La Métropole lilloise prend soin de ses pépites sportives

Actuellement, 24 jeunes sportifs du territoire lillois avec le potentiel de participer aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 sont accompagnés par la Métropole, financièrement mais pas seulement.

 
La Métropole Européenne de Lille (MEL) tient à garder les jeunes sportifs talentueux, susceptibles de participer aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 sur son territoire. « Ça ferait mal au ventre d’avoir des pépites sur notre territoire et qu’elles partent ailleurs alors qu’on a des installations de haut niveau », confie Éric Skyronka, vice-président en charge de la Jeunesse et des Sports à la Métropole Européenne de Lille.
 

Un jury examine les candidatures

La MEL accompagne les jeunes athlètes prometteurs à hauteur de 4 000 € par an dans la limite d’un budget annuel de 100 000 €. « L’aide financière peut servir pour différentes formes de projets, pour le parcours scolaire, une aide médicale ou l’achat de matériel », souligne Éric Skyronka. Lors de la saison 2019-2020, 24 athlètes de 15 à 25 ans, en aviron, gymnastique ou encore athlétisme et BMX, ont bénéficié de ce suivi. « Nous ne sommes pas limités en nombre », précise l’élu. La direction jeunesse et sport de la MEL est en partenariat avec les vingt gros clubs du territoire avec qui elle échange au sujet des jeunes à fort potentiel. Des clubs moins reconnus peuvent aussi signaler un talent qui pourrait éclater au haut niveau. Un jury, composé de représentants de la MEL, du CREPS, du CROS ou encore du rectorat, va se réunir en septembre afin d’analyser le potentiel des jeunes sportifs candidats à cette aide. « Nous sommes attentifs au sport à maturité, comme le tir au pistolet où on peut gagner une médaille à plus de 30 ans », relata Éric Skyronka. « Le jury discute autour de critères sportifs objectifs. Nous ne rejetons aucune candidature définitivement. Un jeune peut ne pas répondre aux critères dans un premier temps, mais il peut augmenter son niveau et faire des performances plus tard. Nous gardons tous les dossiers sous le coude. » Lors de cette réunion du jury, un bilan de la saison 2019-2020 des athlètes suivis sera dressé, en particulier dans cette période de pandémie de Covid-19. « On n’abandonne personne », indique le vice-président. « Une pépite peut se blesser ou être en deçà de ses performances, mais elle peut revenir. »
 

« Surtout gagnant pour les sportifs »

Le partenariat entre jeunes sportifs et la Métropole lilloise n’est pas « uniquement une question d’argent », insiste Éric Skyronka. « C’est aussi les accompagner avec un soutien moral, activer nos réseaux et nos partenaires pour les aider à trouver un travail ou plus de confort dans la MEL et leur ouvrir nos installations sportives. Garder les talents, c’est aussi une forme d’aide aux gros clubs de notre territoire. » Étant accompagnés par la Métropole lilloise, les athlètes portent aussi ses valeurs. « On leur demande d’intervenir à chaque événement qui colle à leur sport », explique le vice-président. « Cela permet aussi aux jeunes qui ont entre 15 et 18 ans de prendre la parole en public. Ils seront plus à l’aise après au moment de répondre aux questions des média. Ce partenariat est surtout gagnant pour les sportifs. » La MEL pousse le rêve jusqu’à voir un de ces athlètes remporter une médaille olympique dans quatre ans à Paris et, lors de ses interviews, faire la promotion du territoire sur lequel il s’est épanoui.

Leslie Mucret