L’ANDIISS met le cap sur Agde

ANDIISS

Les 23 et 24 mars, Agde accueille les 16es Journées d’études nationales de l’Association nationale des directeurs et intervenants d’installations et des services des sports (ANDIISS). Un rendez-vous majeur pour le sport institutionnel français.

Deux jours à Agde pour parler de sport : l’ANDIISS a plutôt bien choisi sa destination. Les 23 et 24 mars, l’Association nationale des directeurs et intervenants d’installations et des services des sports organise la 16e édition de ses Journées d’études nationales (JEN). « Ce n’est pas une première. Les JEN ont déjà eu lieu à Agde en 2014 et 2015. La particularité, c’est que nous avons un nouveau Palais des Congrès, confie Nicolas Rouquairol, directeur des sports de la Ville d’Agde et vice-président de l’ANDIISS en charge des partenaires économiques. Ceux qui étaient déjà venus auparavant vont découvrir quelque chose de nouveau. Pour la Ville d’Agde, dont le maire, Gilles d’Ettore, a fait du sport un axe fort de sa politique, c’est une façon de montrer notre capacité d’organisation. On se veut attractif, par le Palais des Congrès, mais aussi par plusieurs équipements sportifs structurants. » Les Journées d’études nationales sont un rendez-vous majeur pour l’ANDIISS. L’association constitue le principal réseau de responsables et agents territoriaux en charge du sport avec plus de 600 adhérents répartis sur le territoire. Comme l’explique Nicolas Rouquairol, « les Journées d’études nationales sont un rendez-vous annuel. C’est l’une des deux opportunités que nous avons dans l’année de réunir tous les collègues qui viennent de toute la France, l’autre étant le Salon des maires. Sur les JEN, nous sommes vraiment entre nous. C’est un moment privilégié pour se revoir et échanger. Nous serons environ 300 sur les 600 personnes que compte l’ANDIISS, soit la moitié des adhérents qui seront de la partie durant deux jours. »

Plus de 8 heures de contenu durant deux jours

L’animation de ces deux journées sera assurée par Dominique Charrier, maître de conférences habilité à diriger des recherches à l’université de Paris-Saclay, et Bruno Lapeyronie, directeur de l’Amos (école de management sportif) de Bordeaux et enseignant-chercheur. Le 23 mars, la matinée sera lancée par un premier entretien portant sur le thème « Un système sportif en recherche d’éthique ! ». Il sera suivi d’une table ronde très attendue, ayant pour thématique « Les politiques sportives locales et crises sanitaire et énergétique : adaptation, anticipation et innovations ». « Les tables rondes, les plénières et les ateliers vont permettre d’avoir une grande richesse dans les échanges. Tout le monde va pouvoir lever la tête du guidon et prendre le temps de la réflexion et de l’échange », assure Nicolas Rouquairol. Des échanges qui vont se poursuivre dans l’après-midi avec plusieurs ateliers. Sport santé, dynamiques locales et maillage territorial, activité touristique, développement sportif durable et sobriété énergétique, coût des équipements sportifs : autant de sujets abordés durant près de deux heures, avant une synthèse. Le jeudi se terminera par une assemblée générale de l’ANDIISS et un gala des régions bien mérité.

Le vendredi 24 mars, place à la seconde journée de ces JEN version 2023. Elle sera lancée par des ateliers autour de plusieurs sujets importants : « GESI (1) : dynamiques de territoires et fête populaire », « Des gouvernances territoriales à la recherche de cohérences », sans oublier un atelier autour du thème « Développement sportif durable et sobriété énergétique : prospectives et propositions concrètes ». Une nouvelle synthèse interviendra, avant une ultime table ronde. « Des pratiques sportives auto-organisées… très organisées » : nul doute que cette thématique, particulièrement d’actualité, va susciter les échanges auprès des nombreux participants.

Des clés et des outils importants pour les agents territoriaux

« L’intérêt de tout ce programme est que l’on puisse entrer dans le détail sur les différentes thématiques. L’exercice n’est pas simple. Sur un temps très court, il faut poser un diagnostic, un état des lieux, une problématique et des réponses. L’idée est de donner des clés et des outils à propos des différentes thématiques qui seront évoquées, confie le vice-président de l’ANDIISS. À la fin de chaque atelier, on réunit tout le monde en plénière avec une restitution synthétique par des étudiants afin que ceux qui ont assisté à un atelier puissent avoir un retour sur l’atelier qu’ils n’ont pas pu suivre. Les synthèses des ateliers seront proposées par les étudiants de l’Amos de Montpellier. » Des synthèses essentielles au moment de résumer les différents échanges et de donner des pistes de réflexion… mais pas une solution miracle non plus. « On ne va pas repartir avec une boîte à outils, mais ça peut donner des idées sur une méthode de travail. Tout cela permet de prendre un peu de hauteur sur les problématiques que chaque directeur de sport peut rencontrer au quotidien. Ensuite, chacun, en prenant en compte les spécificités de son territoire, peut s’emparer de cette problématique en s’appuyant sur les différents échanges. » Au total, ce sont 8 heures de contenu et de formation qui sont proposées durant ces deux journées. Le programme est réalisé en concertation avec le Centre national de la fonction publique territoriale, les deux jours étant d’ailleurs labellisées journées de formation.

Ceux qui font le sport au rendez-vous

Mais au-delà des conférences, des tables rondes et des ateliers, les Journées d’études nationales de l’ANDIISS sont aussi l’occasion, pour les agents territoriaux qui font le déplacement en Agde, d’échanger avec les entreprises partenaires spécialisées dans le secteur sportif et les fédérations sportives présentes au sein du hall exposants. « Les JEN se sont affirmées, avec le temps, comme un moment clé pour rencontrer tous nos partenaires économiques, avec pas moins de 40 exposants présents durant l’événement, dévoile Nicolas Rouquairol. Les acteurs économiques sont vraiment des partenaires. On est sur de l’échange avec eux depuis de nombreuses éditions. Le but n’est pas qu’ils soient de plus en plus nombreux. Nous privilégions la qualité des échanges. Plus il y a de stands, moins il y a de temps avec chaque partenaire. On définit donc une jauge pour avoir un équilibre pour que les partenaires puissent voir passer suffisamment de monde pour faire leur travail. » Pour ces partenaires, c’est un moment fort afin d’échanger avec les responsables du sport venus de tout l’Hexagone. Durant ces journées seront également présents d’autres acteurs de l’écosystème sportif, tels que le ministère des Sports, l’Agence nationale du sport, l’Association nationale des élus en charge du sport, mais aussi des fédérations sportives (football, triathlon, badminton, cyclisme…) Deux jours productifs pour l’ensemble des acteurs présents sous le soleil d’Agde. Que demander de mieux ?