La patinoire de Bourges au nom de Sarah Abitbol

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La Ville de Bourges a inauguré, sous un nouveau nom, sa patinoire. Désormais, Sarah Abitbol est liée à jamais avec la préfecture du département du Cher. 

Il y a trois ans, Sarah Abitbol prenait la parole. Une véritable sonnette d’alarme. La patineuse avoue avoir subi des viols par son entraîneur alors qu’elle n’avait que 15 ans. Bourges a voulu rendre hommage à son palmarès et à son courage en donnant son nom à la patinoire de la ville. Son inauguration a eu lieu le dimanche 15 janvier.

La championne de patinage artistique, médaillée de bronze aux championnats du monde 2000 avec Stéphane Bernadis, était particulièrement émue. “Je disais que je suis à la patinoire de Bourges, mais non, je me suis reprise : je suis à la patinoire Sarah Abitbol !, a-t-elle déclaré, sans réellement y croire, à France Bleu. Cela va laisser une trace à vie de mon parcours. C’est un honneur, une reconnaissance”. La patinoire s’est également réjouie de cette nouvelle sur les réseaux sociaux. “C’est un véritable honneur de porter le nom d’une grande championne qui a remporté de multiples médailles. Merci pour son combat qui doit continuer d’exister”.

“Cela va laisser une trace à vie de mon parcours”

En cette Semaine du sport et des femmes, le maire de Bourges a souhaité marquer un temps fort avec cette inauguration. “Nous sommes aux côtés de celles et ceux qui se battent pour la défense du droit des femmes, pour l’égalité femme-homme, contre les violences faites aux femmes et aux enfants, a-t-il défendu. C’était important. Nous sommes très heureux que Sarah Abitbol, qui est maintenant une militante de cette cause, ait accepté de donner son nom à la patinoire. » 

La championne de patinage artistique a révélé en 2020, au moment où le mouvement #MeToo a battu son plein, avoir subi des agressions sexuelles et des viols par son entraîneur alors qu’elle était encore mineure (15 ans). Sa parole a permis à une partie du monde du sport de se libérer de ses emprises grâce à son livre “Un si long silence”.