L’ANESTAPS mobilisée pour le handicap

Le 24 mars, l’Association Nationale des Étudiants en STAPS organise la 9e édition de la Journée nationale du sport et du handicap. Focus sur cet événement avec Loïc Rosetti, président de l’ANESTAPS.

 

Comment l’édition 2021 de la JNSH s’est-elle adaptée à la crise sanitaire ?

Nous avons en effet dû nous adapter une nouvelle fois à la crise sanitaire. Nous avons surtout dû pallier ce qu’on n’avait pas réussi à faire l’année dernière. En 2020, cette journée aurait dû avoir lieu le 25 mars, mais l’arrivée du confinement a tout chamboulé. Cette année, nous avons décidé de concevoir cette journée comme toutes les autres avec l’ensemble de nos associations. Dans la mesure du possible, l’événement est en présentiel avec des animations ou des colloques par exemple. Cela permet de travailler sur la thématique du handicap et de voir comment améliorer l’accès à la pratique sportive pour les personnes en situation de handicap. Nous n’avons pas pu tout maintenir en présentiel, mais nous sommes tout de même très fier de pouvoir organiser un événement qui est un vrai temps fort de l’ANESTAPS.
 

Quel est l’objectif de cet événement ?

À nos yeux, cet événement est un carrefour entre le monde du sport et le monde du handicap. Nous avons de plus en plus d’organismes et d’intervenants qui souhaitent participer à l’événement. L’objectif principal est de sensibiliser les personnes en situation de handicap pour les amener vers la pratique sportive. Dans les territoires, les associations vont suivre tout particulièrement l’événement car elles y participent pleinement. Nous avons aussi des étudiants qui ont pour objectif de devenir enseignants en activité physique adaptée et santé. Travailler avec les personnes en situation de handicap est donc leur futur corps de métier. Pour eux, cette journée est une opportunité d’être au contact et d’aider ce public-là.
 

La pratique sportive des personnes handicapées a-t-elle été particulièrement touchée par la crise sanitaire ?

La pratique physique et sportive a été impactée dans tous les registres. Malheureusement, on se doute que les personnes en situation de handicap ont sûrement été plus impactées que les autres. Cela rend cette journée d’autant plus importante afin de sensibiliser ce public. Le constat est alarmant et c’est forcément un sujet que nous allons évoquer lors du webinaire du 24 mars. Nous allons évaluer quel est l’état de la pratique des personnes en situation de handicap. Puis, avec les différents organismes que nous avons réunis autour de la table, nous allons voir quelles sont leurs stratégies pour permettre aux personnes en situation de handicap d’accéder à la pratique sportive. C’est aussi une manière de construire le post-Covid avec, en tête, les Jeux paralympiques 2024 à Paris.
 

Comment le mouvement sportif s’implique-t-il dans cet événement ?

Nous avons de plus en plus de fédérations qui travaillent à nos côtés et qui soutiennent notre événement. En raison du contexte sanitaire, tous les acteurs impliqués à nos côtés ne pourront malheureusement pas être présents et intervenir lors du webinaire. Malgré tout, nous savons que nous bénéficions de plus en plus de soutien et que le mouvement sportif est à nos côtés. Au-delà du mouvement sportif, de plus en plus de villes et de partenaires qui œuvrent sur la thématique du handicap souhaitent mettre en place une JNSH.
 

Les Jeux paralympiques à Paris sont-ils une opportunité en or de faire parler du handicap ?

Depuis que nous savons que les Jeux olympiques et paralympiques auront lieu à Paris en 2024, l’ANESTAPS travaille d’autant plus spécifiquement sur cette question de handicap. Au côté de Paris 2024, nous espérons mettre encore plus en lumière le paralympisme. Au-delà du haut niveau et des médailles à obtenir, c’est avant tout un travail de mise en lumière de ces personnes-là. Le but est réellement de les amener vers une pratique de sport pour tous. On souhaite se servir du haut niveau pour développer le sport pour tous et le sport santé qui peuvent réellement être utile et bénéfique aux personnes en situation de handicap qui ne pratiquent pas de sport ou qui ont encore des hésitations.

Propos recueillis par Olivier Navarranne