Julian Alaphilippe, héros français

Dimanche à Imola (Italie), Julian Alaphilippe est devenu champion du monde de cyclisme sur route. Un titre que la France attendait depuis 23 ans. Une fierté pour le natif de Saint-Amand-Montrond.

Être favori et assumer, Julian Alaphilippe sait faire. Dimanche, du côté d’Imola, le Français n’a pas déçu. Moins en vue que l’an dernier sur le Tour de France, malgré une victoire d’étape, le natif de Saint-Amand-Montrond avait coché le championnat du monde comme le grand objectif de sa saison. Soutenu par une équipe de France soudée, en particulier par les très performants Guillaume Martin et Rudy Molard, Julian Alaphilippe n’a pas paniqué sur le circuit italien, profitant finalement de la Cima Gallisterima pour placer une attaque décisive. Le Tricolore a ensuite résisté pour lever les bras sur le circuit Enzo et Dino Ferrari. 23 ans que la France attendait ça, depuis le sacre de Laurent Brochard en 1997.
 

 
« Je veux dire merci à mes coéquipiers qui ont cru en moi aujourd’hui (dimanche) et ont fait un super travail », a expliqué Julian Alaphilippe, très ému après sa victoire, au micro de France 3. « C’était un rêve dans ma carrière. J’ai été très près, je n’ai jamais été sur le podium… Je suis arrivé avec beaucoup d’ambition. C’est un rêve devenu réalité pour moi. L’équipe a été très forte, le sélectionneur (Thomas Voeckler) m’a fait confiance, le plan établi était très bon. J’ai une pensée pour ma famille, mes proches, mon cousin Franck… C’était le rêve de ma carrière. »
 
Son maillot arc-en-ciel, Julian Alaphilippe n’aura pas l’occasion de l’étrenner dès ce mercredi lors de la Flèche Wallone. Une compétition que le Français adore, lui qui l’a remporté ces deux dernières années, mais sur laquelle il fait l’impasse. Le rendez-vous est donc plutôt pris lors de Liège-Bastogne-Liège et de l’Amstel Gold Race, avant une participation au Tour des Flandres. Une épreuve mythique que le Français va découvrir cette année, avec le maillot de champion du monde sur le dos. Difficile de rêver mieux.

Olivier Navarranne