée prochaine, SPORTMAG sera à nos côtés pour corriger cela. Le but est de développer les actions de l’ANESTAPS et de ses associations en lien avec SPORTMAG. Énormément de projets sont mis en place, autour de nombreuses thématiques, mais ils sont très peu mis en avant. Avec SPORTMAG, l’objectif est de mettre en lumière les projets innovants mis en place au niveau national et sur l’ensemble du territoire par l’ANESTAPS. Nos référents associatifs pourront collaborer avec SPORTMAG pour porter nos positions que nous aurons en commun. Je pense par exemple à l’organisation d’événements et de colloques afin de promouvoir nos actions. Il y a plein de choses envisageables à mettre en place dans les prochains mois. »
 

Par Olivier Navarranne