La Ligue PACA Triathlon au chevet de ses clubs

Gérard Oreggia, président de la Ligue PACA Triathlon, revient sur la gestion de la crise sanitaire en 2020 et appelle à la solidarité pour que les clubs passent l’année 2021. Interview.

 
De quelle manière la crise sanitaire a-t-elle impacté la saison 2020 de triathlon dans la Région Sud ?
Une saison de triathlon se concentre sur les mois de mai, juin, septembre et octobre. Nous avons quand même organisé quelques épreuves pendant cette période, sauf en octobre, quand tout s’est à nouveau arrêté. La Ligue PACA Triathlon a créé une aide solidaire pour les organisateurs dont la manifestation a été annulée et qui ont prouvé que leurs finances étaient en péril à cause de cette perte. Nous les avons soutenus à hauteur de 14 000 euros. Si nous n’aidons pas ces clubs, ils vont disparaître. Cette somme est l’excédent de l’exercice 2019 et donc le retour du travail qu’ils accomplissent.
 
Quelle est la situation actuelle des clubs ?
On s’attend à un effet rebond en 2021. Le premier confinement est arrivé en mars 2020 alors que les rentrées des licences étaient là pour les clubs. Déjà en 2021, nous comptons une perte de 25% des licences. La Ligue PACA a demandé à la Fédération française de budgétiser une aide financière pour toutes les structures de triathlon de France, en particulier pour celles qui emploient et dont le budget sera difficile à combler. Je veux également porter un message aux pratiquants pour les appeler à reprendre leur licence même dans cette situation. Ces clubs ouvrent des créneaux d’entraînements, organisent des manifestations et prêtent du matériel. À nous, triathlètes, d’être solidaires avec eux. Nous avons été élus à la Ligue régionale pour nous battre pour les bénévoles, pour ne perdre personne en route et que nos associations passent 2021. Nous allons faire au mieux.
 

 
Les restrictions actuelles empêchent-elles la pratique du triathlon ?
Tant que nous ne sommes confinés, les triathlètes peuvent pratiquer du vélo et de la course à pied en respectant les protocoles sanitaires. En revanche, les piscines couvertes sont fermées, sauf pour les sportifs professionnels. Les piscines découvertes sont accessibles, mais il n’y en a pas partout dans la région. Les clubs rencontrent donc des difficultés pour organiser les entraînements. Il y aura forcément des conséquences sur la performance, mais la situation impacte surtout le psychisme des athlètes qui ont beaucoup de mal avec ces restrictions de liberté. C’est tragique pour le bien-être sportif.
 
Comment la Ligue régionale prépare-t-elle la saison dans ces conditions ?
Nous avons plus d’attentes que d’autres comités pour cette saison 2021 car le triathlon est avant tout un sport d’été. Nous avons la chance d’avoir un calendrier décalé. L’épreuve de bike&run prévue en février a été annulée, mais on espère organiser quand même les duathlons programmés en mars, même si un confinement de quelques semaines était décidé en février. Le premier triathlon de la saison dans la région doit avoir lieu en avril. Beaucoup de choses peuvent se passer d’ici là. Je veux croire que la situation sera meilleure. Le calendrier a été préparé en espérant que la vie va reprendre normalement. On préfère être prêt, puis annuler au dernier moment. Le Championnat de France Individuel Distance Longue 2021 aura lieu à Cagnes-sur-Mer le 30 mai, alors que les demi-finales du Championnat de France Individuel Jeunes de Triathlon se dérouleront à Digne-les-Bains pour la zone sud-est.

Propos recueillis par Leslie Mucret