La solidarité au cœur des Dragons de Rouen

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Depuis décembre 2018, les Dragons de Rouen ont créé et développé le fonds de dotation Les Dragons de Rouen. Début 2023, le fonds a déjà réalisé des opérations avec l’association Zéro déchet Rouen, l’association Vie et espoir (accueil de 10 enfants du service ontologique pédiatrique), la fédération Cheer up… Werner Boucher, responsable opérationnel du fonds, nous décrypte son fonctionnement.

Avez-vous des causes de prédilection dans les actions du fonds ?

À la création du fonds, la présidence a souhaité avoir un spectre social plutôt large. L’objectif est que les supporters qui nous suivent peuvent se reconnaître. On a défini nos champs d’action, mais ils ne sont pas restreints. On fonctionne beaucoup avec la recherche en oncologie par exemple. Mais on a aussi un volet développement durable. On est sur plusieurs axes sociaux.

Les bonnes performances de l’équipe ont-elles des répercussions sur le fonds de dotation ?

Non, le club est performant depuis bien plus longtemps que le fonds. Le club avait déjà des actions de solidarité, que le fonds a ensuite dynamisé. L’engagement de nos supporters, partenaires, joueurs, bénévoles a toujours été à un niveau plutôt élevé. Même si on dépend de l’image du club, elle est installée depuis très longtemps donc on n’a pas de problèmes de visibilité. Ce qui nous a permis de nous développer c’est surtout le soutien des partenaires, supporters, du staff et des joueurs qui s’engagent dès qu’il y a besoin.

Les joueurs sont-ils friands des actions de solidarité ?

Carrément ! On n’a pas besoin de les pousser. C’est un luxe ! Dès qu’il y a une action, on peut avoir besoin d’eux, car elle prend une autre tournure quand un membre du staff, un joueur ou la mascotte sont là. On va leur en parler et ils sont très contents de venir. Notre capitaine, Loic Lampérier sera parrain de l’association Rêves. Il vient fraîchement d’être nommé, car on va inaugurer cette cause le 7 mars à l’occasion du premier match des play-offs. On vient aussi de faire une action au service oncologique pédiatrique du CHU de Rouen avec Florian Chakiachvili et Kelsey Tessier. On a donc le luxe d’avoir les joueurs totalement investis avec nous.

Des cartes, représentant les joueurs, sont mises en vente. Est-ce que les premiers retours sont positifs ?

C’est une action de collecte de fonds. Même si on s’implique sur le terrain, avec les associations, on fait également des dons. Le club a décidé de faire ces cartes, un peu à l’américaine avec photos, statistiques… C’est mis en place avec le département. 1€ les deux cartes et l’argent est reversé au fonds. Ça fonctionne bien. Elles ont eu un bon accueil. Tous les soirs on fait énormément de vente. Le lot avec tous les joueurs est à 12€, parfois ils nous donnent un billet de 20€ et nous laissent la monnaie “Gardez-la, c’est pour le fonds.“ Nos supporters sont conscients de ce qu’on fait et c’est très agréable.

Les cartes fonctionnent-elles grâce à la culture américaine présente dans le hockey ?

Même sans, je pense que ça aurait bien fonctionné de toute manière. L’objet est fun, il me fait penser aux cartes Pokemon. Maintenant oui il y a le côté américain, Marc-André Thinel (manager assistant et président du fonds) et Guy Fournier (manager général) sont québécois. Donc ils ont la culture de ce qui fonctionne outre-Atlantique. Mais je pense que l’action plaît au-delà de ça.

Il y a une confiance qui est née avec les supporters ?

Complètement. Nos supporters on les met en action, parfois avec des collectes de fonds, mais également par des actions comme Movember où ils prennent du temps pour nous. Il y a aussi eu la clean walk. Ces projets sont bien accueillis. C’est parfait car on fait ça pour nos supporters. On veut qu’ils voient que leur club est investi pour la communauté.

Quelles sont les prochaines opérations du fonds en plus du parrainage de Loic Lampérier ?

On poursuit des opérations comme avec Zéro déchet Rouen. On a plusieurs projets qu’on aimerait mettre en place. Même si avec les play-offs, on est dans la période où les joueurs sont le moins disponible. Mais on aimerait réaliser à nouveau une action avec Épilepsie France, car on a déjà collaboré avec eux. D’autres actions sont à mettre en place, mais il faut les organiser.