La Team SPORTMAG au sommet

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Jonathan Hivernat, Madelon Catteau, Victoire Andrier, Léonie Cambours, Mattéo Baud, Dylan Rocher, Laëtitia Guapo, Margot Chevrier : forte de huit athlètes, la Team SPORTMAG brille sur tous les terrains et aux quatre coins du monde en cette année 2022.

Margot Chevrier plus perchée que jamais

Championne de France et finaliste des Mondiaux cette année, la perchiste a franchi un cap. Et ce n’est que le début : à 22 ans, la marge de progression de Margot Chevrier est encore importante.

Cette année, Margot Chevrier s’est envolée dans de nombreux cieux. Celui de Salon-de-Provence par exemple, où elle a passé une barre à 4m70, nouveau record personnel en plein air. Ou celui de Eugene, aux États-Unis, lors des championnats du monde d’athlétisme. « Cette saison, j’ai emmagasiné beaucoup de confiance et d’expérience. Il y a clairement un avant et un après 2022. Beaucoup de choses ont changé à partir du moment où j’ai fait 4m65 à Miramas. Désormais, je me sens à ma place sur les grands championnats internationaux. L’enjeu, la pression, le public… j’adore ces sensations ! », se réjouit la Niçoise.

Des étoiles dans les yeux aux Mondiaux

Une saison satisfaisante en plein air née d’une période prometteuse en salle. Championne de France, avec là aussi un record personnel à la clé, Margot Chevrier composte alors son billet direction Belgrade et les championnats du monde en salle. « Au niveau de ma performance, j’étais très déçue sur le coup. Je savais que j’avais les moyens de faire mieux, et je n’avais pas été parfaite sur mes sauts, loin de là. À chaud, je m’en voulais et je n’étais pas satisfaite, explique la Niçoise, dixième du concours. Mais autour de moi, je voyais le staff et toute l’équipe de France qui étaient super contents de ce que j’avais fait pour une première. D’autant que c’était un événement d’une ampleur que je n’avais jamais connue. Chez les jeunes, les stades sont souvent vides et dans d’autres compétitions, c’est assez confidentiel. Là, il y avait 30 000 personnes, on annonce ton nom en anglais, il y a des jeux de lumières…On se rend compte qu’on est DANS la télé, c’est dur de faire abstraction ! »

Continuer à progresser en 2023

Des étoiles pleins les yeux que Margot Chevrier a gardées durant l’été lors des championnats d’Europe en plein air à Munich. Même si la performance n’a pas été au rendez-vous. « Forcément, il faut se planter avant de faire de meilleures choses, et c’était une vraie saison d’apprentissage à ce niveau pour moi, confie la Niçoise. Partager le quotidien de l’équipe de France est aussi quelque chose de génial, et j’ai hâte de revivre tout ça. » Cela sera le cas dès le début de l’année 2023, avec la saison en salle. Avant une période en plein air qui doit permettre à Margot Chevrier de continuer à progresser… et à s’élever, direction Paris dans deux ans.

Jonathan Hivernat collectionne les titres

Champion d’Europe et double champion de France cette année, Jonathan Hivernat règne sur la discipline du rugby-fauteuil. Avec, forcément, Paris 2024 en ligne de mire.

Côté trophées, Jonathan Hivernat a plutôt bien rempli son armoire cette année. Jugez plutôt : champion d’Europe avec l’équipe de France, champion de France sous les couleurs du Stade Toulousain et champion de France XIII fauteuil avec la tunique des Dragons Catalans. « Les derniers mois ont été à part, exceptionnels, confie le capitaine de l’équipe de France de rugby fauteuil. C’est la concrétisation de toutes ces années d’entraînements, d’échanges, de sacrifices et de persévérance. Quand j’y repense, avec un peu de recul, c’est assez fou, au sein de mon club notamment. C’est le 10e titre pour le Stade Toulousain, avec un effectif arrivé à maturité. Le club dépasse les frontières de la région, le Stade Toulousain Handisport est désormais ancré comme un acteur fondamental qui met beaucoup de choses en place sur la thématique du handicap. »

Une belle promotion pour la discipline

Au-delà du sport, Jonathan Hivernat est particulièrement engagé dans le développement de son sport et autour de la thématique du handicap. « Quand j’ai commencé, les seuls moyens pour découvrir la discipline étaient les clubs et les actions mises en place par le mouvement parasportif. Désormais, la démocratisation autour de la pratique est plus importante, mais aussi au sujet des sources d’informations. C’est un aspect fondamental pour le développement de notre sport, souligne Jonathan Hivernat, qui mesure le chemin parcouru depuis plusieurs années. Beaucoup de gens, des jeunes notamment, ont pris conscience lors des championnats d’Europe qu’il est possible de pratiquer le rugby-fauteuil en compétition, à haut niveau. Le sport est un moyen de nous aider et d’enlever cette fragilité qui nous guette tous. Avec beaucoup de volonté, d’abnégation et une certaine forme de résilience, on peut être acteur de notre vie. Je pense que le sport est un élément fondamental. Dans mon cas personnel, le sport est devenu mon mode de vie. »

Objectif Paris 2024

Un sport et une discipline qui entendent bénéficier de la dynamique suscitée par Paris 2024. Jonathan Hivernat sera là, en chef d’orchestre, afin de mener ses troupes à une médaille lors des Jeux paralympiques. « Depuis longtemps, on sait que cette génération-là peut faire quelque chose au plus haut niveau. Mais entre nourrir des espoirs et les concrétiser, il y a un monde. C’est tout nouveau pour nous ce qui nous arrive. Maintenant que le titre de champion d’Europe a été obtenu, il y a forcément beaucoup plus d’attentes autour de nous, confirme Jonathan Hivernat. Maintenant, on ne peut plus se cacher. Il va falloir rester au plus haut niveau mondial, et c’est ce qui va être le plus dur. On est à jamais les premiers à avoir écrit cette belle histoire européenne. C’est quelque chose de fort pour la discipline. Alors pourquoi pas faire de même aux Jeux paralympiques. »

L’année de rêve de Madelon Catteau

Titrée chez les juniors et en bronze chez les seniors, Madelon Catteau s’est révélée depuis le début de l’année. A 19 ans, l’avenir appartient à la jeune nageuse.

Difficile de vivre plus belle année, et surtout plus chargée, que celle de Madelon Catteau. Études, déménagement, nouveau club… et médailles à gogo ! Au printemps, la jeune nageuse de 19 ans décroche le titre de championne d’Europe junior en eau libre, récompense après laquelle elle courait depuis plusieurs années. Quelques semaines plus tard, elle devient championne de France du 10km en eau libre. Son tout premier titre chez les seniors. « Cette première partie de saison, avec ces deux titres obtenus, ça m’a fait du bien. Cela fait longtemps que je travaille énormément à l’entraînement, je savais que je valais mieux en compétition et je n’avais jamais vraiment réussi à le montrer. Je suis heureuse que le travail paye enfin. Je suis satisfaite, c’étaient les deux gros objectifs que je m’étais fixés cette année », confie Madelon Catteau.

Une médaille et beaucoup d’émotions

Durant l’été, la cerise est venue atterrir sur le gâteau de Madelon Catteau. Sélectionnée pour les championnats d’Europe seniors en eau libre, elle s’est distinguée du côté de Rome. Dans la cité éternelle, elle termine huitième des deux courses individuelles, avant de prendre la médaille de bronze sur le relais en compagnie d’Aurélie Muller, Axel Reymond et Logan Fontaine. « Quand Logan touche la plaque d’arrivée, on s’est pris dans les bras avec Aurélie et les larmes sont montées, avoue Madelon Catteau. Ce sont des émotions fortes, que l’on ne peut vivre que dans ce type de moment. Sur le podium, j’ai juste apprécié le moment présent. Je regardais le public, car il y avait énormément de monde, c’est assez rare pour une compétition d’eau libre. En regardant le staff et l’équipe de France, je me suis dit punaise, mais quelle saison ! »

Désormais sous les ordres de Philippe Lucas

La jeune nageuse entend désormais poursuivre sur cette belle dynamique, avec Paris 2024 en ligne de mire. Un objectif majeur qui a poussé Madelon Catteau à quitter son club des Dauphins du TOEC pour aller s’entraîner à Martigues sous les ordres de Philippe Lucas. « J’avais envie de changement, révèle la nageuse tricolore. Ça faisait 14 ans que j’étais aux Dauphins du TOEC. C’est un club qui m’a fait grandir, en tant que nageuse mais aussi en tant que personne. Je lui dois beaucoup. Mais j’avais envie de connaître autre chose, de nouvelles techniques d’entraînement notamment. J’ai effectué plusieurs stages avec Philippe Lucas qui s’étaient très bien passés, ce sont des entraînements qui me conviennent vraiment. Je vais pouvoir nager avec un groupe entièrement consacré à l’eau libre en plus, donc c’est vraiment quelque chose qui me correspond. » La voilà désormais prête à nager jusqu’à Paris.

Léonie Cambours, éloge de la polyvalence

Spécialiste de l’heptathlon, Léonie Cambours a vécu une année 2022 chargée en émotions, des Mondiaux en salle aux championnats d’Europe en plein air en passant par un titre, chez elle, en Normandie.

De 5 à 7, Léonie Cambours sait s’adapter. Cette année, la jeune athlète de 22 ans a jonglé entre le pentathlon (cinq épreuves) et l’heptathlon (sept épreuves). Pas une nouveauté pour elle, tombée très tôt dans la mêlée des épreuves combinées. « J’ai commencé l’athlétisme à huit ans, un peu par hasard, pour suivre mes copines. Puis j’ai commencé les épreuves combinées après avoir rencontré mon entraîneur actuel, Wilfrid Boulineau. C’est lui qui m’a amenée vers ces disciplines et a décelé en moi un profil d’heptathlonienne. Je suis sérieusement focalisée dessus depuis 2017, détaille la Rouennaise. Il me reste encore des progrès à faire dans les lancers, de poids et de javelot, mais je m’améliore ! Aujourd’hui, je peux dire que je m’y épanouis. »

La belle surprise des Mondiaux en salle

Un épanouissement confirmé par une année 2022 riche en bons résultats. Du côté de Miramas, elle devient championne de France de pentathlon avec 4435 points. Suffisant pour décrocher une qualification pour les championnats du monde en salle à Belgrade. En Serbie, elle prend la septième place de sa première finale mondiale chez les seniors. Un rêve éveillé. « Au fur et à mesure de la saison, j’ai vu que j’arrivais à faire des performances qui pouvaient me permettre de prétendre à une qualification, et qu’il y avait peut-être une petite chance… Cette sélection, c’était vraiment une bonne surprise. Là-bas, c’était juste incroyable. Je n’avais jamais connu ça, c’était largement un cran au-dessus des compétitions internationales auxquelles j’ai déjà participé avec les Espoirs. »

Un nouveau statut à assumer

Côté plein air et donc heptathlon, Léonie Cambours a confirmé cette belle dynamique. Titrée aux championnats de France, chez elle, en Normandie, elle a ensuite pris part aux championnats d’Europe à Munich. Quatorzième et en difficulté, elle a malgré tout tenu à aller jusqu’au bout de son concours, et d’elle-même. « Je n’ai rien à regretter. Je suis la seule à avoir terminé l’hepta après avoir fait un zéro. Je voulais prendre de l’expérience internationale, parce que je pense qu’il m’en manque encore, explique Léonie Cambours, consciente de sa marge de progression et des nouvelles attentes qu’elle suscite. Avant, j’étais plutôt l’outsider qui arrivait, alors que maintenant, je suis parmi les favorites en France. Je ne me mets pas plus de pression par rapport à ça, même si j’ai maintenant un statut à assumer. Je ne peux pas l’ignorer, alors il faut assurer ! »

L’envol de Mattéo Baud

Mattéo Baud, tout juste 20 ans, est le fils du coureur de combiné nordique Frédéric Baud. Le natif de Pontarlier a suivi les traces de son père, avec l’ambition de briller au plus haut niveau.

Il y a vingt ans, Frédéric Baud prenait part aux seuls Jeux olympiques de sa carrière, ceux de Salt Lake City. Vingt ans plus tard, c’est son fils, Mattéo, qui a marché sur ses traces. Cette année, le jeune spécialiste de combiné nordique a participé aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin. 18e en petit tremplin, le natif de Pontarlier a pris la 21e place en grand tremplin et la 5e lors de l’épreuve par équipes. Mais pour lui, l’essentiel était ailleurs. « Franchement, c’était une super expérience. D’abord en tant que sportif de haut niveau, c’est toujours impressionnant. Ça va beaucoup m’apporter pour la suite, c’est certain. Il n’y a pas de doute là-dessus, ça va vraiment me permettre de progresser et d’être prêt pour les prochaines échéances. »

Un titre glané à domicile

Un rendez-vous planétaire auquel Mattéo Baud ne s’attendait pas à participer si tôt dans sa carrière. « Je ne me fixe pas d’objectifs aussi précis. J’essaye toujours de donner le meilleur de moi-même, et après, je vois ce que ça donne. Quand j’ai été sélectionné pour les Jeux, j’étais très content de pouvoir aller représenter la France. C’est une très belle étape dans ma carrière », confie le jeune spécialiste de combiné nordique. Depuis, d’autres étapes se sont succédé. Il est devenu champion de France de combiné nordique à Prémanon, dans le Jura. « Ça me fait vraiment plaisir d’être allé chercher ce titre aux Tuffes. Il y avait beaucoup de supporters de chez moi qui avaient fait le déplacement, il y avait une super ambiance. Je me suis vraiment senti soutenu. »

Direction les JO 2026

En pleine préparation tout au long de l’été, Mattéo Baud a enchaîné les stages et les périodes d’entraînements. Histoire d’être prêt pour une saison hivernale où il affûte ses ambitions. « Comme cette année, le but va être de continuer de se rapprocher du top de la Coupe du Monde. Le principal objectif sera de s’installer plus régulièrement parmi les meilleurs, en étant constant toute la saison. Je vais garder les JO en ligne de mire pendant les quatre prochaines années. C’est ce qui va me motiver à travailler dur, pour arriver dans la meilleure forme possible aux prochains Jeux. » Des Jeux olympiques 2026 qui auront lieu à Milan et Cortina d’Ampezzo. Mattéo Baud n’aura alors que 24 ans.

Laëtitia Guapo, reine du 3×3

Championne de France avec Bourges, Laëtitia Guapo brille également en basket 3×3. Cette année, elle est devenue championne du monde et d’Europe avec l’équipe de France.

La reine du basket français, c’est bien elle. Laëtitia Guapo a survolé l’année 2022, au point de prétendre au titre de sportive française de l’année. Une potentielle récompensée née d’un 100% du point de vue du palmarès. Championne de France sous les couleurs de Bourges en 5×5, la Clermontoise s’est également distinguée sous les couleurs de l’équipe de France 3×3. Championne du monde, avec la récompense de MVP de la compétition à la clé, elle est également devenue championne d’Europe de la discipline début septembre. Un rêve pour la principale intéressée. « C’est beaucoup de fierté. Qui n’a jamais rêvé d’être la meilleure joueuse du monde, dans la meilleure équipe ? Je n’y serais jamais arrivée sans mes coéquipières, c’est certain. Si elles ne faisaient pas tout ce travail, je ne pourrais pas jouer de cette manière. »

Coup de foudre pour le 3×3

Des titres qui sont venus confirmer le véritable coup de foudre de la Clermontoise pour le basket 3×3. « C’est un basket qui joue beaucoup sur mes qualités aérobies. Le rythme de jeu est très intense, ça va très vite et on n’a jamais le temps de s’ennuyer, ni même de vraiment prendre son temps. Il faut toujours aller très vite, exécuter le geste juste le plus rapidement possible. Il faut être agressive en permanence, et je sens que c’est vraiment un jeu où je peux m’exprimer et prendre beaucoup d’initiatives, détaille Laëtitia Guapo. J’aime aussi beaucoup l’ambiance qui y règne. Si on est en équipe de France 3×3, c’est vraiment par passion, on n’est pas payées de la même manière que nos collègues à 5, et les compétitions n’ont pas le même impact médiatique. Peut-être que ça joue, en tout cas, je ressens vraiment le 3×3 comme une famille. »

L’Euroligue avec Bourges

Après cet été doré et la page du 3×3 (provisoirement) tournée, Laëtitia Guapo va reprendre la direction de Bourges. Une sacrée saison l’attend avec les Tangos. « C’est pour ça que j’ai signé à Bourges : pour gagner des titres et pour toutes les émotions qui vont avec. Et j’en veux encore plus ! Après avoir goûté à ces victoires, ça ne fait que renforcer mon envie de gagner, lâche la Clermontoise. J’espère qu’on pourra aller chercher cette Coupe de France qui nous manque, et j’ai très hâte de découvrir l’Euroligue ! » Histoire de compléter un peu plus son armoire à trophées.

Dylan Rocher touche au but

Parmi les meilleurs joueurs de pétanque au monde, Dylan Rocher est la star de la discipline. Double champion du monde en fin d’année dernière, l’athlète de 30 ans poursuit sur sa belle dynamique.

« Dydy la foudre », un surnom qui claque pour un joueur devenu star de son sport. Dylan Rocher attire les passionnés de pétanque où qu’il joue. Désormais âgé de 30 ans, il est leader de la pétanque tricolore, un statut qu’il assume. « Je me suis toujours affirmé sur le terrain. Après, quand on joue avec des légendes comme Quintais et Suchaud, il faut juste les écouter et jouer ses boules. Mais il est certain que l’on va arriver dans une nouvelle ère, souligne le double champion du monde en titre. Philippe Quintais a arrêté avec l’équipe de France, Philippe Suchaud et Henri Lacroix, bien qu’ils soient encore très forts, vont peut-être laisser leur place eux aussi à la nouvelle génération dans les années à venir. On va donc arriver dans une ère avec de nouvelles têtes. »

Leader de la nouvelle génération

Au milieu de cette foule de nouvelles têtes, celle de Dylan Rocher émerge, lui qui a évolué en compagnie des plus grands. « Le fait que je sois installé en équipe de France depuis douze ans chez les seniors, peut me permettre d’endosser le rôle de leader. C’est un rôle que j’aime bien, je suis un leader, un compétiteur et j’apprécie le fait d’encourager les jeunes, leur transmettre mon expérience. Une fois que la génération en place sera partie, tout va changer. Il faudra bien structurer tout ça et faire le maximum, d’autant que la concurrence internationale progresse. Mais je suis confiant, nous avons de très bons jeunes en France. »

Finaliste des derniers Masters de Pétanque

Une jeunesse à laquelle « Dydy la foudre » n’entend pas pour autant laisser les trophées. Finaliste des derniers Masters de Pétanque, le joueur français en a encore sous le pied. « En tant que compétiteur, on joue toujours pour gagner le maximum de titres. J’ai faim de trophées, c’est ce qui me fait avancer et garder la motivation. Je n’ai pas la prétention de dire que je vais battre Quintais, Suchaud ou Lacroix en nombre de trophées. Mais c’est dans un coin de ma tête. Je vais tout faire pour essayer de marquer l’histoire de la pétanque. Au-delà du nombre de titres, ce qui est important, c’est de tirer au top pendant 20, 30, voire 40 ans, comme l’ont fait Quintais, Suchaud, Fazzino ou Foyot. Il va falloir se maintenir au top durant de nombreuses années, ça va être ça le plus dur. » La concurrence est prévenue.

Victoire Andrier à toute vitesse

Spécialisée dans l’escalade de vitesse, la jeune grimpeuse gravit les échelons un à un. Passionnée par sa discipline, Victoire Andrier rêve en grand de Paris 2024.

Toujours plus haut, toujours plus vite : un objectif pour Victoire Andrier. Une philosophie même, tant la native de Voiron est passionnée par sa discipline : l’escalade de vitesse. « J’ai découvert l’escalade, à 7 ans. Directement, ça a été un énorme déclic, et je n’ai jamais arrêté. » Un sport exigeant, qui a poussé la grimpeuse à préparer sa saison de manière consciencieuse. « En janvier, j’ai commencé à me mettre un peu moins de poids sur les épaules, concernant les Jeux olympiques. Je fais des progrès petit à petit, et cette année j’ai avancé dans le bon sens. Avec tout ce que j’ai traversé cette saison, j’ai appris à mieux gérer les « bas », en attendant de retrouver les hauts. Petit à petit, j’accepte beaucoup plus le processus, et cela m’aide à rebondir », souligne Victoire Andrier.

Record personnel battu

Une façon de faire qui s’est avérée payante, notamment sur le circuit de Coupe du Monde. A Chamonix et à Villars (Suisse), l’Iséroise va même chercher son record personnel. « A Chamonix, je savais qu’il fallait envoyer ! Je réussis à me qualifier en finale, en étant 15e. J’étais alignée face à la 2e, qui est presque une seconde devant moi. Je me suis dit qu’il faut y aller à fond, essayer de la bousculer et de lui mettre la pression au maximum, raconte Victoire Andrier. A l’arrivée, c’est surtout moi que je bouscule, puisque je bats mon record personnel (en 7’’43). Sur le coup, je suis déçue d’avoir perdu, mais vraiment contente d’avoir réussi à battre mon record et d’avoir profité de cette ambiance. »

Les JO, un rêve éveillé

Le type d’ambiance que la grimpeuse pourrait retrouver dans deux ans à Paris. « Le fait que ce soit dans notre pays est d’autant plus motivant, et suscite encore plus d’engouement autour des athlètes qui visent les Jeux. Dans les sports amateurs et peu médiatisés comme nous, les Jeux, c’est un énorme boost. Cette apparition à Tokyo a donné beaucoup de visibilité à l’escalade et il y a eu des échos positifs. Que les gens aiment notre sport, je n’en doutais pas. Mais les JO sont la plus grande scène possible, souligne Victoire Andrier. Aujourd’hui, ma plus grande satisfaction, c’est d’avoir réussi à trouver une stabilité dans mon projet et ma performance. Avec l’aide de mes coachs et de ma préparatrice mentale, j’ai appris à mieux me connaître. C’est ça qui m’aidera à progresser. »

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