Joël Dhumez : « Être au rendez-vous de Paris 2024 »

Président de la Fédération Française de Savate boxe française & Disciplines Associées depuis 2012, Joël Dhumez peut se targuer d’un excellent bilan avec une augmentation du nombre de clubs et de licenciés, et un développement général de son sport. Mais le Président en veut plus, et a Paris 2024 dans le viseur…

 

Joël Dhumez, quelle est la situation actuelle de la Savate en France ?

Souvent, quand on me demande comment va la Savate en France en ce moment, je ne dis pas que ça va bien, mais que ça va très bien ! En 2012, il y avait 728 clubs et 45 897 licenciés. Désormais, cinq ans après, nous en sommes à 771 clubs et 56 426 licenciés. C’est une évolution de 23% en l’espace de cinq ans seulement. C’est un succès qui s’explique par plusieurs facteurs. Notre bureau directeur a été rajeuni, ce qui a permis d’amener de nouvelles idées sur la table. On s’est engouffré dans les prérogatives du Ministère des Sports, à savoir la pratique du sport pour le plus grand nombre, le développement pour les jeunes et la féminisation. Aujourd’hui, ça marche : nous avons 41% de licenciées féminines et 43% de licenciés de moins de 18 ans. Ce n’est pas un hasard, la Savate étant sans doute la meilleure école de la technique. Celle-ci est réglementée, ce qui nous protège de toute dérive.

La diversité de disciplines de votre fédération est-elle votre principale force ?

C’est évident. Nous avons d’abord la Savate boxe française, avec deux formats qui sont l’Assaut et le Combat. La Canne de combat fait partie des disciplines associées, c’est un sport très dynamique, très aérien. C’est une pratique qui permet d’ouvrir notre sport à un nouveau public. Aujourd’hui, la discipline qui rencontre la progression la plus importante est la Savate Forme. C’est un parfait mélange entre les sports de combat et le fitness, les assauts sont réalisés sur un fond musical sans opposition. Cette pratique séduit particulièrement les femmes, c’est d’ailleurs ce qui nous a permis de compter de plus en plus de licenciées. Quand on veut transpirer, bouger et se faire plaisir, on va à la Savate Forme. Ensuite, nous avons la Savate Bâton Défense, qui est très utile, car elle permet d’apprendre les techniques liées à l’autodéfense. C’est une pratique que nous n’avons pas autorisée pour les moins de 16 ans et qui est principalement destinée aux personnels de sécurité, ainsi qu’à la police et la gendarmerie.

Comment arrivez-vous à convaincre le jeune public de se tourner vers la Savate ?

Nous sommes un sport reconnu par l’Éducation nationale et identifié comme scolaire, ce qui nous permet de toucher de très nombreux jeunes. J’ai signé dernièrement une convention avec l’Éducation nationale, en vue d’un partenariat avec l’UNSS et l’Ugsel. La Savate, qui est enseignée en Assaut à l’école, c’est forcément une passerelle idéale pour intégrer ensuite un club. Nous faisons beaucoup pour ce jeune public, comme l’organisation du stage de perfectionnement estival et du stage des Jeunes Officiels et jeunes dirigeants à l’automne. Nous organisons des compétitions exclusivement réservées aux jeunes, des plus petits jusqu’aux cadets. Ils pratiquent en Assaut, qui consiste à toucher sans puissance, et privilégie la technique. C’est un aspect qui, je le crois, séduit et attire les jeunes vers notre sport. Ensuite, ils pourront s’orienter vers le combat.

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