La Tawara, une course aveyronnaise incontournable

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La 6e édition de la Tawara a lieu ce week-end dans les Gorges du Tarn. L’événement international de canoë, kayak et Stand-Up Paddle est devenu immanquable.

Le Tarn va poser des problèmes aux concurrents. Mais des souvenirs inoubliables seront également de la partie. Ce week-end, du 11 et 12 juin, la Lozère et l’Aveyron accueillent la sixième édition de la Tarn Water Race (Tawara). Cette compétition internationale regroupe plusieurs sports : le canoë, le kayak et le stand-up paddle (SUP). Elle est aussi bien ouverte aux professionnels comme aux amateurs. L’environnement qui compose la compétition est un véritable terrain de jeu, ravissant ainsi les adeptes des sports de nature et d’extrême.

De grands noms éparpillés

Dans un cadre idyllique, où les Gorges sont inscrites au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, plus de 200 compétiteurs tenteront de se mesurer aux multiples champions en lice. Le média Total Sup, spécialisé dans le Stand-Up Paddle, place cet événement dans le top 10 des courses à faire au moins une fois dans sa vie. Preuve de son succès, la Tawara attire plus d’une centaine de participants, dont les plus beaux palmarès de ces disciplines.

La Canadienne Shara Dubeau a remporté plusieurs titres lors des précédentes éditions, particulièrement en Stand-Up Paddle. Ingrid Ulrich peut être dangereuse. La jeune femme, anciennement atteinte d’un cancer du sein, a réalisé plusieurs aventures, dont la traversée entre la côté méditerranéeene et la Corse en SUP. Chez les hommes, Gaëtan Guyonnet, multiple champion du monde, fait figure de favori en kayak. Ce dernier est monté sur la deuxième marche du podium lors de la Dordogne Intégrale, l’une des plus grandes courses en Europe, longue de 130 km. Vincent Fondeviolle, athlète olympique et vice-champion du monde de kayak, participe en SUP.

Trois disciplines, trois courses 

La SUP X-Cross ouvre le bal sur la plage de La Malène. L’après-midi, les inscrits disputeront le Run n’Paddle en canoë, kayak ou SUP. La partie run fait 5 km, tout comme le paddle. “  Vous prenez un départ à pied et remontez le Tarn par un sentier en rive gauche « , renseigne l’organisation de l’événement sur son site.  » Au niveau du Château de la Caze, vous quitterez le chemin pour rejoindre les bords du Tarn. Vous le traversez à pied ou à la nage pour rejoindre votre embarcation. « 

La course la plus impressionnante et la plus dure, est sans aucun doute l’Endurance Race qui se déroulera dimanche. À bord de leur embarcation aux choix (SUP, canoë et kayak), les compétiteurs devront parcourir 80 km, en solo, à plusieurs ou en relais. Malgré la difficulté du voyage, les concurrents en prendront plein la vue lorsqu’ils passeront sous le Viaduc Millau, au-delà de la mi-parcours. Cette course est même devenue, depuis cette année, une étape du nouveau Challenge National Longue Distance de la Fédération Française de Canoë Kayak et Sports de Pagaie (FFCK).

Attention, les conditions sont différentes par rapport aux années précédentes. “ Cette sixième édition sera marquée par un niveau d’eau plus bas, avertissent les organisateurs. Il n’est pas tombé de véritables pluies dans notre région depuis l’automne. ” L’adaptation, l’une des clés à avoir impérativement pour les concurrents. “ Descendre une rivière n’est jamais un long fleuve tranquille. Il faut jouer avec ses hauteurs de fond variables et ses obstacles naturels ou artificiels, expliquent-ils. Il vous sera demandé de mieux lire encore la rivière pour choisir la bonne passe, de manœuvrer davantage pour slalomer entre les blocs, de porter votre embarcation plus souvent, sur de petits passages, pour ne pas vous abîmer sur les gravières. Le Tarn est une rivière dont le débit n’est pas régulé par des barrages.  » Un charme naturel qui risque de séduire de plus en plus de concurrents dans les années futures.

Séverine Bouquet