L’ambition sportive du Grand Est

La région Grand Est soutient le sport et ses sportifs. Elle a pris l’habitude de briller sur la scène internationale grâce à ses ambassadeurs, qui ont la chance de pouvoir profiter de nombreux lieux pour pratiquer. Espaces verts, routes historiques, plans d’eau, les amateurs de sport de plein air ne manquent de rien.

 
L’avis de… Benjamin Choquert
Champion d’Europe de Duathlon
Se tester à la course à la Sapinière (Meurthe-et-Moselle)
« Sur Nancy, j’utilise beaucoup ce qu’on appelle la Sapinière, à Laxou. C’est un parcours de santé, avec une boucle qui fait 2,5 kilomètres et qui est mesurée. Beaucoup de sportifs vont là-bas pour faire leur séance », explique Benjamin Choquert. La Sapinière est située tout proche des installations sportives du stade Gaston Lozzia et de la forêt de Haye, plus vaste massif forestier proche de Nancy. Pour une sortie en plein air, les activités proposées sont nombreuses, avec un parcours de santé régulièrement rénové, des terrains de pétanque, des tables de ping-pong et des jeux pour les enfants. Le tout sur quatre hectares. Si le parcours de santé de 2,5 kilomètres vous fait peur, il existe une boucle plus courte, de 1 600 mètres. Pour les plus téméraires, il faudra passer par les barres parallèles, la poutre d’équilibre, le banc abdominal ou encore la poutre d’étirements. A noter que lors de l’inauguration de ce parcours, les meilleurs ont bouclé les 2,5 kilomètres en 7 minutes et 41 secondes. A vos chronos !
 
Rouler à travers les petits villages de l’ouest nancéien (Meurthe-et-Moselle)
« Quand je vais rouler, je vais assez souvent dans les coins de Maron, derrière la forêt domaniale de Haye, parce que ça grimpe un peu, il y a un peu de dénivelé, et généralement il y a une boucle sympa à faire en passant par Villey-le-Sec. Il y a une route dans les bois qui est très fréquentée, et qui s’appelle les 1000 bosses. Ce parcours est vraiment très sympa pour une belle sortie cycliste », détaille Benjamin Choquert, qui « court et roule tous les jours ». L’athlète français, champion du monde (2019) et double champion d’Europe (2019, 2020) de duathlon, est prêt pour la reprise, en attentant, peut-être, le marathon des Jeux Olympiques de Tokyo : « Début juin, les Grands Prix de duathlon commencent, et il y a les championnats d’Europe début juillet. En tant que premier remplaçant sur le marathon pour les Jeux Olympiques, je suis toujours dans l’attente de savoir si je vais y aller ou pas. Ça sera en fonction des blessures, des méformes, ou si Amdouni choisit par exemple de privilégier le 10 000 mètres plutôt que le marathon. Je me tiens prêt et je verrai bien ! »
 
 
L’avis de… Emma Cornelis
Championne d’Europe U23 d’aviron
S’essayer à l’aviron sur la Meurthe (Meurthe-et-Moselle)
« Pour pratiquer l’aviron, on peut aller sur la Meurthe. C’est un bassin assez court, qui n’est pas très large, et on peut faire des allers-retours. C’est sympa parce qu’on voit sur les rives des gens qui courent. Et comme nous faisons des allers-retours, entre rameurs, on se voit. C’est cool, on ne s’ennuie jamais, car il y a toujours du monde. Au Pôle France et Espoir Nancy, on rame tous les matins. On fait souvent 20 kilomètres. Pour les filles, c’est environ 1h45 d’entraînement, et pour les garçons, c’est un peu plus court, 1h30. C’est à basse cadence, pour travailler le cardio, donc c’est une séance assez longue », explique Emma Cornelis, qui a terminé respectivement 8e et 10e des deux derniers championnats d’Europe chez les « grands » avec le Quatre de pointe. Et si la jeune rameuse n’ira pas à Tokyo cet été, elle rêve d’un titre mondial chez les U23 et des Jeux Olympiques de Paris en 2024 : « Je suis toujours U23, et je veux faire aussi bien que l’année dernière. On aura les championnats du monde, et être championnes du monde serait une belle fin chez les U23 pour moi. Concernant Paris 2024, cela fait 2 ans que c’est mon objectif principal, c’est pour des événements comme celui-là qu’on s’entraîne. L’aviron, ça demande du temps, c’est un sport à maturité assez tardive. Cet objectif nous anime à l’entraînement, ça donne une véritable motivation. »
 
Profiter de la campagne et des rives de la Meurthe (Meurthe-et-Moselle)
« J’ai déjà couru sur les bords de Meurthe, il y a des parcours sympas à faire. C’est agréable car on n’est pas sur la route, et il n’y a pas de voiture. On est au bord de l’eau, il y a de la verdure, c’est une sortie que j’aime bien. En course à pied, si on veut trouver des parcours plus vallonnés, il faut faire un peu plus de bornes. A vélo, on fait souvent des sorties aérobie avec les gens du Pôle, pour changer un peu. Il y a beaucoup de pistes cyclables ou de parcours aux alentours, avec plus ou moins de dénivelé. C’est assez complet autour de Nancy. Comme c’est une petite ville, on est vite à la campagne, et c’est très agréable. En 15 minutes, on est un peu dans la campagne et on trouve facilement des chemins avec du dénivelé. » Des sorties qu’Emma Cornelis fait surtout l’après-midi : « Cette période de la journée est consacrée à la musculation ou à l’aérobie, pour varier les séances. Il y a au moins deux après-midi ou c’est musculation, où l’on a une fiche à suivre avec 15 exercices que l’on les répète trois fois. Ce sont des tours qui durent 30 minutes, donc une séance, c’est 1h30 de musculation pure, sans compter l’échauffement et la récupération. Sinon, il y a les séances aérobie, c’est là qu’on en profite pour faire de la course à pied, du vélo. Et de temps en temps, on rame encore, si on en a envie ou besoin. »
 

Des activités multiples sur la Route des Crêtes (Haut-Rhin et Vosges)
La route des Crêtes, qui relie Cernay à Sainte-Marie-aux-Mines, a été créée lors de la Première Guerre mondiale, pour assurer la logistique et la défense sur le front des Vosges. Aujourd’hui, de nombreuses activités sportives sont proposées sur les différentes étapes de cette route. Randonnées tranquilles ou ascension courageuse jusqu’au Grand Ballon et ses 1424 mètres d’altitude, les promeneurs pourront découvrir de nombreux panoramas, plus de 2500 espèces végétales du monde entier au jardin d’altitude du Haut Chitelet, et même croiser vaches et chamois dans le massif du Hohneck. La station du Markstein, elle, propose des randonnées, du VTT, de la luge sur rail, du mini-golf, et même du vol libre pour un maximum de sensations fortes. L’été, il est également possible de profiter du Lac Blanc, qui dispose d’un bike park et d’un parc aventure. Tout est réuni pour profiter du grand air en s’imprégnant de l’Histoire de France.
 
S’essayer au cerf-volant au Hohbuhl (Bas-Rhin)
Oublions les nombreux essais infructueux et les innombrables piqués dans le sable vécus lors de l’enfance, au bord de la mer. Le cerf-volant, ce n’est pas qu’une activité enfantine avec un matériel souvent de piètre qualité. C’est aussi un sport décliné en de multiples disciplines : le freestyle, la précision, le ballet et la vitesse. Pour ceux qui ont envie de dompter le vent, les hauteurs de Grendelbruch (plus de 750 mètres d’altitude) sont un spot idéal pour pratiquer cette activité, avec en bonus non négligeable une magnifique vue sur les Vosges, la plaine d’Alsace et la Forêt Noire. Pour allier l’utile à l’agréable, le cerf-volant est une bonne occasion de muscler ses bras et de développer la coordination des mouvements. Parmi le matériel nécessaire, ne pas oublier les lunettes de soleil, car les yeux sont constamment rivés vers le ciel. Il faut ensuite s’armer de patience pour les débutants, le jeu en vaut la chandelle.
 

Simon Bardet